ma note
-/5

Mae Bia

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0

les avis de Cinemasie

0 critiques: -

vos avis

1 critiques: 1.25/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 1.25


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Manque de mordant

"Snake Lady" peut se voir comme un très lointain cousin du légendaire "Snaker" ou "Snake Lady" au cours duquel une femme est condamnée à se transformer en serpent. Une légende, remise au goût du jour l'année précédente avec le cambodgien (!) "Snaker", majoritairement financé par des fonds thaïs et qui avait bénéficié d'un succès solide, notamment pour la raison purement mercantile d'avoir été faussement vendu sous le titre trompeur de "Nang Nak 2" !!
Le public thaï semble ne pas avoir tenu trop de rancœur à l'égard des producteurs opportunistes et ont même répondu une nouvelle fois massivement présent pour cette nouvelle mouture – qui n'aura finalement plus grand-chose à voir avec la légende.
 
Car il s'agit moins d'une femme-serpent, plutôt que d'une jeune provençale jalousement surveillée par un cobra !! Autant dire, qu'elle ne connaît quasiment pas de vie intime, chacun de ses flirts provoquant la soudaine apparition de l'invertébré. La bestiole aura d'ailleurs fort à faire pour éloigner le dernier élu de cœur de la belle au sous-bois dormant: tombée amoureuse d'un homme marié, ses parties de jambes en l'air sans tout sauf au goût du serpent…d'autant plus, que l'on DEVINE (ce n'est donc pas un SPOILER), que l'animal pourrait être habité par l'esprit de la mère de l'héroïne; en même temps, on ne sait pas trop, les flash-back restant extrêmement évasifs quant au véritable fond. En même temps, cela pourrait expliquer énormément de choses, comme de voir sa fille batifoler avec un homme déjà marié, un comble (et non pas seulement dans la société thaïlandaise puritaine).
L'histoire est donc extrêmement soapy dans son genre, entrechoquant scènes de la belle campagne sauvage avec des plans de la ville de Bangkok chiadés à l'extrême. Le réalisateur s'amuse d'ailleurs la Skyline de la capitale thaïlandaise, comme il s'agissait de New York (ou – dans une moindre mesure – celle de Hong Kong) et multiplie des prises faites dans une magnifique piscine d'appartement avec l'épouse de l'héros mouillant ses cheveux…
Pour coller aux images creuses et vaines, le directeur du casting a jeté son dévolu sur des jeunes premiers: L'ancienne mannequin Napakpapha "Mamee" Nakprasitte (Art of the Devil 2 & 3) prouve dans son premier rôle, qu'elle dispose d'une plastique impeccable et que contrairement à la plupart des filles de son âge, elle ne craint pas de montrer de la chair dénudée, de jouer dans une scène d'amour (pudique pour les standards occidentaux, mais extrêmement osée pour les thaïs) et de faire tourner la tête aux hommes et aux serpents. Face à elle, Akara "Golf" Amarttayakul roule déjà des mécaniques avant son futur "Muay Thai Chai" (aka "Boxers" par nos amis de Wild Side).
 
Cette histoire d'amour impossible ressemble à s'y méprendre à un long épisode de soap thaï et le réalisateur semble se rendre compte lui-même en faisant intervenir tout d'un coup, après près d'une demi-heure de film – une scène d'attaque du serpent sur des violeurs. Un œil gratuitement arraché ne réussit pas à faire sortir le spectateur de sa torpeur, surtout que cette scène ne semble vraiment pensé que pour prouver, que le serpent – y est vraiment très méchant – et de le regarder d'un autre œil lors de ses innombrables futures apparitions, quand il siffle sur le méchant mari infidèle. Parfois, il le mord aussi, mais faudra attendre les cinq dernières minutes pour assister à un déroulement pas tout à fait dans les normes habituels des comédies dramatiques thaïlandaises. Au moins ça. Le film s'est classé dans les meilleurs succès de l'année au box-office thaï, glanant près de 51 millions baths en en faisant – à l'époque – le dixième plus gros succès de l'Histoire du cinéma thaï. Incroyable, car totalement vain.


20 novembre 2008
par Bastian Meiresonne


info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio