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Un joueur de base-ball nommé Third

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 3.25/5

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3 critiques: 3.5/5



Ordell Robbie 3.5 Courir vers une voie sans issue.
Xavier Chanoine 3 Sprint final
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Sprint final

Là où il est facile –et parfois légitime- de pester sur la traduction d’un titre original japonais vers l’anglais ou encore le français, celle de Third sonne comme une évidence bienvenue : le film de Higashi Yoichi, qui jouit d’une belle réputation critique au niveau national, porte le nom de « Un joueur de base-ball nommé Third » dans nos vertes contrées. L’interprétation du titre est ici pleine d’intelligence dans la mesure où il n’y a pas la moindre trace d’identité chez les protagonistes, qui sont ici « nommés », « appelés ». Alors bien sûr, le joueur de base-ball Third s’appelle Seno, mais personne ne l’appelle ainsi. Third c’est Third, comme l’un des prisonniers confiera.

Cette plongée dans un camp de redressement n’est pas un véritable film de prison. On peut le rapprocher d’une certaine mesure d’un Kids Return de Kitano, lequel dépeignait la montée de l’adolescence à l’âge adulte de deux adolescents au parcours bien différent. Higashi Yoichi, plus connu en Occident comme étant le cinéaste du Village de mes rêves (1995), dépeint avec une certaine maîtrise cette même course effrénée vers l’âge adulte, vers le dépassement de soi-même que les figures imagées très liées à la course, au base-ball ou au sport en général retranscrivent avec pertinence. Ces figures ne sont certes aujourd’hui pas nouvelles, mais le cinéaste ne s’arrête pas qu’à un 100m départ arrêté pour évoquer l’évolution de Third et ses amis.

Dans son rythme tranquille, presque soporifique par instant, le film expose pourtant plus d’un problème qui vampirise la société nippone : ces jeunes soucieux de se faire de l’argent rapidement, s’imposent ou se persuadent maquereaux ou prostituées alors qu’ils n’ont même pas vingt ans. Une attitude mêlant rêves de grandeur et déraison, un peu idiote dans la mesure où les deux filles de la bande n’ont jamais eu d’expérience sexuelle. Mais la qualité du film est que Terayama Shuji ici scénariste n’appose aucun jugement sur les actions de ces jeunes, mais creuse davantage leurs maladresses face au danger (quand une des deux filles se fait violer par un client, son « petit ami maquereau » profitera de la scène pour se masturber), comme de simples rookies incapables de prendre la vie autrement que par le biais du divertissement saupoudré de danger. Ou comment trouver du réconfort dans une vie pas aussi pétillante que celle espérée.



06 juillet 2011
par Xavier Chanoine


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