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Night Screams

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1 critiques: 3/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 3


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La belle et les bêtes

"Jeritan Malam" est un nanar…mais un authentique nanar, réalisé avec des tripes et du sang. Plusieurs raisons à son indéniable facteur "plaisir", surtout replacé à son époque: 1) C'est l'un des très rares films indonésiens fantastiques à faire figurer le personnage d'un savant fou (et vraiment fou fou fou) au générique. 2) Il préfigure avec des années d'avance le futur "Re-Animator" avec ce fameux savant fou, qui injecte du "sang spécial" pour donner vie à des créatures décédés 3) Aucun imam ne viendra résoudre l'épineuse question de la mort-vivante encombrante en fin du métrage (ce sera tout aussi simpliste, mais radical). 4) Le début et la fin du film sont absolument cultissimes. Le film s'ouvre ainsi par une (trop) longue séquence d'introduction dans le fameux laboratoire du savant fou et de ses expériences sur toute une panoplie de personnages fantastiques, comme des momies, morts-vivants, nains, etc…mais c'est véritablement en son absence, que le film va démarrer: l'assistant malfaisant va déclencher une série de catastrophes, qui va donner vie à tout ce bestiaire, qui vont mettre le laboratoire à sang et à sac. C'est assez énormissime avec l'absence de réaction totale des autres intervenants, qui crient à la catastrophe, mais ne font absolument RIEN; d'ailleurs, mis à part quelques accessoires en carton-pâte arrachés et de pétards lancés en guise d'étincelles, il ne se passera pas grand-chose. La suite est un tout petit peu plus mou avec la "réinsertion" de la mort-vivante Ny Lina dans la haute société de son mari; évidemment, rien ne se passe comme prévu et après des longues absences et réactions apathiques, elle finit par s'attaquer à ses convives lors d'une scène de repas poussive, puis à s'enfuir et à terroriser le quartier, telle la créature de Frankenstein. Cela aurait pu donner lieu à des scènes inquiétantes, troublantes et pleines de suspense, mais n'oublions pas, que nous sommes en plein territoire indonésien, en pleine période de "l'âge d'or" du début des années 1980s, réalisé par l'artisan M. Abunawar Romli (plutôt spécialisé dans la comédie romantique et le bon gros mélodrame). Rien de bien offensif, des plans, qui tournent trois plombes et l'aspect sulfureux de la tentative de rapt d'un garçonnet de nuit est immédiatement désamorcé par la rapide intervention de la maman de l'enfant. Puis on attaque le dernier tiers du film et là – joie – d'autres séquences cultes, avec notamment les méfaits de la mort-vivante (qui ressemble davantage au personnage mythique indonésien du "Sundelbolong", soit "Le fantôme avec un trou"), qui aura réussi à arracher quelques têtes et LA séquence finale, qui inclut la désopilante séquence d'un cha-cha-cha endiablé entre personnages principaux et l'inquiétante femme ressuscitée. Du très bon nanar. Le film a notamment été exploité en Malaisie (VCD pirate) sous le titre "Mayat Hidup", clin d'œil au twist final du film.

09 septembre 2011
par Bastian Meiresonne


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