| Ghost Dog | 0  |
Impossible de tenir jusqu'au bout... |
A moins de ne pas savoir quoi foutre de sa soirée dans une banlieue bétonnée de Bucarest (çà sent le vécu…), ou à moins de collectionner les plus beaux nanars de l’Histoire du Cinéma, on passera très vite sur ce fleuron de la « ninjaxploitation » à l’américaine, avec son héros japonais dont l’anglais foireux et l’art martial douteux sont presque aussi drôles que ses mimiques d’acteur pour exprimer des sentiments. Car il faut le voir, le Kosugi Sho, froncer des sourcils pour feindre la concentration, plisser les yeux quand la vengeance le submerge, puis les ouvrir tout grand pour achever son ennemi ! A côté, Jean Lefèvre ou Aldo Maccione peuvent aisément prétendre à l’Oscar d’Honneur lors de la prochaine cérémonie hollywoodienne…
Si Kosugi Sho aurait du rester chez lui en cette année 1987 au lieu de participer à cette ânerie pétaradante, qu’il se rassure, il n’est pas le seul. Gordon Hessler, derrière la caméra, se révèle en effet au moins aussi mauvais que son acteur principal, se contentant de remplir sagement le cahier des charges en terme de lancers d’étoiles ninja ou de flingage besogneux. Quant au scénariste, il a sans doute du effectuer un stage intensif auprès de certains confrères peu scrupuleux travaillant à Hong-Kong pour nous pondre cette histoire de trafiquants de drogue bourrée de clichés et de fils blancs : vous savez ! à une certaine époque, il suffisait qu’une vague idée de trame naisse dans l’esprit embrumé d’un scénariste payé aux nombres de films écrits et d’un coup de fil rapide à un producteur connu pour que le plateau et le casting soient prêts le lendemain.
Bref, Rage of Honor, c’est tout sauf du Cinéma… du moins selon l’idée que l’on s’en fait.
