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Mughal-E-Azam

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les avis de Cinemasie

1 critiques: 3.25/5

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Ghost Dog 3.25 Sale gosse !
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Sale gosse !

Le Créateur s’est décidément acharné sur le pauvre Empereur Akbar. Ne parvenant pas à concevoir un héritier qui prendrait à terme sa succession à la tête de l’Inde, il est contraint de l’implorer au travers d’une grande procession organisée en son honneur. Dieu accède alors à sa demande, mais avec un cadeau empoisonné : le fils d’Akbar, Saleem, s’avère être bien mal élevé et insolent. Envoyé sur le champ de guerre pendant 15 ans pour se faire dresser, Saleem revient au palais royal avec de meilleures bases. Du moins en apparence, car son esprit rebelle est toujours bien présent : il s’amourache d’une jolie danseuse d’une caste inférieure et tente de l’imposer comme sa future épouse et donc comme la future Impératrice ! Une gueuse impératrice ? Si Akbar le père peut comprendre et pardonner son fils pour sa folie sentimentale, Akbar l’Empereur ne peut l’admettre en aucun cas, quitte à déclarer la guerre à son propre fils, celui qu’il a tant désiré ! Un scénario on ne peut plus shakespearien, et donc forcément populaire…

Superproduction la plus chère de son temps, Mughal-E-Azam a également explosé les compteurs niveau box-office, dominant le classement de 1960 à 1975, battu alors par le célèbre Sholay. A l’origine en Noir & Blanc, il est même ressorti en 2004 dans une version colorisée à la « Technicolor », avec un patchwork de couleurs irréelles franchissant l’overdose tant dans les décors que dans les costumes : La Cité interdite de Zhang Yimou n’a qu’à bien se tenir !

Pour apprécier ce film, il faut bien sûr aimer les intrigues de palais, pas toujours très finaudes, ainsi que les scènes de bataille et les grandes histoires d’amour universelles type Autant en emporte le vent. Le coup de vieux est indéniable, mais l’œuvre contient suffisamment de passages forts pour marquer les esprits. Prenons par exemple cette incroyable chorégraphie musicale d’une insoumission totale, où la danseuse amoureuse défie son beau-père potentiel en lui chantant que ses sentiments sont purs et qu’elle n’y renoncera jamais, dût-elle en mourir, le tout dans un kaléidoscope d’images renversant. De même, sa complainte dans la cellule de prison se révèle émouvante.

Au-delà de l’intrigue amoureuse classique, Mughal-E-Azam propose aussi une réflexion sur le déterminisme et sur la liberté individuelle : le caractère d’un enfant est-il inné, ou peut-il être modifié par l’éducation ? Peut-on entraver la liberté d’aimer sans avoir à en subir les conséquences ? Vaste débat…

19 mai 2008
par Ghost Dog


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