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L' Effrayant docteur Hijikata

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 1.67/5

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4 critiques: 2.94/5



El Topo 2.5 Plus que culte...
Ordell Robbie 1.5 Hijikata donne de (rares mais) belles séquences hallucinées à un film médiocre.
Xavier Chanoine 1 Un très mauvais film d'épouvante
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Plus que culte...

Horror of a Deformed Man est un objet cinématographique ô combien difficile à appréhender, qualifier et noter. Son historicité en fait une oeuvre culte, bannie des écrans et surtout du marché de la vidéo au Japon où il transgresse depuis sa création l'un des tabous ultimes des représentations nippones, la malformation physique. D'un autre côté, sa dimension grotesque, sa narration alambiquée et pleine de ressorts pas toujours très bien huilés, le jeu soit fade soit complètement outré de ses acteurs, les longueurs de sa première partie, les lourdeurs explicatives de la seconde et tout un tas de petits défauts en font un film parfaitement médiocre. Et pourtant. Et pourtant Horror of a Deformed Man n'en demeure pas moins saisissant. Sa verve poétique, la description de son île qui évoque celle d'un autre docteur, moins japonais lui, le docteur Moreau, le jeu halluciné d'Hijikata, les séquences oniriques et ses nombreux emprunts au Buto font de son visionnage une expérience hors-norme, et pour tout dire pas nécessairement désagréable. On peut en sortir consterné, hilare, perplexe, mais probablement pas indifférent.

14 novembre 2004
par El Topo




Un très mauvais film d'épouvante

On pourrait situer L'Effrayant docteur Hijikata entre le navet mal assaisonné cueillit on ne sait où et aux solutions visuelles difficilement digérables, et le sombre nanar grotesque et même pas drôle malgré ses jolis moments hélas bien artificiels. L'histoire, n'en parlons pas, elle ne fait qu'accumuler les erreurs et les errances, surtout les errances, de part son récit confus et ses rebondissements malvenus lui octroyant toute forme de cohérence possible. De même que l'effrayant -soit disant- docteur, tombant en pleur en fin de métrage, perdant ainsi toute l'épouvante de son charisme. Ses premières apparitions, sur les rochers écrasés par les vagues d'une mer agitée, semblent côtoyer l'au-delà : mouvements dégénérés, regard d'un mort, et hurlement désagréable. Pourtant, le film commençait plutôt bien, relativement tôt d'ailleurs avec un générique très particulier car en total décalage avec l'aspect "irréel" de l'oeuvre, ce décalage est à mettre à l'actif de plans proches d'une colonie d'araignée ne faisant que "renforcer" l'aspect plus ou moins documentaire -supposé par Ishii. Mais cette sensation d'être en face un documentaire (ou étalage de freaks en puissance) se vautre gentiment comme un mauvais Mondo. L'ensemble frise l'amateurisme, les maquillages rappellent les modestes films de zombies italiens plus proches des rejetons (Marino Girolami) que des grands artisans (Lucio Fulci) où tuyaux en plastique, plâtre et crème chantilly sont censés représenter toute forme de putréfaction.

Il est dommage de voir à quel point Ishii passe à côté de quelque chose. Adaptation d'une nouvelle de Rampo Edogawa, impliquant une certaine audace dans l'horreur, le résultat laisse place à quelques jolis moments. Si l'utilisation de filtres de couleur pour mettre en forme les flash black annoncent la mouvance des cinéastes de la nouvelle vague pour leurs audaces, elle n'en demeure pas moins inégale : perturbante (verte), laide (rouge) ou alors réussie (négatif/rouge), Ishii soigne le mieux possible son cadre par un scope bien tenu et parfois intelligent comme ces plans filmés à hauteur de genoux soulignant l'épouvante. Mais lorsqu'il tente de recréer un univers (le chant récurrent d'une femme mystérieuse), il se voit souvent contredit par son caractère comique reprenant le dessus : les deux moines faisant un bon en hauteur avant de prendre la fuite, la jeune fille fredonnant un air connu qui aime se cacher dans les arbres, on se croirait dans une vilaine comédie HK d'époque entre les délires d'un Tsui Hark et les épisodes fantômesques d'un Sammo Hung. Le score navigue aussi entre les déchets au synthé et les bruitages flippants. Trop inégal pour tenir la dragée haute aux grands d'époque, trop nuancé dans ses interprétations (sans vilaines allusions), trop bricolé pour paraître sincère, L'Effrayant docteur Hijikata est un étrange et très mauvais film.

05 septembre 2007
par Xavier Chanoine


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