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Le Bon, la brute et le cinglé

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les avis de Cinemasie

8 critiques: 2.41/5

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45 critiques: 3.48/5

visiteurnote
antigone 4.75
aucun 1.25
Bastian Meiresonne 2.25
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classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Un doigt d'honneur

(Pour des raisons tout à fait personneles, je désigne SONG Kang-Ho comme étant "la brute" et LEE Byeong-Heon comme étant "le cinglé").


Kim Ji-Wun prouve définitivement, qu'il n'est rien d'autre qu'un pilleur de péloche. Doué, certes, mais qui doit absolument apprendre à mieux gérer le rythme de ses histoires et de privilégier le fond sur une certaine forme – même dans un spectacle de grand divertissement tel que ce "Bon, la brute et le cinglé".
 
Avant de s'intéresser au film à proprement parler, je voudrais juste revenir sur un petit détail, qui n'arrête pas d'être repris de part et d'autre dans la presse et sur le Net: Ce film n'est pas cette "aberration cinématographique dans l'Histoire du cinéma coréen et asiatique" que l'on voudrait bien lui attribuer. Au contraire: le genre du western a depuis toujours entretenu un étroit lien avec le cinéma asiatique et explique très facilement ces films sous forme d'hommage à surgir de temps à autre.
Il n'y a qu'à voir le "Sukiyaki Django Western" du réalisateur Takashi Miike (sortie en France en DVD il y a moins de trois semaines avant la sortie salles du présent film) ou l'excellent thaïlandais "Les larmes du Tigre Noir"de Wisit Sasanatieng.
Il ne faut pas oublier, que les américains ont joué un rôle très fort dans le développement du cinéma et avaient été parmi les premiers, avec les français, à exporter leurs bobines un peu partout dans le monde. Les premiers westerns avaient été signés dès les années 1910 / 1920 et étaient fortement appréciés par les asiatiques à l'époque pour qui ces films étaient des vrais dépaysements. Une passion, qui permettait "d'éduquer" l'amour et le regard de futurs réalisateurs en herbe, qui allaient reprendre certains éléments du western pour les injecter dans leurs propres films. Cet "amour" allait se perpétuer au fil des décennies, le cinéma américain restant prédominant dans la plupart des pays asiatiques et permettant l'accès du gros de la production des westerns dans les pays asiatiques.
Ensuite, il ne faut pas oublier l'importante occupation américaine dans certains pays asiatiques, tels que le Japon ou la Thaïlande. Cette occupation allait forcément "faciliter" l'importation de la culture et des films japonais avec un important relai grâce à la présence même des américains sur le sol asiatique. Les studios de la Nikkatsu avaient ainsi produit toute une série de films directement inspirés des westerns au début des années 1960, tandis que la vague des films d'action thaïs à déferler dans les salles durant les années 1960 et 1970 (et qui allaient donner naissance au curieux genre du "Burn the village, burn the hut") étaient, là encore, très fortement empreints du genre du western avec fusillades, hommes portant bottes et chapeau de cowboy et course-poursuites à cheval.
Au cours du temps, on ne compte plus les emprunts d'un cinéma comme de l'autre. Certains scénaristes américains ont avoué s'être directement inspirés du code d'honneur Bushido issu du système féodal japonais pour peaufiner leurs personnages. Kurosawa n'a jamais caché sa profonde admiration pour le cinéma de John Ford et les ressemblances de certains thèmes de ces deux hommes mis côte à côte est troublant. Son "Yojimbo – Le garde du corps" sera, lui, repris par Sergio Leone à la virgule près pour l'intrigue de "Pour une poignée de dollars", donnant plus tard lieu au remake américain par Walter Hiller, "Last Man Standing" avec Bruce Willis.
 
Ce qui nous paraît aujourd'hui comme forcément exotique ne repose en fait que sur un échange culturel de longue date entre les cultures occidentale et asiatique et fait de ce présent "Bon, brute…" tout sauf une "aberration".
 
