| Elise | 2 | Réalisation plate et personnage sans charisme |
| Ordell Robbie | 1.25 | Formellement terne et traitant son sujet de façon trop prévisible |
Downfall souffre du même mal que le film plus récent de Im Kwon-Taek, La Pègre : il est ennuyeux. Aucun entrain dans la réalisation, on s'ennuie passivement à regarder ce qui semble être la vie d'une prostituée dans l'évolution de la société coréenne (La Pègre montrait les enjeux économiques et politiques d'un pays en proie au développement à tout prix, au travers d'un criminel qui cherche sa voie dans le business légal). Pour nous montrer cette évolution, on nous montre simplement de vagues émissions TV où l'on suit la procession funéraire du dictateur Park Cheong-Hee après son assassinat, ou encore l'ouverture des jeux olympiques sous l'égide du premier président démocratique de Corée (l'évènement JO n'est ici pas important, c'est surtout pour montrer le passage à l'ère démocratique).
Avec ça, le changement de comportement parfois plutôt brusque des différents protagonistes devrait être lié avec ces brusques transitions politiques. Pourtant, le personnage principal ne semble guère évoluer. D'ailleurs tous les personnages importants gravitant autour d'elle n'ont malheureusement aucun charisme et les suivre jusqu'au bout dans leur platitude est plus fatiguant qu'intéressant. Même Shin Eun-Kyung, connue pour son grand talent, ne donne aucune profondeur à son personnage qui fait toujours la même tête, se lâchant à une petite larme de temps à autre. Autant La Pègre a bénéficié d'un montage assez rapide (mais massacrant complètement l'idée du film), autant Downfall semble long et fade, doté en plus d'une musique qui tape rapidement sur le systême. Préférez y le Bad Guy de Kim Ki-Duk, qui se lâche vraiment sur la prostitution en Corée, indifférent de l'époque, et surtout avec des acteurs qui tiennent bien leur rôle avec beaucoup de charisme.
