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Le Chevalier D'Eon

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Arno Ching-wan 3 Eon démarre une autre histoire
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Eon démarre une autre histoire

Episodes 1 à 8

Ce qu’il y a de bien dans l’attente d’une série - qui arrive bientôt en DVD, dans deux mois, dans un mois, la semaine prochaine, ça y est elle est là ! - c’est une certaine forme d’espoir. Stérile, un peu vain et dérisoire, évidemment, mais qui entretient avec bonheur le petit monde de l’animation dans la petite tête d’un aficionado. Problème : la déception se pointe un peu trop souvent ces temps-ci.

Après un Ergo Proxy et ses promesses non tenues dans à peu près tous les domaines, voici venir Le Chevalier d’Eon et  Mezzo: Danger Service Agency, respectivement la « grande fresque romanesque » des Production IG et la « dernière claque » (de 2004) de Yasuomi Umetsu. Patatras ! Pour cette seconde série je me suis monté les œufs en neige tout seul, c’est vrai – et c’est froid - : si le premier épisode donne le change le temps d’une bonne scène d’action, après la série se révèle faible sur tous les fronts : animation pauvre, scénarios inexistants et imagination quasi nulle. C’est la gaufre, sans chocolat ni chantilly, sur les épisodes 2 à 4. Attendons le deuxième DVD avec patience, car loin est la qualité des OAV qui ont précédé. Concernant d’Eon, la donne est un peu plus complexe. Zappons le buzz et en particulier cette malheureuse exposition qui eut lieu à Tonnerre il y a quelques mois de cela, lieu de naissance de la légende et bien belle petite ville soit dit en passant, exposition disais-je consacrée à D’Eon, qui ne valait pas tripette et où le jumelage avec le distributeur Kaze se bornait à un poster de la série affiché dans un coin de la pièce. Ca valait bien la peine. Ou quand le virtuel de l’annonce sur le net dépasse de loin les quelques résidus offerts avec dédain au réel. Passés deux épisodes assez intriguant, à quoi doit-on imputer ce désintérêt total que l’on ressent face à la chose? La question est mal posée : en réalité on ne ressent presque rien hormis un ennui profond. Nous avons là un scénario complexe n’ayant d’autre but que de cacher l’horrible vérité : les auteurs n’ont rien à dire, si ce n’est vouloir entretenir une nostalgie de la royauté française du XVIIIème siècle. Ce bête fantasme hype de roturier aurait pu n’être qu’un détail si l’Aventure avec un A majuscule avait été de mise, comme dans nos bons vieux films de cape et d’épées, plein d’allégeances, oui, mais bagarreurs eux ! Que nenni dit le cheval - car le cheval nenni(*) -, palabres grotesques et ennuyeuses sont légions, l’action se fait rare et l’intrigue est bou(at)euse à souhaits. Manque aussi un vrai vilain à même de crédibiliser des enjeux, en l’état passablement foireux. Ne parlons pas des génériques de début et de fin : complètement nazes. Voilà pour la déception. La série reste malgré tout efficace grâce à ses quelques atouts non négligeables : la magie noire y est fascinante, pleine de zombis, les quelques rares combats sont réussis, les dessins jolis, les décors d’époque bien restitués et la musique de OSHIMA Michiru fait ce qu’elle peut pour tirer la série vers ce qu’elle aurait dû être : une fresque épique à la Lodoss en pleine Europe. Restons positifs : le final de l’épisode 8 est suffisamment fort pour réorienter notre chevalier d’Eon dans la bonne direction, car en plus de jouer avec l’histoire et l’alliance de la France avec la Tsarine Elizabeth, on se plait à espérer un mélange fiction/réalité plus concluant par la suite. On tient enfin quelque chose, un élan porteur d’espoir. Encore cet espoir qui fait vivre, ou vivoter plutôt, car avouons que l’état d’impatience est loin d’être le même qu’au tout début de cette aventure, événement rikiki du spectateur lambda. 

(*) Pierre Desproges’s Property

11 février 2008
par Arno Ching-wan


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