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The rise of the pocong in 40 days

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1 critiques: 4/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 4


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Accident de parcours

Enfin…ENFIN !!! Une vraie bulle d'oxygène dans l'actuel cinéma d'horreur indonésien…Il faut dire aussi, que c'est Rudi Soedjarwo, qui s'est collé à la réalisation de cette histoire plutôt moyenne, assez prévisible, mais ô combien magistralement exécutée. J'ai certainement surnoté ce film, mais en comparaison du (très très) gros de la production indonésienne d'horreur actuelle, il vaut largement ce 4. L'intrigue en elle-même est donc plutôt naze, assez classique avec cette histoire d'ados hantés par diverses apparitions maléfiques et qui devront enquêter sur le pourquoi du comment pour mettre fin aux maléfices; mais – encore une fois – c'est tout le génie de la réalisation de Soedjarwo, qui donne toutes les qualités au film. Tout d'abord, il colle au plus près de ses personnages, multipliant les gros plans sur leurs visages, créant une tension palpable. Le spectateur s'identifie plus facilement aux personnages, est au plus près de l'action, mais – surtout – est dans l'impossibilité de scruter les environs pour tenter d'apercevoir qu'il sait forcément rôder autour des personnages…et ça, c'est carrément TRES flippant. Une technique directement inspirée de celle, qui veut que l'on "enferme" des personnages des films d'horreur dans un cadre resserré, les "emprisonnant" littéralement dans un langage filmique, SAUF d'un côté ou de l'autre de l'écran, d'où vient – la plupart du temps – le danger. Soit un personnage, qui se tient au bord du cadre droit, avec quelques mètres d'espace sur sa gauche (qui constituerait donc comme un "échappatoire", puisqu'il est "enfermé" sur sa droite), mais dont la seule issue visible est "coupée" par le danger, qui apparaît. Des fois, les réalisateurs jouent sur cette règle d'or plus ou moins consciemment intégrée par les personnages en faisant apparaître le "mal" à droite de l'écran…Ici, AUCUNE visibilité n'est permise au spectateur, on ne sait jamais de quel côté viendra le danger, on appréhende et – surtout – on fait beaucoup plus marcher son imaginaire en vivant les réactions des personnages au plus près, puisqu'on colle aux visages et que ce sont souvent eux, qui voient le mal avant le spectateur…flippant. L'autre tour de force, c'est que Soedjarwo prend son temps d'approfondir ses personnages. Le film peut paraître un peu lent, mais on s'identifie d'autant plus aux questions, doutes et appréhensions des personnages principaux…un atout renforcé par une camera à l'épaule très aérienne, à l'approche documentariste, qui donne un côté d'autant plus "vrai" à l'ensemble. Et puis il y a les scènes d'horreur. LA première, brillante, ouvre le film: on assiste à un accident d'autant plus inattendu, que ce genre de scènes est plutôt rare dans les films indonésiens, manque de budget oblige. Ici, on a à la fois droit à des SFX et à la fois à un accident spectaculaire avec envol de la voiture. Ca cartonne, on ne 'y attendait pas forcément, on s'en prend plein la gueule…inconsciemment, on appréhende la suite. Si l'on n'atteindra plus jamais ce même type de scène spectaculaire, la réalisation donne – encore une fois – tout le sel avec des scènes trippantes étirées, mais véritablement horribles, notamment avec l'apparition du fantôme d'un "demi-homme", soit coupé au niveau de la taille et qui "rampe" donc de manière encore plus glauque qu'un fantôme dans "The Grudge" ou "The Ring", sa malformation (ou handicap) rajoutant une sorte de "dégoût" / "d'inquiétude" supplémentaire…Et même les apparitions des fameux "pocong" d'habitude tellement risible en raison de leur apparence d'œufs de Pâques rallongé et de leur pas sautillant est ici incroyablement efficace et horrible. Les censeurs n'ont d'ailleurs pas tenus et ont privé le film de près de 7 minutes de coupes (ramenant la durée de 94 à 87 minutes) pour ce qu'ils ont considéré des scènes trop "effrayantes" pour le jeune public ado visé. Encore une fois, ne vous attendez pas à un chef-d'œuvre du cinéma fantastique – surtout en raison des limites habituelles du cinéma indonésien, à commencer par leur manque de budget; mais FRANCHEMENT, le film détonne dans l'industrie cinématographique actuelle par la réflexion autour du genre, la mise-en-scène parfaitement adaptée, qui confirme tout le talent de Rudi Soedjarwo, à l'aise dans tous les genres cinématographiques et assurément l'un des tous meilleurs réalisateurs actuels indonésiens.

09 septembre 2011
par Bastian Meiresonne


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