ma note
-/5

moyenne
3.58/5

Récit d'un propriétaire

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 6nombre de notes: 6nombre de notes: 2

les avis de Cinemasie

2 critiques: 4/5

vos avis

13 critiques: 3.83/5



Ordell Robbie 4 Un Ozu drole et touchant
Xavier Chanoine 4 Gosse à louer
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Un Ozu drole et touchant

Récit d'un Propriétaire est parfois considéré comme un Ozu mineur, un simple galop d'essai d'un cinéaste venant juste de regagner le Japon avant sa grande période qui "commencerait" avec Printemps Tardif. Pourtant, cette comédie qui vaut mieux que sa réputation a le mérire de prouver que le cinéaste n'avait pas attendu Bonjour pour avoir un vrai sens du burlesque. Alliance du burlesque et d'un certain style contemplatif? Qui a dit Kitano? Surtout qu'il y a dans le film une scène de bord de mer avec la vieille dame et l'enfant entre contemplation, poésie et humour naif, le genre de scènes/effets de signature kitaniens qu'on retrouvera jusqu'à plus soif chez le réalisateur de Hana Bi. Et il faut voir tous ces voisins essayer au début du film de refiler le gamin à l'autre comme une vulgaire balle qu'on se renverrait, cette vieille dame furieuse que le gamin qu'elle est forcée d'héberger ait uriné au lit, les discussions autour de ce saké qui prendront une place de plus en plus grande dans l'univers du cinéaste, la découverte par une femme de son attachement à un enfant, les émouvantes scènes/retrouvailles de la fin. Ozu enchaine les scènes touchantes qui prouvent que bons sentiments au cinéma peuvent parfois plus rimer avec "mignon" qu'avec "niais" -chose dont ne se souviendra pas Jean-Pierre Jeunet quand il fera sa guimauve montmartroise-. Rafraichissant. Et un Ozu de plus à donner l'impression d'etre un premier film là où la suite de l'oeuvre arpentera avec talent des territoires quasi-identiques à des nuances près.



01 janvier 2004
par Ordell Robbie




Gosse à louer

Après le touchant Il était un père réalisé cinq ans auparavant, Ozu change de registre pour retourner aux sources du burlesque de son cinéma muet de la fin des années 20. Un burlesque qui ne se situe pas forcément au niveau du comique de situation comme il était coutume à cette époque, mais plus dans les rapports qu'entretiennent Kohei et le tout jeune garçon retrouvé errant dans la rue. "Forcée" à le garder sous son toit, la vieille Kohei montre alors des signes de mécontentement envers le gamin et veut s'en séparer par tous les moyens, en lui faisant peur, en le repoussant, jusqu'à l'abandonner après une promenade sur la plage qui devait se solder par la récolte de coquillages. En vain. Taxé d'Ozu mineur à cause d'un sujet quelque peu bateau et d'une durée particulièrement courte, Récit d'un propriétaire est pourtant grand par ses objectifs parfaitement remplis et sa thématique humaniste. Peinture du japon d'après guerre plutôt délabré (les quelques passages en extérieur montrent un chaos général, avec des détritus plein les rues, des quartiers sals et des bicoques salement construites), mais message optimiste sur la condition des "Hommes" au sens large, où comment Ozu démontre que l'on peut s'attacher à n'importe qui, différemment socialement, une fois passé les préjugés. Le gamin pisse au lit, ne parle pas et pleure. Mais c'est un enfant, qui plus est orphelin de son père perdu de vue dans une ville voisine.

Comme L'été de Kikujiro réalisé par Kitano bien des années plus tard, on retrouve cette même thématique de l'enfant rejeté et traité comme un moins que rien, puis aimé et considéré en fin de métrage tout simplement parce que les personnes (Kohei chez Ozu et Kikujiro chez Kitano) ont appris à le connaître malgré ses défauts -évidemment- de jeunesse. Et puis chez l'un comme chez l'autre, les "nourrices" ont un caractère bien trempé et n'aiment pas forcément les mômes. Au passage, on retrouve une séquence identique chez les deux films, lorsque le petit en question se voit obligé de dépenser ses yens dans des paris de courses hippiques. Comme quoi l'influence -universelle- d'Ozu est belle et bien présente, on pourrait presque parler d'hommage (tout comme les plans fixes chez Ozu, omniprésents chez Kitano). Dans le fond, Récit d'un propriétaire est une petite fable touchante pleine d'humanisme, rigolote et touchante que tout amateur du cinéma d'Ozu appréciera.



24 mars 2007
par Xavier Chanoine


achat
info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio