ca reste correct pour un vieux truc tout moche
Heureusement que je ne suis pas complètement allergique aux vieilles images sans photo et avec des sons tous pourris, sans parler de la musique aux sonorités bien aigües, ce qui n'était pas évident pour ma part après avoir vu Righting Wrongs. Donc à part tous ces défauts qui accusent l'âge (et qui sont tout de même assez désagréables pour un amateur de mets raffinés ^_^), on peut dire que le scénario tient presque la route, même si ça peut paraître bizarre que le CID ne remarque rien de l'attitude des flics de la section homicides. Yuen Biao est très bon et sa compagne est convaincante. Apparemment c'est une histoire vraie mais j'ai quand même la vague impression que c'est légèrement éxagéré ; enfin c'était sympa mais pas vraiment inoubliable.
18 octobre 2004
par
Elise
Un excellent polar glauque, emmené par une magnifique Patricia Ha
On
The Run est un polar assez méconnu. On entend beaucoup parler de
John Woo, de Ringo
Lam et de Kirk Wong, mais
je n'avais jamais eu vent de ce film. Le réalisateur ne vous rappelle
probablement rien (à moi non plus d'ailleurs) et mis à part
Yuen Biao, le casting doit vous laisser froid. C'est normal, le film est un
peu ancien et n'a pas connu de distribution au cinéma ailleurs qu'à
HK a priori. C'est pourtant un film incontournable pour les fans de polars
noirs et glauques. Le film est plus proche d'un Ringo Lam que d'un John Woo:
la façon de filmer est assez dépouillée, le ton froid
et dur, l'histoire particulièrement pessimiste et désespérée.
Le milieu de la police hong-kongaise est présenté comme un ramassis
de pourris, où on n'hésite pas à engager des tueurs à
gage pour les éliminer ensuite, tout comme tous les témoins
gênants. C'est au milieu d'une histoire de ce type que le pauvre personnage
interprété par Yuen Biao est parachuté.
Ming est tout sauf un héros. Il n'agit pas de manière héroïque,
il veut simplement découvrir la vérité. Yuen Biao est
un interprète correct de ce personnage, cependant un peu trop passif
pour être vraiment intéressant. Ce qui fait qu'il se fait voler
la vedette par la tueuse, LE personnage du film. Di est un mélange
assez étonnant de froideur et de sensibilité, d'efficacité
et de nostalgie (voir son look très années 60 et ses envies
de belles robes et de bijoux). Un personnage assez étonnant , interprétée
par Patricia Ha, une star des années 80, aujourd'hui retirée
du cinéma. Un interprétation de haut vol servie par un physique
et une expression corporelle ad hoc. En un mot, saisissant. Je regrette que
Patricia se soit retirée de la profession... Il restera au moins ce
film et son plus beau rôle paraît-il.
La
vision de HK et de ses habitants est également intéressante.
L'approche de 1997 est évoquée, et la plupart des personnages
ne veulent pas rester à Hong-Kong et ont peur de 1997: Di ne veut qu'une
chose, retourner en Thaïlande. Ming voulait retarder son divorce pour
pouvoir émigrer au Canada. Quant au responsable de sa section, il ne
veut qu'une chose, se faire le maximum d'argent avant la rétrocession.
Les gens de la colonie sont donc tous un peu perdus, et se débattent
comme ils peuvent. La violence est omniprésente, et rien n'est épargné:
on tue des innocents, on se tabasse à mort. Pas de belles è
chorégraphiées, alors qu'on aurait pu s'y attendre avec Yuen
Biao. Le final est à ce titre assez barbare. C'est du pugilat, pas
des arts martiaux. Dur et réaliste comme le film.
C'est raté et ennuyeux
Je me suis franchement ennuyé devant
On the Run. C'est un film mal filmé, au scénario plus que basique; même l'interprétation est médiocre! Je crois qu'il y a bien mieux à découvrir dans le cinéma Hongkongais que ce petit film d'action insignifiant.
Fort et émouvant
Dès le début les rôles sont clairement distibués et ce qui fait la grandeur du film c'est d'avoir su ménager non pas le suspens, mais l'émotion jusqu'à la fin. On reste accrocher juqu'à la dernière image et il faut reconnaitre que la prestation de Yuen Biao y est pour quelque chose.
Un vrai moment de cinéma qui ne s'oublie pas facilement.
