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The Hunter's Diary

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1 critiques: 3/5

visiteurnote
bruce randylan 3


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Une première heure aussi époustouflante que la seconde est décevante

Curieux film que voilà. C'est en réalité un "2 en 1" : 1 heure par partie/genre, qui change également de narrateur.

La première heure est un chef d'oeuvre.
On y suit donc ce prédateur sexuel, ses chasses, sa manière de séduire ses proies, son rapport avec son épouse, son trauma avec un bébé mal-formé etc... avant de virer dans le thriller quand il découvrir que la mort le suit de près et qu'il sent qu'on cherche à le piéger.
Le traitement, comme le sujet d'ailleurs, est vraiment original avec une atmosphère de plus en plus oppressante, poisseuse et torturée. Ce qui est étonnant c'est que provient avant tout de la mise en scène et non du personnage central. Si prédateur il est, il n'a rien d'un pervers ou d'un détraqué, il est même assez touchant dans ses techniques de dragues à se faire passer pour un japonais d’origine de l'Afrique du Nord. Bien sûr, c'est un collectionneur mais on ne le sent pas malsain. D'ailleurs, les femmes qu'ils côtoient ont le plus souvent la même liberté sexuelle que lui (thème central chez Nakahira)
La tenue de son journal intime est l'occasion d'utiliser la voix off avec assez de talent même si elle est parfois redondante par rapport aux images qui se suffisent à elle-même. Mais dans l'ensemble l'immersion dans sa psychologie est vraiment réussie et on le suit dans sa descente au enfer paranoïaque qui vire au cauchemar (le balai avec des lames de rasoirs ) parfois teintés d'humour ironique (la disparition des chaussures). La narration est un modèle du genre en ce qu'elle parvient à rendre attachant un personnage qui nous est montré comme particulièrement cruel dans la scène d'introduction puis dans les minutes suivantes où il écrit cliniquement ses diverses liaisons. Cette manière de nous faire rentrer dans ses pensées est assez culottée mais s'avère payante (une influence pour Schizophrenia ? ).

C'est pourquoi quand la première heure devenue désormais haletante se termine sur un rebondissement vraiment étonnant, on se demande rapidement comment va évoluer l'histoire... et bien, elle n'évoluera tout simplement plus... 
On suit alors un avocat qui essaye de reconstituer les fils de l'histoire, il retourne donc parler aux différents personnages qu'on a déjà vus raconter des trucs qu'on sait déjà... C'est vraiment curieux ce changement de style et je ne comprends absolument pas en quoi cela enrichit l'histoire ou le personnage. Ce n'est pas forcément nul, mal écrit ou mal rythmé, c'est seulement sans intérêt dramatique ou psychologique.
Au bout de 40 minutes, un nouvel éléments façon twist vient quand même relancer la machine (en corrigeant habilement certaines incohérences qui flottaient jusque là) et en renouant un peu avec l'ambiance torturée du début mais c'est trop tard et maladroit.

Je suis donc bien gêné par ce film. D'un côté, je trouve la première partie véritablement époustouflante et virtuose (excellente utilisation de brefs arrêts sur images par exemple) mais la seconde heure est totalement anti-cinématographique. Je devine qu'il fallait un contre-point extérieur aux évènements mais cette idée est déplorable même si encore une fois, cette enquête est loin d'être désastreuse en temps que tel.

Je suis donc vraiment curieux de découvrir le remake qu'en a fait Nakahira lui même à la Shaw Brothers sous le pseudonyme de Yeung Shu Hei (d'autant que cette version chinoise dure 30 minutes) et qui a pour titre Diary of a Lady-Killer

18 janvier 2013
par bruce randylan


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