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Radio Star

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Elise 4.5 Bel hommage au rock coréen presque inexistant
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Bel hommage au rock coréen presque inexistant

Comme l'Asie en général, on ne peut pas dire que le rock en Corée jouisse d'un notoriété telle qu'on la connaisse en Europe ou aux USA. Là-bas, c'est la pop qui tient le haut du pavée, de manière même plus tôt écrasante, ce qui mène les artistes à choisir ce courant pour le coté lucratif plutôt que le rock qui fait difficilement gagner sa vie à un musicien. Néanmoins, il faut tout de même admettre que des groupes arrivent à percer dans le genre ; on pense entre autre à Jaurim, Cherry Filter, Seo Taeji, Crying Nut, et également No Brain, qui vient apporter ici sa pierre à l'édifice en interprétant le rôle d'un jeune groupe de rock, Eastriver, qui a connu sa vocation en écoutant les vieux tubes de chanteurs rock des années 80, tel Choi Gon. Choi Gon, quant à lui, est la star de rock emblématique des années 80, sortie tout droit de l'imagination de Lee Joon-Ik, et qui a gagné le Grand Prix MBS 1988 du plus grand chanteur coréen. On voit ainsi une nette distinction entre les deux styles. Choi Gon est le rockeur influencé par les grands groupes américains des années 70, comme Led Zeppelin, alors que Eastriver est un groupe du nouveau millénaire, déjanté, et dans la mode très "visual" du rock contemporain en Asie (mode très représentée également au Japon, avec des groupes comme X-Japan).

Après son titre pour son seul grand tube, Choi Gon sombre dans l'alcool, la drogue et la violence, pour finalement se retrouver complètement oublié des Coréens qui se tournent vers d'autres styles, et d'autres habitudes. Quand en 2006, son manager arrive à le sortir de prison après coups et blessures, il est tenu de se rendre dans un petit patelin de campagne pour diffuser une émission sur un canal local. Evidemment, il y va à reculons, et en plus se retrouve confronté à un gros choc de culture. Les gens n'écoutent quasiment plus la radio, le café est quasiment vide tout le temps, les serveuses faisant surtout de la livraison à domicile, et pire, personne ne veut entendre du rock. Lui, dont l'égo n'a pas sombré avec le reste, ne se voit pas faire cette émission miteuse dans cette endroit miteux. Mais n'ayant pas le choix, il s'y atèle et, se trouvant dans un tout petit patelin, il se met à rencontrer les gens qui écoutent sa radio tous les jours, puis commence à les aider au travers de son émission, les écoutant, les faisant pleurer et les faisant rire. Les gens finissent par se rappeler de lui et, de son petit coin bouseux, il se sent redevenir la légende qu'il était à sa grande époque.

Lee Joon-Ik signe la une oeuvre somptueuse. Connu surtout pour le très marquant The King and the Clown (2ème plus gros succès en Corée), ceux qui le suivaient déjà avant se rappelle également l'excellent Hwangsanbeol. Ainsi, fort de ces deux succès il parait difficile de rester dans le même cadre de l'histoire de Corée, et il fait un revirement totale vers une oeuvre plus personnelle, émanant d'un vrai fan de rock. Le scénario est simplissime, n'hésitant pas à proposer de nombreux gags mignon et hilarant, mais également en nous prenant vraiment de court sur des scènes vraiment émouvantes. Cette scène tombée du ciel où la jeune livreuse de café vient complètement gagner le coeur des auditeurs et sauver l'émission d'un récit émouvant crée un tournant important du film, et surtout nous prend de court. De plus, on ne cherche pas à nous engluer dans de mauvaises histoires dramatique sans intérêt ; ici tout est frais et réglo, pas de surplus, juste un petit récit permettant au réalisateur de témoigner de son amour pour le rock, et relâchant la pression après un succès qui ne le lui laisse pas beaucoup de choix d'évolution.

Pour interprété ses personnages principaux, Lee Joon-Ik se fend tout de même du couple le plus célèbre du cinéma coréen, Ahn Sung-Ki et Park Joong-Hun (Two cops et Sur la trace du serpent, rien que ça), qui sont époustouflants dans ces rôles totalement à contre emploi. Egalement, on note les jeunes artistes du groupe No Brain qui se lâchent bien dans le délire de leur faux groupe, et la caméo totalement fouareuse de Lee Joon-Ik lui-même en chef pâtissier qui n'arrive même pas à garder son sérieux en mettant une baffe à son stagiaire. Une bonne scène comique, heureusement.

Bref, pour mettre en scène Radio Star, Lee Joon-Ik ne cherche pas à se prendre la tête sur un scénario trop compliqué et nous montre une oeuvre simple et fraîche, qui doit être une vraie bouffée d'air et un bon moment passé après le succès sans doute étouffant de son précédent film.



23 décembre 2006
par Elise


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