08 septembre 2003
par
jeffy
une réussite méconnue du polar hk
Si On the Run est une réussite oubliée sans doute parce qu'Alfred Cheung a souffert du syndrome James Foley (appelé aussi syndrome John Mac Naughton, tous ces cinéastes incapables de rééditer leur film/claque), il n'est nullement un accident de parcours. Car Alfred Cheung est aussi l'auteur du scènario de the Story of Woo Viet, à savoir un des meilleurs Ann Hui ainsi que le premier role où Chow Yun Fat montra l'étendue de son talent.
On the Run contient certains thèmes des films que faisaient Ringo Lam et Kirk Wong à la meme époque (la corruption à l'intérieur de la police, la lutte d'un individu isolé contre un système qui veut le broyer) mais il s'offre également le luxe d'anticiper la thématique de Full Alert: flics partagés entre leur profession et leurs problèmes familiaux et de couple, interpénétration progressive de l'intime et du professionnel. La différence avec Full Alertest l'attitude des personnages de Hsiang Ming et Di vis à vis de la rétrocession: chez Lam, la lassitude domine à l'approche de l'échéance tandis qu'ici les personnages sont portés par l'instinct de survie et le désir de fuite. La superbe idée de scénario est de montrer deux personnages qui ont tout pour se détester (un flic, l'assassin de sa femme) portés par les memes motivations, par le désir de quitter un endroit devenu lieu de toutes les corruptions à l'approche de l'échéance. L'équilibre entre les scènes d'action et les moments intimistes est bien tenu: la scène où la fille de sa victime braque Di avec un faux revolver est une belle scène sur l'apprentissage de la violence à ranger aux cotés de la scène du premier meurtre commis par Christopher Walken enfant dans Nos Funérailles, les moments où Di materne cette gamine sont de beaux instants saisis au vol.
Pour ce qui est de l'exécution du film, c'est le sans-faute absolu. La performance de Yuen Biao est magnifique et le voit passer de la rage rentrée à la force mélodramatique, Pat Ha joue avec talent son personnage de tueuse glacée exécutant ses contrats froidement, les autres personnages excellent dans un registre outrancier sans lequel un polar made in Hong Kong ne serait pas un polar made in Hong Kong. La musique de Violet Lam joue un role très important et passe de nappes de synthétiseurs créant une atmosphère pesante à des notes de piano légères dans les moments intimistes. Et aucun effet de mise en scène n'est gratuit: le film comporte beaucoup de plans étirés en durée réhaussés par des cadrages au cordeau, on passe parfois abruptement d'un plan à l'autre, le plan de Miss Pai à travers la vitre de la voiture alors qu'il pleut dehors est très fort émotionnellement, les angoisses des personnages sont rendues à l'aide de caméras s'approchant d'eux lentement et de l'utilisation de la focale et la photographie bleutée caractéristique des années 80 correspond bien à cette longue fuite nocturne.
SPOILER Le film s'achève sur un faux happy end après un face à face final explosif d'intensité mélodramatique. FIN SPOILER On the Run aura donc surpris le spectateur du début à la fin. C'est un film à voir absolument pour l'amateur de pépites oubliées de l'age d'or, pour l'amateur de grands films contruits autour de la rétrocession et enfin pour tous ceux qui aiment les polars d'action qui n'ont pas inventé la poudre mais la font parler mieux que personne.
In the darkness
Ce qui m'a frappé, en premier lieu, tout le long d'On The Run, est son ambiance visuelle.
L'atmosphère quasi-continuellement crépusculaire, liée à un joli travail sur la photographie (néons de diverses couleurs, jeux de lumière plus ou moins naturel en intérieur ou sur des visages mélancolique) appuie avec efficacité un script sans pitié.
À noter que la rétrocession est plusieurs fois évoquée, revêtant une importance non négligeable vis-à-vis du récit. Pat(ricia) Ha, mise en valeur intelligemment, et on ne peut plus crédible et charismatique dans son rôle de tueuse tandis que Yuen Biao incarne avec talent et retenue le sien.
Le film d'Alfred Cheung ne fait clairement pas partie des longs-métrages du genre "gun-fights" ultras chorégraphié et action frénétique.
Il serait comme les balles de Pat Ha quant elle fait parler la poudre.
Sec, précis, sans fioritures, implacable.
16 juillet 2021
par
A-b-a
Un très bon polar sombre magnifié par des interprètes excellents.
Doté d'un scénario de départ assez classique, "on the run" nous enserre dans un climat pesant, et ne nous relâche qu'à la fin, ecrasé par l'intensité du spectacle. La scène d'exposition est rapide et bien menée (peut être ma scene preferée dans le film), donnant de suite le ton general du film, avec des plans très sombres, des visages cachés dans l'obscurité et une musique oppressante.
A ce titre, mention speciale pour la musique de Violet Lam, parfois bonne, la plupart du temps excellente et qui participe vraiment à l'ambiance du film. Cette scène nous montre que le réalisateur sait ce qu'il fait, il sait où il va, et il a bien préparé ses effets et son ambiance. Pas un seul plan n'est de trop, c'est à peine croyable. Ne vous attendez pas à un film d'action, et dans l'ensemble, quand action il y a, c'est très réaliste, anti spectaculaire, anti john woo, mais très intense, l'émotion culmine lors de ces séquences. A ce titre, l'une des plus belles scènes du film met en scène charlie chin et sa maîtresse, discutant à propos de la rétrocession. Cette scène est admirablement montée et interprétée, pas de musique, des plans rapprochés, la lumière travaillée comme il faut, elle est très représentative de l'ambiance de l'époque, des peurs des personnages, et de l'atmosphère générale du film.
On a quand même le droit à quelques cascades, dont une inoubliable de Biao, qui le voit se balancer d'un échaffaudage en bambous jusqu'à un réverbère et tournoyer le long du poteau avant de chuter sur une camionette et d'petre percuté par une voiture. En dehors de la réalisation très maitrisé d'Alfred Cheung, "On the run" possède un casting irréprochable. Si les hommes de main joués pas Yuen Wah, Lo Lieh, Philip Ko et un inconnu surjouent parfois, ils contribuent grandement au climat pesant et étouffant des poursuites. Mais que dire du trio principal! Charlie Chin, dans un rôle très sérieux, est époustouflant. Le rôle en lui même est très intéressant, et bien qu'il soit cruel, il n'en est que plus humain, et Charlie retranscrit parfaitement l'ambiguité du personnage.
Pat Ha en tueuse froide, mais non dénuée de sentiments, est également merveilleuse, je ne vois personne capable de jouer ce rôle mieux qu'elle, et il n'est pas dur de croire qu'il s'agit du rôle de sa vie. Enfin Yuen Biao, qui sera injustement resté dans l'ombre d'acteurs au registre nettement moins étendu que le sien, trouve l'un de ses plus beaux rôles, et prouve à ses détracteurs, qu'avec ou sans action, il est plus que capable de soutenir un film entier sur ses épaules, juste grâce à ses talents d'acteur. Son jeu très réaliste est toujours dans le vrai, il n'en fait jamais trop, et l'émotion passe à merveille avec lui.
L'équilibre entre ces trois acteurs est l'une des grandes forces du film, et on regrettera qu'ils n'aient pas eu une autre carrière. Tous ces élements font de "on the run" un diamant à l'état brut, qui nous plonge dans un univers nihiliste du début jusqu'à l'explosion de violence finale, vraiment apocalyptique et émotionnellement très forte. On est loins des combats chorégraphiés "made in HK", ici c'est un combat à mort, tout est bon pour se frapper, la rage retenue jusqu'alors explose, concluant le film magistralement.
On regrettera la dernière scène qui est coupée dans la plupart des versions, mais on ne peut qu'admirer un tel travail. A voir absolument.
Bullet in them headz
Dans cet éprouvant thriller, plus ou moins basé sur une histoire vraie, Yuen Biao prouve qu'il sait faire autre chose que jouer des pieds et des mains. Accompagné de la mystérieuse Patricia Ha, il va montrer à une bande de dangereux ripoux responsables de la mort de sa femme de quel bois il se chauffe. Alfred Cheung, dont c'est semble-t-il l'unique vrai bon film, ménage une tension constante et balance du glauque à tire-larigot, l'image cradasse et la bande-son stridente enfonçant le clou. On ne dénombre plus les bastos en pleine poire, les mains tranchées à la machette et autre automutilation pour attester son honneur. D'une ultra-violence flirtant parfois avec le gore,
On The Run ne dépareille pas dans le lot de ces productions HK eighties qui jouent la carte de la brutalité jusqu'à la dérision, quelque part entre
Her Vengeance et
School on Fire, sans mentionner certains Johnny Wang (
Hong Kong Godfather,
Bloody Brotherhood). Il y a certes un petit ventre mou à mi-parcours, mais les joutes finales entre nos deux héros et ce magnifique quatuor de crapules (Charlie Chin, Yuen Wah et ces deux sales tronches de Phillip Ko et Lo Lieh) renflouent vite l'ensemble. Eh beh, c'était le temps où ils en avaient dans le pantalon, à HK !
très bon polar
dans les meilleurs du genre, ON THE RUN n'a pas à pâlir devant les John WOO de l'époque, dans un style plus proche de Ringo LAM et Kirk WONG, pour le côté cru, brut et sombre.
bien sûr le film n'est pas exempt de défauts, de la photo assez laide par moments (et magnifique à d'autres), aux acteurs manquant d'un soupçon d'expressivité (ou alors est-ce un choix de direction), ou de ficelles un peu grosses du scénario que l'on peut aussi mettre sur le compte jusqu'auboutiste. en gros les défauts sont pardonnés, d'autant que ON THE RUN est très prenant, tendu et violent. l'atmosphere navigue entre mélancholique, dramatique et noirceur, le tout formant une belle montée en puissance .
ON THE RUN fait partie pour moi des 10-15 polars Hongkongais les plus marquants.
"... that's how you got a bullet blasted through your head!"
Excellent duo d'acteur pour un polar typiquement HK: tout se passe la nuit, les flics sont des pourris, la musique est eighties à crever, les balles dans la tête sont foison... ce qui démarque On the run, c'est la densité que le film donne à ses personnages sans pour autant en faire des tonnes. On est pas dans l'outrance sentimentaliste de Woo mais dans quelque chose de plus subtil que Pat Ha et Yuen Biao rende à merveille. Une très bonne série B à la sauce HK.
Une incursion dans les chairs...
Un excellent polar sur fond de mélodrame. On sent la pression montée pendant tout le déroulement du film jusqu'à l'explosion finale. Yuen Biao y est une fois de plus immense. "...putain mais comment les réalisateurs actuels peuvent-ils oublier cette excellent artiste !!!"
bon polar
ça change de voir yuen biao dans un role de flic et pour moi il s'en sort tres bien , mais je suis d'accord avec toutes les critiques, la star du film est patricia ha qui est remarquable dans ce film malsain et hyper violent.
Histoire plutôt moyenne, mais comme le film est assez court, on ne s'ennuit pas une seconde.Le tout est traité de manière très noire, ce qui m'a bien accroché. Les premiers rôles (YUEN Biao et Pat HA) sont excellents et quelle belle brochette de méchants...
Pas convaincu
Le scenario semble s'être basé d'une histoire vraie. Ok, mais vu les choix que font les personnages, on a du mal à croire que tout cela soit vrai. D'autant qu'on tombe systematiquement dans le cliché et qu'on anticipe à tous les coups le déroulement de l'histoire (ce fut mons cas).
La prestation de Yuen Biao (qui semble très motivé) ne m'a pas convaicu non plus. Son jeu est extremement mauvais (en même temps le personnage qu'il interprète ne l'aide pas beaucoup). Sans parler du fait que les gros plans sur lui ne lui rendent pas vraiment service egalement (à cause d'un physique assez ingrat).
Seule la prestation de Patricia Ha (très convaincante et surtout très charmante) a attiré mon attention. Pour faire simple, je suis resté jusqu'au bout rien que pour sa présence.
un bon polar, tres glauque, tres violent.
C'est un beau peti bijou que ce film. Il nous surprend par son ton glauque, ses images malsaines et surtout par la violence physique et emmotionnelle qui s'en degage.
Le sujet global est bien matrise, l'histoire est suffisament dense et les acteurs sont bon. ( note speciale pour la magnifique Particia Ha qui est veritablement l'heroine du film )
La realisation est a la hauteur du propos, les eclairages sont noir, denses et la camera est suffisament bien palcée pour que l'on puisse suivre l'action sans que l'on s'interroge sur sur qui est où.
lE film comporte des scene qui sont dure emmotionnelement et qui nous permettent de bien prendre la dimension de la detresse des personnages principaux; en effet on ne peut pas ne pas s'impliquer dans cette histoire dont on connait l'issue a l'avance (a cause du ton generale du film) mais que l'on se refuse a admetre tellement on se sent proche des personnages.
Bref un bon polar a voir.
Pas une seule once d'espoir dans ce polar!
Que dire de plus sur ce film?! Tout a déjà été dit: le ton, l'interprétation, la violence, Patricia Ha (magnifique), etc...
Alors je vais juste faire ma propre conclusion: ce film est beaucoup trop péssimiste, trop noir et trop violent pour ne pas être culte. Il ne représente que trop bien le cinéma HK disparu des années 80 (dans la lignée des "city on fire", "island on fire", "l'héritier de la violence"...). Vous devez donc vous le procurer le plus vite possible. VITE!!!