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Lorelei : the Witch of the Pacific Ocean

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 0.08/5

vos avis

6 critiques: 1.92/5

visiteurnote
Anel-kun 2
Bastian Meiresonne 0.75
Hidelirium 0.25
Kokoro 3
LIVEFROMHK 3.5
Samehada 2


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Sans fond

« Lorelei » participe au récent malheureux regain tacite d’un sentiment nationaliste exacerbé ; phénomène dont des nombreux pays européens ne sont d’ailleurs pas ménagés. Plus grave est ce constant souci de se réapproprier certains chapitres clés de l’Histoire, édulcorés ou carrément absents des manuels scolaires. Voilà donc une intrigue tournant autour de japonais cherchant à se lier à « l’ennemi » (l’américain envahisseur) pour lui permettre de lâcher une troisième bombe atomique sur Tokyo. Si certains détails peu glorieux de la participation du Japon dans le conflit de la Seconde Guerre Mondiale sont évoqués, c’est avant tout pour en souligner leur sacrifice « patriotique » (kamikaze et autres soldats se « sacrifiant » pour leur pays). Sans doute pour justifier ce discours putassier, l’auteur entremêle son intrigue d’une touche fantastique en la personne de « Lorelei ». L’intrusion de cette dernière est un autre grand moment de ridicule, modèle copiée sur « Le cinquième élément » de Besson et qu’on tente de rendre attachante par des flash-back du plus mauvais goût. Ses pouvoirs sont très mal définis et ne se révèlent que dans des moments d’intensité dramatique pour sortir les héros d’un mauvais pas. La réalisation va de pair avec la déficience scénaristique : les personnages peinent à exister et toute dramaturgie est noyée dans des situations mal esquissées. A force de tenter d’éviter ce qui s’est déjà fait (se « cacher » des radars ennemis ; pression de l’eau sur le navire touché ; etc), il ne reste que peu d’enjeux dramatiques. « Lorelei » sortant de son chapeau des tours de force sauvant la mise à chaque fois, elle désamorce toute tension et suspense possible (à la manière d’un super-héros invincible). Restent les effets spéciaux, images de synthèse honnêtes, mais trop visibles. Amusant, qu’un soin tout particulier ait été accordé au détail des armes des bateaux de guerre américains, alors que soldats et marins brillent par leur absence. Un détail de taille résumant parfaitement les véritables motivations de ce film : peu importe les hommes…

25 janvier 2007
par Bastian Meiresonne


Une autre histoire

Blockbuster ayant rapporté beaucoup de Yens au box-office nippon, LORELEI est un film d’action adapté d’un roman prenant pour base une réalité historique alternative, un sous-genre récurrent de la science-fiction. L’écrivain à la base du projet Harutoshi FUKUI étant une sorte de Tom CLANCY japonais qui s’est vu adapté deux fois coup sur coup cette année. Traditionnel huis clos ayant pour cadre un sous-marin révolutionnaire hérité des nazis, dont l’équipage va tenter d’empêcher le largage d’une troisième bombe atomique sur Tokyo, ce long-métrage de plus de deux heures est assez plaisant à suivre, entre batailles navales et questionnements existentiels et doutes du commandant du vaisseau, mais ne passionne jamais non plus vraiment. Pas mal de bavardages et de lenteurs viennent casser le rythme de l’histoire, alors que les séquences de guerre maritime transpirent un peu trop l’animation assistée par ordinateur. Il faut dire que niveau animation, il y a du beau monde, entre Mamoru OSHII et Hideaki ANNO à la conception. La magnifique Yu KASHII, cette étrange jeune fille soutenant le système de navigation révolutionnaire LORELEI est en effet une parfaite personnification des cyber-creatures croisées dans GHOST IN THE SHELL, et plus encore celles de NEON GENESIS EVANGELION, œuvres phares des deux créateurs nippons. On pourra sourire à la naïveté de certains dialogues, à la romance inutile entre le jeune premier et la mutante, au caractère prévisible des rebondissements, avec son lot de traîtres et de héros sacrificiels, à la mise en scène sans relief particulier, mais c’est surtout le fond du sujet qui peut poser question. Ainsi, cette réinterprétation de l’Histoire, intéressante en soi, hésite entre la glorification d’un nationalisme le plus évident et la volonté de laisser une chance à la reconstruction d’un pays ravagé par le conflit, donc à se jeunesse qui doit survivre au-delà de l’idée de la victoire ou de la défaite. Le propos hésite entre ces deux notions, mais il ne s’agit pas d’un grand questionnement idéologique, c’est juste le support d’un récit finalement assez manichéen et même grandiloquent. Kôji YAKUSHO interprète le capitaine MASAMI, et si on le préfère dans ses rôles plus fouillés chez IMAMURA ou AOYAMA, son incontestable charisme apporte crédibilité et épaisseur à son personnage en proie au dilemme de l’héroïsme et de la survie de ses hommes. Soldat idéalisé qui laisse d’ailleurs carrément le choix à son équipage de partir ou rester pour remplir l’ultime mission, non-sens total quand on connaît la rudesse du commandement japonais d’alors … c’est effectivement bien de réalité alternative dont on parle! Adapté d’un livre aux motivations certes un peu confuses mais contenant forcément une part de fascination, LORELEI s’avère au final un spectacle qui n’est pas inoubliable mais possède suffisamment de qualités pour qu’on s’y arrête.

24 octobre 2005
par Kokoro


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