 
Réalisateur touche-à-tout, Kim Ji-Wun a changé de genre et de registre à chacun de ses nouveaux longs-métrages. Un état de fait, qui fait le reproche de certains critiques de déplorer le développement d'un univers propre et de ne finalement faire que piller le travail plus original et réussi d'autres cinéastes plus talentueux; un même reproche fait à Quentin Tarantino, que dément tout de même le succès autant public, que critique des deux réalisateurs à une échelle internationale.
 
Ainsi il va de son "Le bon, la brute et le cinglé". Rien que (la traduction de) son titre le prouve, ce long est à la fois hommage et parodie du genre du western américain. Un authentique western kimchi, un pur plaisir coupable, ou le réalisateur et ses acteurs s'en donnent à cœur joie.
 
S'il y a moins à dire sur le fond même du film, il faut juste savoir remplacer le film dans son contexte historique. L'Histoire se situe en Mandchourie durant les années 1930, un territoire d'un enjeu économique capital avec ses mines de charbon et de fer et une terre propice à la culture de céréales, du coton et du soja. Cette richesse a attiré de très nombreuses nationalités, comme en témoigne le très riche melting-pot présent dans le film, constitué de chinois, japonais, coréens, mais aussi quelques autres cultures orientales, que l'on aperçoit furtivement lors de la scène du "Marché fantôme".
La Mandchourie était également un avant-poste de l'armée japonaise pour planifier leurs incursions dans l'empire chinois, coréen et d'autres pays asiatiques avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale; d'où la présence des nombreux japonais, une fois de plus les méchants de service (il ne faut pas oublier, que la Corée a été "occupée" pendant près de 50 ans – grosso modo de la fin du XIXe siècle jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale – par les forces japonaises. Une occupation très dure, où l'occupant a fini par aller jusqu'à interdire l'emploi de la langue nationale au profit du japonais). Ce mélange des nations – un peu à l'image du curieux mélange du western occidental au sein d'une production asiatique – donne lieu à pléthore de gags et ce dès la séquence d'ouverture, ou "la brute" tente désespérément de communiquer avec des chinois, qui ne le comprennent pas, alors que le coréen n'est rien d'autre qu'une sorte de "dialecte" directement dérivé du chinois (et certains chercheurs tenteraient à prouver que même le japonais prenne ses racines profondes dans le chinois…). Le coréen affirme donc sa propre nationalité, comme il sera encore très souvent fait mention durant tout le film.
 
Le film, quant à lui, démarre à cent à l'heure. L'un des budgets les plus importants de l'année et de l'Histoire du cinéma coréen, chaque won se voit à l'écran – pour le meilleur et pour le pire. L'aigle en images de synthèse en ouverture de film est superbement bien rendu, mais ne sert finalement qu'à se faire plaisir au réalisateur. La séquence du train est superbe avec un incroyable plan-séquence, où la brute parcourt un train entier, en s'arrêtant sur quelques détails avant d'arriver à sa destination finale. Les personnages sont rapidement posés, l'action peut démarrer et ira crescendo jusqu'à la scène du Marché Fantôme, MA-GNI-FIQUE décor construit avec l'amour pour le détail et qui sera – du coup – employé à plus d'une reprise. A ne pas oublier non plus, la magnifique scène à l'auberge, construit sur le modèle des auberges du bon vieux cinéma HK ("Hirondelle d'or" et compagnie).
C'est à partir de la scène du Marché Fantôme, que le film accuse une première baisse de régime. Ca parlote et ça discute sans vouloir dire grand-chose et l'on se surprend à dire, que finalement ces temps "de creux" ne servent que de "pont" entre deux nouvelles fusillades.
Et malheureusement, cela n'ira pas en s'arrangeant. Une fois la chasse au trésor lancé pour de bon, le rythme s'essouffle totalement. Les scénaristes tentent d'étoffer leurs personnages, notamment au cours d'un interminable dialogue entre la brute et le chasseur de prime autour d'un bon feu de camp – bavardage, là encore, totalement inutile.
On en arrive finalement à la fameuse séquence de poursuite dans le désert ouvert (après un truculent passage dans une maison d'opium, malheureusement sous-exploitée et à l'humour douteux avec des mises à mort rappelant le pire des comédies thaïes). Le magnifique cadre permet à Kim Ji-Wun de répéter les vols planés en caméra pour montrer l'étendue de ses figurants et de tout faire péter; en revanche, l'action y est in-ter-mi-nable avec des chevaux lancés à toute vitesse, la brute sur sa moto, des japonais en jeeps et…et pas grand-chose. Tout le monde se tire dessus pendant des longues minutes, mais on en est très loin de la maestria de la séquence d'ouverture dans le train ou du dynamisme de la séquence dans l'auberge.
Enfin le dénouement – là encore beaucoup trop long.
 
