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Maborosi

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les avis de Cinemasie

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15 critiques: 3.8/5



Ghost Dog 3 Entre contemplation et émotion, la douleur d'une femme dont le mari s'est suici...
Ordell Robbie 3 Premier essai prometteur mais pas totalement convaincant
Sonatine 4 Un film émouvant et maîtrisé.
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Entre contemplation et émotion, la douleur d'une femme dont le mari s'est suicidé

Comme souvent au Japon, voici une oeuvre sensible, délicate, lente et contemplative où l'on exprime beaucoup de façon très intense sans grands artifices, simplement en posant une caméra quelque part sans bouger et en laissant l'émotion naître d'elle-même. Cette histoire poignante de femme meurtrie, blessée à vie par le suicide de son mari ( le suicide est le mal qui ronge le Japon depuis longtemps) à 25 ans alors que sa vie de couple ne faisait que débuter, touche au plus profond de chacun d'entre nous, et ce sentiment est encore appuyé par la beauté du cadre, des paysages et des couleurs que filme Koreeda.

D'une tranquilité et d'un raffinement rares, Maboroshi No Hikari contient des images qui restent gravées longtemps dans la mémoire et ne peut laisser indifférent. Une belle réussite.



04 mars 2002
par Ghost Dog




Premier essai prometteur mais pas totalement convaincant

Certes, personne n'ira reprocher à Koreeda de faire un premier film sous influence MTV. La critique de l'époque n’avait d'ailleurs pas hésité à parler à propos du film de Ozu ou Hou Hsiao Hsien. Pas surprenant que ces références soient citées lorsqu’un cinéaste (japonais qui plus est) fait un film composé presque exclusivement de plans fixes et utilise en plus comme compositeur Cheng Ming Chang, un collaborateur attitré du taiwanais. Mais en y creusant de plus près ce type de comparaisons est assez hâtif car Koreeda, bien que venant du documentaire, n’a aucune visée naturaliste ni nostalgique. Il parle effetctivement d’un sujet d’époque, la difficulté d’être en paix avec les morts, qu’il évoque bien avant que cela ne devienne la tendance lourde du cinéma mondial. Mais il le fait d’une façon plus fantastique ou onirique (ce que confirmera After Life) que réaliste.

Parmi les qualités du film, on a postulat de départ intéréssant, un excellent travail sur des sons sourds, un vrai sens du cadre ainsi qu’un score hypnotique alternant guitares new wave et pianos nostalgiques. Néanmoins, le film, sans être mauvais, est plombé par certains de ses parti pris formels et de dispositif. Les personnages sont en effet constamment dans l’obscurité ou surexposés. Le détachement de la parole de celui qui la produit engendré par la combinaison de la photographie mentionnée et de la distance pourrait rendre ce qui est dit plus intense mais cela n’arrive pas à cause du débit sans émotion des acteurs (1). Quant au scénario, si son idée de départ est intéréssante, il aboutit vite à la constitution d’un dispositif où les personnages sont les pantins du cinéaste et laissant dès lors peu de place à l’imprévu.

S’il avait continué dans cette voie, Koreeda serait devenu un réalisateur au cinéma mécanique et glacé. Il s’est heureusement sorti du piège renfermé par sa rapide reconnaissance critique pour choisir sa propre voie plutôt que de devenir un cinéaste de festival de plus.

(1) A l’exception de la séquence près du rivage dans l’obscurité où les acteurs décrispent enfin leur débit; quant à Esumi Makiko, son style glacé a depuis été bien mieux exploité par Suzuki.



02 octobre 2002
par Ordell Robbie


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