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Les Menottes Rouges

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 2.88/5

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25 critiques: 3.02/5



drélium 3.25 Exploit... à moooooort
Ordell Robbie 2.5 Un produit d'exploitation très moyen
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Exploit... à moooooort

Quelle chance de pouvoir découvrir tous ces films japonais d'exploitation 70's trop longtemps oubliés et non diffusés chez nous. Tout un pan de cinéma se présente bras ouverts à l'amateur de cinéma déviant. Un cinéma qui plaît ou non mais ne triche jamais, aussi généreux que le cinéma italien de la même époque.

Beaucoup moins stylisé que les Sasori (femme scorpion), moins culte, très léger thématiquement, Les menottes rouges est en revanche beaucoup plus violent et ne s'embarrasse que très peu de temps morts ou de réflexions intérieures. Il s'agit de montrer le spectacle de la violence et qu'il soit coloré et chamaré. Sugimoto Miki, égérie (très) sexy des films érotiques de l'époque (mais moins charismatique que Meiko Kaji), campe l'anti héroïne qui s'en prend plein la tête mais sait rester calme et patiente jusqu'au meilleur moment pour n... tout le monde. Une jeune fille de ministre s'est faite enlever par une bande de truands banlieusards bien frappée qui se la jouent cowboys à gros calibres (références anti américaines bien visibles dans leurs accoutrements). Chargée de faire disparaître tous les protagonistes de ce kidnapping, la belle et mortelle Miki dispose d'une charmante panoplie rouge vif comprenant veste longue, sac, pistolet de poche et les indispensables menottes qui ma foi s'utilisent un peu comme une fameuse guillotine volante hongkongaise.

Doté d'un scénario très très light, Les menottes rouges convainc par sa mise en scène précise et nerveuse et sans hésitation par sa violence sans temps morts et son discours ultra subversif, ses séquestrations, viols, bondages et autres abus sexuels multiples, ses tortures au chalumeau bien balèzes et ses geisers de sang rouge vif façon chambara qui s'invitent de bon coeur.

La réussite n'est objectivement pas pour ce film, pas encore assez jouissif pour remporter totalement l'adhésion, mais voilà bien une démonstration 100% exploitation qui reprend toutes les ficelles du genre en vogue et convainc parce qu'elle sait rester généreuse et surtout honnête. Elle ne débarque pas avec ses gros sabots en rigolant comme un "tebé" fier de ses cochonneries. Elle garde toujours la classe, le style visuel manga/pop/70's qui l'éloigne de la subtile limite vers la vulgarité. Un cinéma qui se déguste à la manière d'un bon vieux vin à l'italienne millésime Tokyo 1974.

27 octobre 2004
par drélium




Un produit d'exploitation très moyen

Sorti en double DVD chez HKvidéo avec la Femme Scorpion, ce second produit d'exploitation est bien moins marquant que la série Sasori. Ce dernier point ne provient pas de la tonalité bien moins sérieuse que celle des films d'Ito, après tout on aurait été très bon client d'un feu d'artifice de cinéma jouissif. Mais si les Menottes Rouges divertit plutot bien, il en est loin. Sur le papier, le film avait tout pour etre un concentré de pure exploitation vu qu'il use d'un prétexte scénaristique mince (une policière de charme qui utilise des méthodes très particulières pour accomplir ses missions, les motivations de l'héroine sont loin d'etre aussi fouillées que celle de Sasori, le discours contestataire est aussi bien moins élaboré) pour faire une sorte de compilation d'éléments déjà vus dans d'autres films d'exploitation japonais de l'époque mis bout à bout: scènes en discothèques donnant une saveur pop au film, scènes de torture (moins violentes que chez Ishii Teruo) et de lesbianisme, course poursuites, héroine féminine glacée qui humilie ses adversaires masculins, message antioccidental démago (tout ce qui est occidental se retrouve frappé du sceau du mal: ravisseurs s'habillant comme des Américains, personnages blancs intéréssés seulement par l'envie de s'envoyer en l'air avec les autochtones, les Américains qui se rabattraient sur le Japon à cause de leurs mésaventures au Viet Nam évoqués au détour d'un dialogue), gadget bondien (les menottes du titre), geysers de sang made in Babycart. Le premier hic, c'est que Sugimoto Miki est loin d'avoir la présence à l'écran d'une Kaji Meiko dans un role d'héroine de cinéma d'exploitation tuant les hommes de sang froid (on pourrait aussi faire évoquer le score du film qui n'est pas aussi inspiré que celui des Sasori). L'autre point de réserve, c'est que le jeu outré de pas mal d'acteurs -probablement pour donner une coloration BD à l'ensemble- est tout aussi peu convaincant que dans la Femme Scorpion. Les audaces visuelles atteignent en outre plus -les cadrages penchés, la scène du sang d'une morte qui remplit la baignoire qu'on aurait pu voir dans un giallo, les flash back en suite d'arrets sur image- ou moins -les zooms dans la première scène en discothèque, quelques caméras à l'épaule boruillonnes- leur objectif. Cela reste donc un produit d'exploitation ni mieux ni pire que la moyenne, se laissant regarder mais pas aussi marquant que les meilleurs représentants du genre ni assez jouissif pour qu'on lui pardonne ses défauts.



05 juillet 2004
par Ordell Robbie


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