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Nuages Flottants

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 4.4/5

vos avis

24 critiques: 4.16/5

visiteurnote
HK Tipee 5
Clyde 5
750XX 5
Anicky 5
mattMAGNUM 5
La girardasse 5
Marc Duriez 5
k-chan 5
hkyume 4.75
Mounir 4.75
OshimaGosha 4.5
Laidli André 4.5
bazdebaz 4.5
zybine 4.5
Chip E 4
Hojo 4
Omerieux 3.75
Miyuki 3.75
Anel-kun 3.5
Pikul 3.5
JoHell 2.75
Bama Dillert 2.5
Scalp 1.25


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Incomparable ?

Un chef-d'oeuvre envoûtant qui m'a plutôt fait penser à Stendhal et à Dostoïevski qu'à Ozu ou Mizoguchi. Les thèmes (la liberté, le destin, la passion) sont universels, Naruse les traite avec la vigueur d'un romancier, et pourtant c'est un film.

29 mai 2004
par Anicky


chef d'oeuvre d'émotion.

une histoire qui vous hante,des acteurs extraordinaires,une réalisation parfaite.... vous avez dit classique? oui,effectivement

01 novembre 2003
par mattMAGNUM


Parfait

Un des plus grands films de tous les temps.

13 août 2003
par La girardasse


Chef d'oeuvre absolu

Film culte. Très en avance sur son temps. Parce que le personnage joué par TAKAMINE Hideko est vraiment moderne, elle s'assume. Pour moi, Hideko dépasse TANAKA Kinuyo et KYO Machiko dans ce film. C'est vraiment l'une des plus parfaite composition de l'histoire du cinéma (mondial, pas seulement japonais) pour une actrice. Quant à MORI Masayuki, il est, comme on peut toujours s'y attendre avec lui, magistral - retenu, tellement crédible dans sa veulerie que l'on a un peu honte nous aussi. Tous deux méritent bien la note de 5 sur 5, pas de doute. J'ai vu ce film en 1999 à Nantes, au cinéma, lors d'un petit festival de cinéma japonais. Un choc. Je suis retourné le voir, fasciné. Puis il a été programmé sur Arte, et j'ai regardé les trois diffusions. Mon admiration n'a pas diminué, au contraire. Je ne crois pas que ce film, malgré son histoire magnifique, soit meilleur que les chefs-d'oeuvre de Mizoguchi, Ozu et Kurosawa, mais il les égale, dans son style particulier. Naruse était très prisé à l'époque. Dommage qu'il soit un peu oublié, et en particulier "Nuages flottants", dont l'atmosphère vous hante durant des années. Mais c'est avant tout un chef-d'oeuvre d'interprétation, et les second rôles sont parfaits aussi, comme la petite OKADA Mariko, que l'on retrouve chez Ozu. Je comparerais ce film à "La dame au petit chien" de Iossif Kheifits (1959), une autre bouleversante histoire d'amour, dans un magnifique noir et blanc, et qu'il faut également revoir de nombreuses fois pour en admirer la perfection. Mais "Nuages flottants" est plus moderne, et touche plus le spectateur d'aujourd'hui, je pense. Si vous pensez, comme moi avant 1999, que TANAKA Kinuyo est la plus grande actrice japonaise, voyez ce film, et vous changerez probablement d'avis.

24 décembre 2002
par Marc Duriez


Un chef-d'oeuvre (malade) du cinéma japonais

"Ukigumo" : "Nuages flottants", ou peut-être : "Nuages à la dérive". Le titre correspond parfaitement aux trajectoires évasives et indécises des deux personnages, Yukiko et Kengo, amants pendant la seconde guerre mondiale (ils se trouvaient en Indochine), qui se retrouvent au Japon après la défaite.

Cependant, il ne faut pas se fier entièrement à son titre : Nuages Flottants est un film sans concession et, quelque part, un film malade, infecté, fiévreux, comme l'écrit Jean Narboni, qui serre le cœur et le met au défi de manière inattendue.
C'est d'abord une peinture forte et parfois violente de la maladie des sentiments, comme disait justement Antonioni : ceux, alternant, vacillant, des deux amants - quoique l'héroïne, personnage central du film (la merveilleuse Hideko Takamine, actrice fétiche de Naruse), fasse preuve en l'occurrence d'une invincibilité et d'une obsession maladive dans son amour qui donne en partie au film sa température tourmentée et vertigineuse.
Mais c'est peut-être surtout cette maladie du temps (qui s'immobilise, se répète, s'égare, revient), de l'action (réduite et souvent mise en échec), et des images, dans ce magnifique et sombre noir et blanc (sorte de long Nocturne sévère mais puissant), qui impressionne, trouble, contamine, monte aux yeux comme un parfum souffrant et capiteux à mesure que le film avance.
C'est enfin un grand film malade, comme disait Truffaut, chef-d'oeuvre brut et presque étrange dans l'œuvre de Naruse, qui impressionna fortement Ozu, et l'ensemble des cinéphiles japonais.

