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Road to dawn

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1 critiques: 1.75/5

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Bastian Meiresonne 1.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Passé présent

Peu importe, si le film est sous-titré ou pas, j'adore aller au cinéma à l'étranger, de préférence pour voir un film local et surtout pour guetter al réaction de l'audience. Ca peut ne rien donner du tout – comme dans les pays scandinaves au public décidemment impassible – ou donner des purs moments de bonheur, comme dans beaucoup de pays asiatiques. Quelles inoubliables séances, que celle d'une séance en plein air dans le plus vieux cinéma à l'air libre de l'Australie en plein No Man's Land, entouré d'enfants supervisés par une nounou, tandis que les parents pouvaient vaquer à leurs "petites affaires privées", tradition centenaire dans ce village. Ou cette toile tendue au-dessus d'un sarcophage en pleine pampa thaïlandaise pour projeter "Ong Bak" et célébrer la mémoire du défunt en famille et dans la joie et la bonne humeur. Thaïlande, où j'ai l'immense bonheur de pouvoir fréquenter les salles les plus improbables en pleine cambrousse et où le public "vivait" encore véritablement els films comme dans les films nostalgiques de la belle époque. Du "Cinema Paradiso".
"Road to dawn" a été également une curiosité à suivre. Projeté dans des conditions optimales dans un grand multiplexe ultramoderne en plein cœur de Pékin, c'est avant tout la réaction du public – composée pour la plupart de personnes assez âgées – qui offrait le VRAI spectacle, plutôt que cette superproduction chinoise pour célébrer l'un des héros historiques de l'actuelle Chine.
Le réalisateur hongkongais Derek Chiu (Brothers, Frugal Game) ne lésine pas sur les moyens pour donner corps à cette vision très, très romancée de la mouvementée lutte armée de Sun Yat-Sen, l'un des piliers du futur mouvement communiste. Peu importe l'intrigue incroyablement sirupeuse, les rebondissements téléphonés et les longues plages dialoguées qui n'avaient d'autre fonction, que de pallier à un budget manquant par moments. Peu importe tout cela, le spectacle était DANS la salle, face aux spectateurs véritablement CAPTIVES par le spectacle de ce "grand homme", qui héritait nombreuses acclamations de la foule présente. Ses discours furent applaudis, ses envolées lyriques massivement commentés et la femme à côté de moi s'accrochait à son siège, lorsqu'un attentat menaçait d'éradiquer ce chef de file à tout jamais…alors que son issue était connue d'avance.
De l'autre côté de la salle, comme séparés par un mur invisible, quelques occidentaux venus constater l'incroyable naïveté du scénario et les nombreuses approximations et raccourcis historiques, qui ne cessaient de secouer discrètement leur tête. 
Un fossé culturel, un monde à part…Dommage seulement, que l'histoire à l'écran n'ait pas été capable d'emballer le monde entier…


24 octobre 2008
par Bastian Meiresonne


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