The Mirror

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Bastian Meiresonne	1.5

Into the mirror

"Chermin" est le premier long-métrage d'une – pourtant – jeune réalisatrice douée dans le domaine du court. La voilà récupérée par une grande compagnie, en partie responsable du non avènement de la fameuse "Nouvelle Vague malaisienne" tant attendue en raison des trop nombreuses productions purement commerciales à polluer le marché local et totalement inadaptées à l'exportation. Et pour cause: en dépit d'une bien belle production, à l'éclairage et décors somptueux et aux effets spéciaux curieusement honnêtes, l'intrigue pèche en comparaison des nombreuses productions de même calibre. Soit une brochette d'acteurs peu convaincants et surtout une intrigue à faire coucher n'importe quel zombi dehors. Un trop-plein d'explications devinées dès le début du film et des longues séquences de palabres totalement inutiles ne sont en rien rattrapés par les chiches effets sonores pour espérer faire sursauter le spectateur. Quant au dénouement, il est tout simplement affligeant de banalité (et même d'une promotion d'un certain courant religieux un tantinet douteux). Amateurs des sensations fortes, passez votre chemin; à moins de donner dans de l'auto-punition pour s'infliger pareil navet. Restent – il est vrai – l'exotisme du décor et certains beaux rituels issus de la culture islamiste et une critique – à peine déguisée – de la condition de la femme et le sensible problème de la polygamie; des thèmes que la réalisatrice aurait sans doute voulu aborder plus frontalement. La comédie romantique qu'elle annonce comme son prochain projet ne semble pas non plus de lui faire retrouver la splendeur de ses premiers courts.