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Le Jardin Secret des Ménagères Perverses

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Xavier Chanoine 2 Belle mise en scène, mais les limites du genre sont là
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Belle mise en scène, mais les limites du genre sont là

Pionnier d'une trentaine de films pompant plus ou moins sa trame originelle, Le Jardin secret... marqua le studio Nikkatsu par sa simplicité qui fit mouche à une époque où le roman-porno existait à peine. A ce propos, l'industrie du pink eiga commençait à voir rouge au fur et à mesure que la Nikkatsu piqua ses vedettes, Le Jardin secret... est à ce propos le premier roman-porno de l'Histoire du studio.  Le film de Nishimura a beau proposé un large éventail de solutions visuelles pêchues, il ne se libère pas pour autant des limites (logiques?) du film érotique de base : séquences érotiques trop étirées sur la longueur, peu excitantes mais bien filmées, absence de message social (là où Kumashiro allait un poil plus loin dans L'extase de la rose noire) et faible durée laissant ainsi peu de place à la profondeur des personnages. Si Ritsuko chouine plutôt bien, son personnage manque d'ampleur et de polyvalence, l'actrice restant cantonnée à la simple poupée manipulée par des âmes peu scrupuleuses. De même que les deux "mâles", le mari de Ristuko et son amant, impliqués tout deux dans une machination sans queue ni tête, plutôt agaçante lorsque le twist final loupe le coche. Limité mais pourtant amusant du fait de son caractère très libertin, faussement réaliste, Le Jardin secret... brille par son humour plus ou moins volontaire, faisant la part belle aux situations grassouillettes, où vieux bureaucrate influent et poid lourd étranger s'envoient gentiment en l'air avec la pauvre Ritsuko pas franchement consentente mais bien obligée de l'être surtout lorsqu'elle prévoit de dépenser son argent durement gagné avec soin : nouvelles fringues, diamant, garde-robe renouvelée.

En y regardant bien, ce que nous sert Nishimura n'est rien d'autre qu'un ancêtre du JAV actuel, à savoir un art qui met en scène des acteurs aux pratiques parfois bien différentes des films de "genre" occidentaux. Ainsi, il ne sera pas choquant de voir Ritsuko user d'un godemiché électrique et crier de plaisir alors que l'objet ne fait que se frotter à sa jambe, il ne sera pas non plus étonnant de voir cette même Mitsuko chouiner sec pendant que son partenaire lui lèche l'oreille. C'est à croire qu'ils ont l'orgasme facile. Notons aussi le recours à la censure, le cinéaste devant troubler une partie de l'écran dévoilant peut-être trop de choses pour le simple spectateur farouche, une technique plus acceptable que les gros inserts noirs voulus par Kumashiro pour Sayuri Strip-teaseuse par exemple. Question originalité, Le Jardin Secret... ne se démarque pas d'un pinku de base, jusqu'à cette séquence finale d'une bisserie hallucinante : Ritsuko fait une fellation à son amant pendant qu'il conduit (avec gros plan -flou- sur la chose en question), l'homme particulièrement troublé et proche de l'orgasme atomique commence à perdre le contrôle de sa voiture (séquence alternant caméra sur le capot, gros plan sur le visage de l'homme, gros plan sur la fellation), la caméra s'agite encore plus, la voiture tombe dans un ravin, explose, tout le monde meurt. The End. Cerise sur le gâteau, montage archaïque digne d'une production Z (bien loin d'un certain raffinement codifié du studio Nikkatsu), applaudissements dans la salle, sourires au visage. Il en faut peu pour être heureux.



27 octobre 2007
par Xavier Chanoine


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