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Death Shadows

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 2.5/5

vos avis

8 critiques: 2.53/5



Ordell Robbie 1.5 Esthétique 80's clinquante, script peu inspiré, une partie du casting cabotine.
Xavier Chanoine 3.5 A de la valeur pour ses personnages féminins et ses audaces stylistiques
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A de la valeur pour ses personnages féminins et ses audaces stylistiques

Death Shadows est fort de ses audaces formelles qui le rendent tout aussi attractif que déroutant en bien des aspects. Si la même année Kurosawa signe l'un des derniers chambara "traditionnels", comprenons par là par son absence de partis pris formels inédits (malgré la couleur très appuyée) et sa rigueur narrative, Gosha épuise ses recettes jusqu'à l'essoufflement, mais cet essoufflement est principalement dû aux faibles moyens mis à disposition par la Shochiku offrant ainsi au cinéaste qu'un éventail réduit de possibilités pour illustrer son film, ou alors n'est-ce là qu'un échec artistique cuisant. Car Death Shadows peut être perçu comme une tentative assez désespérée de mêler influences britanniques sixties et formalisme moderne à la japonaise, sous fond de bis italien n'apportant pas grand chose à l'entreprise. Le scénario est simple, très rétro dans son déroulement et permet une accumulation de scènes grotesques (le samouraï imitant les cris de Bruce Lee) offrant tout autant de peps et de couleurs que de tics tirés par les cheveux : les passages dansant sensés illustrer un nouveau chapitre dans le déroulement sommaire du film sont visuellement atroces (spots lumineux de night-club, danse et filmage bis), les combats alternent maestria formelle à base d'affrontements nocturnes de toute beauté et simplicité évidente, très théâtrale (donc un retour au genre), réduisant ainsi le potentiel réaliste du film. Sa variété reste néanmoins intéressante, le personnage de Ocho (Ishihara Mariko) est l'un des traits féminins les plus intéressants que l'on ai pu voir dans un film de sabre, et si son personnage reste correctement exploité notamment au niveau de son arsenal de danse, il aurait gagné à être davantage mieux incrusté au récit, Oren (Natsuki Mari) arrivant à lui voler la vedette par sa plus grande présence à l'écran malgré son cabotinage royal et son absence totale de défense face à l'ennemi. Dommage.

Malgré son accumulation parfois lourdingue de moments bis et de références à tout un pan du polar fauché des sixties (aussi bien du côté de la Metro que de la Shaw Brothers) du fait de ses moyens réduits (formidable séquence du piège de la cage aux barreaux en plastique), Death Shadows reste un divertissement de bonne facture car évitant la pose inutile et les longues séquences de discussion. Le film est aussi riche en audaces visuelles dans le but de ne pas faire oublier au spectateur que Gosha était un des grands des sixties : décors (parfois artificiels) mis en valeur par une belle gestion de la lumière, mise en scène privilégiant la rigueur du cadre, personnages hauts en couleurs et vrai sens du pouvoir pour certains d'entre eux. Les dix dernières minutes sont ainsi un florilège de retournements de situation comme on en a peu vu ces derniers temps, amenés avec plus ou moins de talent la faute à une musique pas souvent bien agencée : autant les violons et l'harmonica de Sato Masaru durant la première demie-heure sont superbes, autant la pop des sixties est navrante. Death Shadows trouve donc les clés de son joli succès dans son inégalité qui lui fait, paradoxalement, honneur.

11 décembre 2007
par Xavier Chanoine


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