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Rêve de ring

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Xavier Chanoine 3 La plus grande réussite "sportive" de Suzuki
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La plus grande réussite "sportive" de Suzuki

Avec Rêve de ring, Suzuki prouve qu'il peut faire bien mieux qu'un Million Dollars Boys avec lequel il partage la même thématique, à savoir la boxe. Alors que le premier jouit d'un suspense étonnant, le second ne va pas franchement au bout de ses objectifs, la faute à une mise en scène peu inspirée et un duo d'amis finalement pas si attachant que cela. Une fois de plus, Suzuki loue les services de Wada Koji (l'un des acteurs fétiches de Suzuki durant sa première période en tant que cinéaste), lequel endosse ici le rôle d'un boxeur débutant. Au départ, son petit boulot de réparateur de télé ne le branche pas des masses, mais son nouveau statut de boxeur à succès lui attire les foudres d'un clan yakuza à la fois propriétaire du club dans lequel il s'entraîne et arrangeur de paris douteux. Autant dire que la situation est délicate, et qu'en plus de ceci, son coeur balance entre deux femmes. Au niveau du scénario, le progrès par rapport à Million Dollars Boys est notable, le film gagnant en profondeur d'écriture et en audaces en tout genre. Si le personnage de l'attardé mental (bien que fictif au sein de l'histoire) apporte une dose d'humour non négligeable, son traitement pour le moins douteux et "humiliant" ne sera pas du goût de tout le monde. Suzuki disait dans un entretien qu'il commençait à expérimenter dans Rêve de ring, une expérimentation qui ne s'arrête donc pas qu'au visuel puisque ses personnages ont tendance à sortir de l'ordinaire, comme cet ancien champion de boxe recyclé dans la mafia, possédant une jambe de bois.

Mais malgré ses quelques facilités et son approche très convenue du yakuza eiga sous fond d'évènement sportif, Rêve de ring sort des sentiers battus par sa mise en scène très proche de ce que Suzuki fera plus tard, il n'est donc pas étonnant de voir que sa filmographie suivante enchaînera avec Les Vagabonds de Kanto, l'un des piliers de la recherche visuelle audacieuse et impertinente de son auteur. Les plans larges sont donc très nombreux, regroupant l'ensemble des protagonistes au sein d'un seul plan, et à Suzuki de balayer le champ par ses travellings lorsque l'action prédomine. Un effort a aussi été réalisé pour la mise en scène des duels sportifs, bien plus nerveuse qu'avant, soutenue par l'excellence d'un suspense bien mieux travaillé, le combat de fin étant une merveille de tension. Si Suzuki fera bien mieux au cours de sa carrière, on ressort satisfait d'une projection colorée (des murs rouges non sans rappeler sa meilleure période pop) et menée par une brochette d'acteurs convaincants même si la tendance au cabotinage a tendance à prendre le dessus. Et puis, il fallait oser coiffer Wada Koji à la manière d'un Dick Rivers...

Quelques mots de Suzuki :
"Je me suis essayé à un autre style qu'avec mon autre film de boxe Million Dollars Boys. Pendant les scènes de combat, j'ai utilisé une lumière rouge très profonde. Je me souviens avoir beaucoup expérimenté sur ce film." ©Propos recueillis par Isoda Tsutomu.

05 juillet 2007
par Xavier Chanoine


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