Comme pour la version japonaise (celle de plus de deux heures) de "Sukiyaki Django Western": "Le bon…" n'aurait pas du tout du tout souffert d'être raccourci d'une bonne demi-heure de film; bien au contraire; cela aurait permis d'éviter le déséquilibre rythmique entre le début et la fin et de ne pas rester sur cette désagréable sensation de promesse non tenue.


18 décembre 2008
par Bastian Meiresonne


Pas bon, pas davantage brut, à peine cinglé

C'est un peu moins pire que Bittersweet Life, principalement car l'histoire est cool, mais ça reste du même tonneau.
A savoir que si Kim Ji-Woon sait à peu près filmer (certains de ses longs plans séquences tournicotant sont pas mal) il découpe attrocement (je ne compte pas les faux raccords, c'est un festival) et monte encore pire si c'est possible (pas rythmé, fouilli,... chaque coupe est un massacre), bref c'est un réalisateur médiocre si ce n'est carrément mauvais.

06 janvier 2009
par Epikt


Donne moi un gros budget, je te le double en recettes peu importe la maniere !

N'est pas Tarantino qui veut, et la KIM Ji-Wun me fait plus pense a un enfant pourri gatte qu'au realisateur de "Deux Soeurs".
Avec un budget record, il s'entoure des 3 plus grosses stars coreennes en tete d'affiche et pense realiser le hold-up parfait en delivrant un blockbuster a la fois orignal et grand public. Par grand public j'entends surtout commercial, avec du jamais vu niveau marketing en Coree. Du reste, tout n'est que mauvais plagiat (et le revendiquer ne peut en aucun cas servir d'esquive) melange a ce qui se fait de mieux dans la comedie coreenne, a savoir le gag du pet en costume (si possible a repetition c'est encore plus drole). ** soupir **

20 avril 2009
par koalaurent


Du grand, très grand, CINEMA !!!

Je ne suis pourtant pas du tout fan des films de KIM Ji-Wun (voir critiques de "2 soeurs" et "bittersweet life" si le coeur vous en dit), mais là respect total. Ce film est hallucinant d'énergie. Je n'avais tout simplement encore jamais vu ça (sauf peutêtre dans "dog bite dog"). Le film de poursuite/action à enfin trouvé son mètre étalon!
Je suis resté la bouche ouverte et les yeux écarquillés pendant deux heures, tel Tortue Génial devant une fille en bikini le saignement de nez en moins biensur! Toutes les scènes d'actions sont hallucinantes d'inventivité et de puissance (aucuns effets numériques, et ça change vraiment tout), les paysages (ah, le désert et sa poussière!) et les décors (ah, le marché fantôme!) sont magnifiques, les acteurs justes et géniaux (mention spéciale au cinglé, personnage très attachant et extrèmement drôle).
Je ne vais pas m'étaler plus, ce film est à voir ABSOLUMENT, un concentré d'adrénaline et de bonheur. De préférence en bluray (vraiment d'excellente qualité), avec un vidéoprojecteur, un son et un caisson de basses au maximum.

05 juin 2010
par tomsifu


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