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Komaneko le petit chat curieux

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 4.12/5

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Tenebres83 4.75
Xavier Chanoine 3.5 Adorable et bien fait
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Adorable et bien fait

Qu'il est bon parfois de retomber dans l'enfance. Celle où l'on découvrait à peu près tous émerveillés les premières séquences de nos films préférés, ou tout simplement les premières séquences de films d'animation : comment était-il possible à l'époque, et surtout au vu des moyens minimes par rapport à la génération actuelle monopolisée par Pixar et compagnie, d'animer de simples dessins? Après des démonstrations techniques et esthétiques hallucinantes, revenir en arrière avec l'animation image par image est-il un obstacle au plaisir? Bien sûr que non, et le très talentueux Goda Tsuneo prouve qu'avec trois fois rien en main mais beaucoup dans la tête le résultat peut dépasser toutes les attentes. La technique classique de l'animation image par image (avec tout de même les moyens d'aujourd'hui) autorisent des libertés esthétiques et narratives remarquables : Komaneko est une simple peluche animée avec un montage de photographies assemblées les unes après les autres, seules les quelques transitions séparant chaque sketch témoignent d'une technique de dessin classique, propre et au trait tout rond pour bien accentuer le côté naïf, limite espiègle de l'oeuvre. Goda Tsuneo se la joue fin bricoleur à l'humour cocasse à base de situations incongrues, d'effets comiques à répétition (dont une incroyable séquence avec des poussins), le tout habité par un esprit certes enfantin mais constamment baigné dans une bonne humeur communicative : les personnages sont mignons tout plein, allant de la simple poupée de laine au yéti "féroce", en passant par un petit chien tristement solitaire et deux vieillards bricoleurs. Le ton est donné dès le début avec des premiers instants "chantés" en voix off, entre la berceuse à la guitare sèche propre à un Yoshi's Story et des sonorités plus dynamiques, l'environnement sonore a subi un traitement particulier dans la mesure où le film se veut "muet" jusqu'à la fin. Seuls quelques cris et autres onomatopées font office de communication entre les personnages et les spectateurs : voir trois ou quatre gosses dans la salle reprendre les "gniagnia" miaulés par Komaneko est limite touchant. Encore faut-il assumer jusqu'au bout cette volonté de retomber dans l'enfance ou cette volonté de prendre part au spectacle avec une vraie motivation, Komaneko pouvant très bien laisser les plus perspicaces d'entre nous sur la touche face à tant de naïveté. Pourtant force est de constater que le cinéaste et son équipe d'animateurs font un boulot remarquable sur toute la ligne : fluidité impeccable de l'animation, montage et bande-son travaillés, scénario "écrit" et presque cohérent si l'on rassemble chaque sketch pour en faire un seul, en résulte alors un début humoristique en fanfare pour finalement basculer lentement mais aisément vers la poésie la plus simple et touchante avec l'ultime sketch du yéti. No stress, Komaneko est un court moment de cinéma impeccable dans son exécution, à la limite d'être niais mais tellement bien écrit. A ne manquer sous aucun prétexte.



14 juillet 2008
par Xavier Chanoine


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