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Philippine Science

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Bastian Meiresonne 2.25


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La science des rêves

Après les succès surprise de "Maximo Oliveiros" et "Tuli" pas mal formatés aux Festivals Internationaux, le réalisateur philippin Auraeus Solito s'essaye à un projet beaucoup plus personnel. Une sorte de "Degrassi High", mélangé à des éléments plus politiques. Un rare essai de marier du commercial (les personnages et leurs intrigues sentimentales ressemblent pas mal à nombre de séries américaines) avec un cinéma plus auteurisant (le film s'inspire de nombreux éléments autobiographiques et de points de vue très personnels du réalisateur). Pour autant, la sauce ne prend pas vraiment. La faute à des histoires trop gentillettes pour réellement intéresser, un jeu d'acteur moyen et une mise en scène trop appliquée (jamais auparavant, Solito n'aura intégré autant de mouvements de caméra – ici parfaitement inutiles) et mal adaptée à la dynamique du récit. La mise en parallèle des histoires des étudiants et de la trouble situation politique du pays requiert une connaissance certaine du pays (l'histoire prend place dans les années 1980, période de profonds changements politiques après plus d'une décennie d'une dictature corrompue, suivie par des élections répétées et l'assassinat du successeur), notamment lorsque les étudiants de l'école des sciences dissèquent l'assassinant d'un candidat comme une épreuve physique, calculant la trajectoire de la balle mortelle en fonction de sa vitesse et de la force de l'impact; mais il est également bon de se renseigner sur la vie du réalisateur, lui-même élève de cette fameuse école de Sciences, laboratoire des esprits les plus brillants du pays pour en faire des scientifiques mis à l'écart du reste de la société. Solito décidera d'ailleurs d'abandonner une carrière certaine pour se consacrer aux Arts. Il réussit également à aborder le difficile problème des tribus (lui-même est originaire de l'une d'entre elles) et dont il rêverait de faire un vrai film lui-même sans trouver les financements à ce jour. Le ratage est d'autant plus dommage, que Solito continue à disséquer la société philippine, après la vie dans les bidonvilles et l'homosexualité dans "Maximo…" et le lesbianisme dans le précédent "Tuli"; mais comme si son éducation scientifique avait pris le dessus, son film souffre d'un esprit trop carré, d'une structure trop rigoureuse et de la spontanéité qui faisaient de ses précédents efforts des vrais succès.

16 octobre 2007
par Bastian Meiresonne


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