(Pas de) cerise sur le gâteau
Après le désastre financier et critique de son "Unique Love", le réalisateur An Zhanjun semble vouloir retrouver la (relative) grâce de son premier, "Un père à Pékin" en racontant l'histoire de cet homme, qui va se rapprocher de son fils par la force des choses. Il y a d'ailleurs plus d'un point en commun avec son premier, le père étant de nouveau très loin de l'archétype de "l'homme fort" de famille et dans la société (son mariage bat de l'aile, il est incapable de se débrouiller seul sans sa femme, il perd son boulot, il est souvent désemparé face aux situations rocambolesques au cours de ses livraisons, etc, etc, etc), l'argent étant plus dur à gagner que prôné par le "modèle communiste" (mais c'est la "créativité" artistique, qui va finir par l'emporter, soit le "rêve" !!). Allégorie il y a donc, mais plus tartinée par couches épaisses comme dans son précédent "Unique Love", où différents personnages physiquement handicapés représentaient autant de métaphores par rapport à la société chinoise (l'aveugle, qui ne voit pas, ce qui se passe, le bègue, qui n'arrive pas à exprimer ses idées et se faire entendre; le sourd, qui ne veut pas entendre raison, justement, etc). Reste, que la gentillette histoire ne va pas chercher très loin, qu'il est dommage de n'avoir pas approfondi la relation avec la voisine, ni osé dénoncer avec un peu plus de véhémence les "travers" égratignés.
C'est mignon, propret, bien réalisé – un peu à l'instar des gâteaux "à l'américaine" imaginés par le père.