Il faut peut-être en rabattre un peu, mais un peu seulement. Il y a effectivement du mélo, du répétitif, du flash-back, de l'amour impossible dans ce film, et c'est sans doute ce qui rebutera un grand nombre de ses spectateurs, mais il me semble que la retenue et la délicatesse sobre de la caméra de Naruse, mêlées à une sorte d'exigence de réalisme et de vrai empêche toujours le film de tomber dans le larmoyant. L'exigence de réalisme, chez Naruse, peut prendre suivant les films différents aspects ; elle me semble ici appliquer à la lettre cet adage qu'on pourrait tirer de l'œuvre de Clément Rosset, et qui la résumerait d'ailleurs en partie : "Plus c'est cruel, plus c'est réel".

Quiconque a apprécié Nuages Flottants sait bien pourtant que ce que je viens de dire est insuffisant : il reste quelque chose d'inqualifiable, un je-ne-sais-quoi, comme une palpitation lancinante et désespérée qui soulève le film, et qui ne nous laisse pas tout à fait tranquille. Disons-le alors d'un mot : Nuages Flottants pose problème, et d'autant plus me semble-t-il que nous ne sommes peut-être plus habitués, de nos jours, à ce qu'on nous peigne aussi franchement et crûment la vie (du moins, une partie d'elle) au cinéma. Après tout, on pourrait dire que comme la plupart des films de Naruse, Nuages Flottants ne ment pas, et c'est à mon sens le plus beau compliment qu'on puisse faire à un film.


Nody,
http://www.senscritique.com/film/nuages-flottants/2051229587513716/critique/nody/

28 mai 2011
par Laidli André


Invitus, invita, non dimisit

C'est un chef d'oeuvre difficile à classer et qui ne respecte pas vraiment les règles du mélodrame, l'amour des deux amants n'étant pas soumis aux épreuves de la vie mais à une tension interne : pourquoi demeure-t-elle rivée à cet homme fuyant et voué à la rendre malheureuse ? pourquoi conserve-t-il ce fond de tendresse envers cette femme qu'il n'aime plus ? Même si, comme toujours chez Naruse, le portrait du déclassement social et des soucis financiers, des violences et fausses promesses faites aux femmes est très présent, le coeur du sujet est finalement plus modeste et plus ambitieux à la fois : le film ne parle au fond que du sentiment amoureux. Et ce n'est sans doute pas un hasard si les plus belles scènes du film sont ces lentes promenades désespérées et qui ne les apaisent pas, que reproduisent sans fin les deux amants qui ne savaient pas s'aimer.

27 novembre 2006
par zybine


Mélo Deluxe

Ah, les tourments du cœur, qui mieux que Naruse n'aura su les exprimer dans ce film plein de formidables ellipses, construit comme une succession de saynètes qui font à chaque fois l'effet d'un coup de poignard un peu plus violent. Malgré son titre aussi léger que la vapeur d'eau, Nuages Flottants est une œuvre morose, fébrile, déchirante, bercée par une ténébreuse musique qu'on croirait tout droit sortie de la flûte d'un charmeur de serpents. La performance à fleur de peau d’Hideko Takamine place d’emblée la comédienne parmi les égéries du cinéma classique japonais, rang auquel seules quelques actrices de la trempe de Setsuko Hara, Kinuyo Tanaka ou encore Keiko Kishi ont pu prétendre. Face à elle, le vétéran Masayuki Mori, qui a joué sous la houlette de Kurosawa et Mizoguchi, ne démérite pas – bien au contraire – dans ce rôle d’amant distant et désabusé dont l’ancienne conquête essaiera contre vents et marées de raviver l’amour éteint. Un mélo brusque et amer, qui reste gravé dans la mémoire comme les doux souvenirs d’Indochine de ses deux personnages.

07 décembre 2012
par Chip E


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