ma note
-/5

moyenne
3.54/5

Robot Carnival

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 4nombre de notes: 2nombre de notes: 3

les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.5/5

vos avis

6 critiques: 4.21/5



Arno Ching-wan 3.5 Robots chimériques
drélium 3.5 Très bonne animation, design inégal, scénarios pas terribles
Ordell Robbie 3.5 Concept inégalement exploité.
Sonatine 3.5
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Robots chimériques

Huit sketchs composent ce long métrage:

- Opening: le générique de début (et de fin) est réalisé par OTOMO Katsuhiro et FUKUSHIMA Atsuko. Ultra fantasmagorique, le concept mériterait un long métrage à lui tout seul. Cette toute petite histoire (un village dévasté par un robot géant qui se trouve être le titre du film) trouve sa conclusion lors du générique de fin. Aussi absurde qu'un générique des Monthy Python.

- Franken’s Gear de MORIMOTO Kôji. Petit animé où le monstre de Frankenstein est remplacé par un robot. Anecdotique, la trame est ultra banale pour un traitement sympathique de l’animation et des dessins.

- Starlight angel de KITAZUME Hiroyuki. TRES daté mais divertissant et même touchant de naïveté au final. La musique est complètement périmée.

- Deprive de OMORI Hidetoshi : copié/collé de Starlight Angel, gentil robot versus méchant robot. Les deux plus adolescents du lot, des divertissements basiques du milieu des années 80. A voir d’un œil indulgent (et où l'on sent venir les Guyver du même réalisateur).

- Clouds de LAMDO mao. Superbe, très poétique, ce chapitre ne raconte pas d’histoire mais accompagne un enfant-robot qui marche, gêné dans sa tâche par le vent, la neige… (Bien fait pour lui, il n’avait qu’à rester dans les clouds...). Très beau, ce sketch n’a pas pris une ride, grâce à son aspect intemporel voulu et sa musique réussie (elle).

- Presence de YASUOMI Umetsu. Beaucoup de sensibilité pour ce court métrage. Plus proche de Pinocchio que de Frankenstein cette fois, notre Geppetto anime une jolie poupée/robot qui le troublera tout au long de sa vie. Un peu languissant, on a pourtant là des jolis dessins qui sortent de l’ordinaire (un peu moins pour la poupée, certes jolie mais plus standard).

- A tale of 2 robots de KITAKUBO Hiroyuki. Deux gros robots se mettent sur la tronche dans une bourgade typée moyenâgeuse. On pense plus à la BD Léonard qu'à Vision d'Escaflowne devant ce petit délire bien sympa. On n'échappe pas à une parabole lourdingue sur la guerre mais ça reste un bon défouloir.

- Nightmare de NAKAMURA Takashi. Comme son nom l’indique, ce dernier court ressemble à un cauchemar, où des robots jaillissent de partout pour mettre le bazar dans une grande ville. Sympathique, malgré une musique franchement "casque ou yeux".

- Closing. Toute chose a une fin, en quelques secondes Otomo résume ce que les robots représentent pour nous les hommes (en plus de Mennen), à savoir une forte curiosité qui nous conduira obligatoirement à notre perte.

Bien que datée, l’œuvre fait figure de synthèse intéressante sur ce que les mangas avaient pu développer sur les robots avant les années 1990. La révolution de OSHII Mamoru et les trip de TSUKAMOTO Shinya ( Tetsuo : The Iron Man seulement un an après celà dit) n’étaient pas encore apparus, le robot était alors le plus souvent assimilé à un super héros genre Astro Boy, un méchant Terminator ou un gros monstre type Goldorak, pour nombre de divertissements. Quant aux réflexions, elles se bornaient à reprendre le mythe de Frankenstein, adapté à quelque chose de forcément moins organique pour un fond identique. Bref, la fusion homme/cyborg et la révolution des reflets de nos âmes n’étaient pas d’actualité, tout ceci relevait du fantasme pur, et l’incrustation d’une forme de réalité n’était même pas vraiment envisagée. On délirait, on s’éclatait à l’américaine (Star Wars, E.T…) et la proximité du robot semblait être la même que celle d’une fée ou d’une licorne. Les temps ont changé, la continuité des « progrès » nous fait croire à une future réalité de la chose (chirurgie esthétique, greffes, robotique...) et la place du robot dans l’inconscient collectif n’est plus tout à fait la même. Certains y verront simplement une variante actuelle des zombis de Georges Romero, pour une horreur identique, un truc mort à visage humain. Le robot contemporain est en effet beaucoup plus sombre (cf. Innocence: Ghost in the Shell ou même I, Robot) il devient ainsi une nouvelle représentation de la déshumanisation, on suppose née de la mondialisation tentaculaire des institutions et des pseudos vérités dispersées par les médias (informations, pubs, même le ciné…). Gageons que la contre-attaque, au-delà des gentilles tentatives de descriptions imaginaires de nos zozos d’artistes, se concrétisera par une arrivée massive de négationnismes ou de mysticismes foireux, issus de cerveaux humains saturés d’éléments contradictoires et destructeurs. Ce sera Big Brother qui en profitera, ou bien peut être Humungus et ses cerbères, tout est possible....

Alors en attendant que tout pète, camarade, mieux vaut rezieuter ces inoffensifs robots et se laisser porter par leur carnaval délirant, autant de candeur ne pouvant être qu'être bénéfique aux reflets de nos âmes. Ah tiens, les revoilà ceux là ! Comme quoi finalement…



21 décembre 2004
par Arno Ching-wan


achat
info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio