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Phantoms of Nabua

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1 critiques: 3.5/5

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Bastian Meiresonne 3.5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Fireballs

"Phantoms of Nabua" est un court-métrage tourné à l'occasion de la (future) installation expérimentale autour de son "Primitive" (Haus der Kunst, Munich de février à mai 2009; puis à la Fondation de l'art et des Technologies créatives de Liverpool du 25/09-29/11) et qui fera également part d'un futur long en préparation: "Uncle Boonmee: A Man Who Can Recall His Past Lives".
 
Tourné à Nabua, dans la région du Nord-est de la Thaïlande, ce court porte bien évidemment une nouvelle fois la profonde signature de son créateur. Tout d'abord dans sa portée symbolique. Nabua est un haut-lieu des mouvements et affrontements politiques, notamment dans la trouble période politique agitée des années 1960 jusqu'aux années 1980, durant laquelle des résistants communistes se sont heurtés à un régime militaire rigide et réprimander (le spectre la séparation Nord / Sud du Vietnam inquiétait énormément la Thaïlande de l'époque).
 
Encore aujourd'hui, des nombreuses personnes viennent à disparaître par nuit et brouillard (et pour avoir ratissé cette région particulière en long et en large en sac à dos, je puis témoigner de sa nature particulière à l'intérieur du pays thaïlandais).
 
Une nouvelle fois, c'est donc le spectre du passé, que traverse une œuvre d'Apichatpong et la futilité du moment. Comme dans l'un de ses tous premiers courts, puis dans son "Tropical Malady", le réalisateur semble fasciné par le reflet d'un néon, lumière qui baigne la plupart des foyers provinciaux dans une lueur particulière. Toute la première partie du court tourne donc autour du reflet de cette lumière, en expérimentant avec l'image pour créer des tâches lumineuses particulières, qui résiste au Noir ambiant.
 
S'ensuit une longue partie de football entre des jeunes (soldats ?), qui shootent dans un ballon en feu par la nuit noire. C'est sûr, que la scène a de quoi dérouter tout amoureux d'un cinéma plus vivant, mais – comme toujours dans le cinéma d'Apichatpong – il faut se laisser aller au côté insolite et extrêmement sensoriel de son cinéma. Insolite pour ne serait-ce qu'avoir l'idée de jouer au foot avec un ballon enflamme, ressenti pour se transporter à mille lieues de notre propre salon, là-dehors quelque part au fin fond de la campagne thaïlandaise, par une nuit douce et entre jeunes, qui prennent un malin plaisir de se refiler cette véritable patate chaude. Tantôt véritable boulet de canon, tantôt petit objet désorienté prêt à se désintégrer, les furtives traînées lumineuses dans la noirceur dans la nuit rappellent finalement le furtif passage de l'homme sur Terre au sein d'une longue Histoire, qui le dépasse totalement.


06 mars 2009
par Bastian Meiresonne


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