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Holiday

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 2.25/5

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14 critiques: 3.29/5



Elise 4 Choi Min-Su devrait en prendre, des vacances
Ordell Robbie 0.5 Trop de facilités, lourdeurs et manichéisme au service du "message"
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Choi Min-Su devrait en prendre, des vacances

A pas grand chose, ce film rate la palme du meilleur film de l'année toutes catégories. Si je dis pas grand chose, c'est que l'erreur tient vraiment à un personnage seulement, et malheureusement on voit ce personnage pendant tout le film. Dans l'histoire contemporaine coréenne, Holiday attache une grande importance dans la lutte contre l'injustice. Il parle de corruption et, surtout, d'une loi bafouant la dignité humaine des prisonniers. En effet, en 1980, sous la dictature, a été établie une loi censée permettre aux prisonniers recevant une peine de plus de 3 ans de recevoir une formation pour les réinsérer dans la société après leur peine de prison. Il s'agissait de l'apprentissage de différentes techniques industrielles. Le premier problème est que cette peine s'ajoutait à la peine de prison, rallongeant ainsi la durée d'incarcération, et ensuite, les conditions n'étaient pas adaptées pour permettre aux prisonniers de vivre sainement dans les prisons, et donc de suivre leur pseudo formation avec une réelle motivation. Dans ce cadre là, Yang Yun-Ho décide de raconter l'histoire vraie de quelques co-détenu, bien décidés à s'évader de prison afin d'alerter l'opinion public. Parmi ceux-ci, Kang-Hyuk, le meneur, est d'autant plus énervé contre cette loi qu'il n'a absolument rien fait de mal. Au passage, le réalisateur en passe une couche sur le grand nettoyage de 1988 pour préparer les Jeux Olympique et pousse son coup de gueule contre la corruption qui protège les criminels riches et condamne des innocents. Pour la petite histoire, cette loi a été abolie en septembre 2005, soit pendant la production du film.

Le personnage qui est vraiment de trop dans ce film est le général, qu'on voit partout, mais qui a une allure stupide. C'est typiquement le personnage qui a été créé pour donner un visage à l'immoralité alors que c'est également le seul qui n'est absolument pas réel, et surtout qui est totalement surréaliste. Il parle avec la voix du super mégalomane et rentre en transe dès que le moindre truc arrive. Et Choi Min-Su ne fait rien d'autre que d'exacerber cette stupidité, ce qui ne le grandit absolument pas. Même dans un monde ultra-pourri (les mauvaises langues diront que c'est encore/déjà le cas), un tel personnage n'aurait aucune chance d'exister. Donc Yang Yun-Ho aurait du en rester aux faits réels, ce qui aurait vraiment joué en faveur de son film, plutôt que d'ajouter un élément pseudo vendeur, apparemment d'une manière de croire que le spectateur se sentirait perdu si on ne personnifiait pas la mal. C'est bien dommage. Cependant, tous les autres personnages sont vraiment bien plus crédibles, et Lee Seong-Jae est réellement impressionnant, notamment dans la scène finale, d'une intensité vraiment exceptionnelle. Petite mention pour la jeune fille à la fin qui est aussi très touchante, malgré son peu de texte, sa présence et son attitude représentant déjà énormément de choses.

La musique est très bien intégrée au film. Elle n'est pas bien originale mais elle évite la nullité profonde en restant assez discrète, et le thème choisi, la chanson des Bee-Gees, est vraiment poignante, insérées dans le contexte des prisonniers en cavale, et de l'injustice subie. Finalement, on déplore le rôle joué par Choi Min-Su, mais tout le reste est vraiment géant.



17 avril 2006
par Elise


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