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Rise Against the Sword

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les avis de Cinemasie

1 critiques: 2.75/5

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2 critiques: 2.88/5



Xavier Chanoine 2.75 Du cinéma populaire distrayant et très complet
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Du cinéma populaire distrayant et très complet

Inagaki sait faire du divertissement populaire au sens noble. Rise Against the Sword fait parti de cette catégorie de films à gros budget qui ne font ni dans la finesse ni dans l'originalité, son principal objectif étant de divertir et d'étaler sur 90 minutes toute une gamme d'émotions diverses et ce malgré le caractère "rentre-dedans" de l'oeuvre. Goemon est un paysan grande gueule, barbare, misogyne et anti-samouraïs, qui ne voit l'issue d'un conflit que par la violence et l'anéantissement de tous les samouraïs réputés comme brigands et voleurs de paysans. Un rôle à contre-emploi pour Mifune (lui, habituel samouraï) qui tout en cabotinage, fait défiler l'ensemble de sa grammaire héroïque, chevaleresque et non dénuée d'un certain machisme pour asseoir le charisme de son personnage tout sauf humaniste. On le croirait tout droit sorti de la préhistoire "Comment cela se fait-il que tu ne sois pas enceinte avec un cul pareil?", enchaînant les répliques grossières pour faire peur aux plus petits. Il entraîne aussi ses troupes, les portent par sa voix enveloppante et leur tapent dessus tant qu'est plus, et finit par rendre son personnage désagréable. C'est aussi là où l'on regrette la direction d'acteur inégale dans la mesure où le film semble être centré sur Mifune, laissant un rôle ingrat aux autres personnages même si certains seconds rôles sont assez truculents : le ronin mystérieux ou encore le fieffé redoutable Etanba, donnant la réplique à des personnages féminins sans grande différence avec ceux déjà dirigés par Inagaki il y a dix ans de cela. Malgré tout, Rise Against the Sword distille un léger parfum de romance et de mélodrame qui donnent encore plus de sens au film populaire : la séparation délicate entre Yatuta, l'un des plus jeunes frères de Goemon, et sa promise élève le film au rang de tragédie à la Roméo et Juliette de pacotille, mais suffisamment bien exécutée dans le registre du drame pour convaincre et dont l'issue relève d'une stupéfiante noirceur.

Très souvent et comme tout bon Inagaki qui se respecte, le film est bien écrit. Belle part réservée aux séquences romantiques filmées dans des paysages oniriques plutôt jolis, illuminés par le reflet de la lune, ampleur des moyens évidente avec une quantité astronomique de figurants à l'écran pour une bataille finale aussi mal filmée qu'impressionnante en terme de nombre d'unités à l'écran, musique épique manquant d'audace (et réduisant le film ici aussi à la simple série B) et importance de la famille remise en question lorsqu'il faut protéger un clan, un village. C'est là où intervient la roublardise du cinéaste, utilisant l'un des membres de la famille de Gomeon pour contrecarrer les plans du plus grand frère qui vise la destruction totale de la forteresse de Asakura. Mais au final, Rise Against the Sword nous laisse sur un goût d'inachevé, terminant ses débats sur l'attaque finale du clan d'Asakura sans que nous en sachions l'issue, même si le clan malveillant semble être sur le point d'abdiquer en apprenant que dix mille combattants dont cinq cent cavaliers sont sur le point de leur rendre une petite visite. On a tout de même vue des épilogues plus maîtrisés que cela...

23 décembre 2007
par Xavier Chanoine


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