Confus
Peut-être faut-il davantage de bagage culturel pour vraiment rentrer dans le propos du film qui n'a été pour ma part, qu'une confusion générale. Evidemment on ne manque pas de comprendre la séparation entre les jeunes qui s'accroche à l'une des chansons chantée par leur professeur mort, et les amis de celui-ci entonnant des chants plus patriotiques. On ne manquera pas non plus, les défilés et les nouvelles régulières de l'environnement politique de l'époque (avec la Corée), néanmoins tout cela reste assez confus et noyé une scénario dont on arrive pas toujours à comprendre les tenants et aboutissants (peut-être est-ce juste moi). Comme la mort du professeur SPOILER que n'aide pas son étudiant, le laissant volontairement s'asphyxier - ou encore ce que signifie vraiment l'histoire du viol imaginaire-réalisable-réalisé de l'étudiante ? FIN SPOILER.
Les pulsions de jeunesse sont elles le propos du film ? la liberté des jeunes nippons de l'époque ? le sexisme - nationalisme ? Je n'en sais rien. Et vous ?
Fantasmes lycéens
Quatre lycéens viennent de passer leurs examens et ne pensent qu'aux filles. Ils fantasment sur la belle candidate n°469 qui a passé les écrits à leurs côtés, sur la femme de leur professeur, un ivrogne qui aime à chanter des chansons paillardes dans les restaurants tokyoïtes. Les voilà partis en virée avec trois lycéennes, groupies de ce professeur. Mais les filles se refusent à eux. Le drame se noue quand le professeur meurt (d'une intoxication au monoxyde de carbone ?) et que les garçons de mettent à rêver de viol.
Au plan du propos, on fera oeuvre de clémence en le qualifiant de confus. Que veut au juste nous dire Oshima ? Que les rigidités du Japon des années 1960 expliquent la frustration et la violence de sa jeunesse, sans doute. Mais des ambiguités pèsent sur la démarche et les scènes rêvées de viol collectif sont assez dures à avaler. Au plan formel, c'est, comme toujours avec Oshima, inattendu. Ici, mise en scène hyper-classique et sereine : pas de multiplication des plans, pas d'effets, pas de distance avec le récit. On profite de magnifiques images de Tokyo sous la neige.
