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Kokkuri

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Ordell Robbie 0.5 Où la copie surpasse parfois l'original
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Où la copie surpasse parfois l'original

On serait facilement tenté de ranger Kokkuri parmi les plagiats de Memento Mori au vu de sa multiplication des scènes d'adolescentes en apnée et d'une trame à composante sapphique prononcée. Sauf que le film de Zeze Takahisa, cinéaste plutot spécialisé dans le cinéma érotique -genre dans lequel il était plus convaincant cette année-là-, est antérieur de deux ans à la sensation coréenne de Deauville. Et surtout son intrigue est encore plus embrouillée que celle de son suiveur, réussissant presque à faire passer ce dernier pour un modèle de limpidité narrative. Petit pitch: la lycéenne Mio se souvenant de la noyade de sa mère et qui détestait son beau-père, cette meme Mio qui s'invente par radio interposée un personnage nommé Michiru de présentatrice au passé de croqueuse d'hommes et donnant des conseils amoureux à ses auditrices, Masami une fan de Michiru amoureuse du jeune Akira aussi convoité par sa copine Hiroko, Hiroko connaissait d'ailleurs une copine qui s'était aussi noyée dans un bain et partage donc un meme sentiment de culpabilité, nos lycéennes essaient de convoquer les esprits pour en savoir plus sur Michiru qui en fait n'existe pas.

C'est tout? Un pataquès narratif n'a jamais fait office de densité thématique. Les liens entre les personnages semblent parachutés et tous les élément cités n'arrivent jamais à faire un tout. Mais surtout, Memento Mori compensait un peu ce défaut par quelques belles idées de mise en scène. Ici, Zeze Takahisa se contente de faire du Nakata Hideo mal digéré, sans le travail minutieux sur le son et utilisant le plan fixe comme alibi d’absence de projet formel. Kokkuri se traine alors comme un interminable tunnel d’ennui, ne réussissant jamais à concilier ni à justifier ses flash backs sur le meurtre de la mère de Mio, sa sous-intrigue amoureuse, ses passages occultes, ses coups de téléphone qui ne font plus peur depuis Ring, ses passages consacrés à la poupée dans l’eau. Ici se révèle l'imposture d'un réalisateur essayant de déguiser en film d'auteur une énième résucée de Ring.

Bref la copie est pour une fois bien supérieure à l’original et du coup on ne reprochera pas cette fois aux cinéastes coréens de piocher leurs idées ailleurs quand c'est pour faire beaucoup mieux. Revoyez plutot Memento Mori.



25 décembre 2002
par Ordell Robbie


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