One-shot (not)
Second volet à avoir été tourné par Yutthlert Sippapak dans sa future "trilogie d'assassins", mais premier à sortir dans les salles thaïes après le bien-nommé…"Friday Killer". Là encore, Sippapak respecte al règle d'associer un acteur "vétéran" (Chusak Eremsuk) avec une actrice en devenir (Sirin "Cris" Horwang) pour un résultat au moins aussi bordélique que dans son précédent "Friday Killer".
Si dans le précédent, c'est le mélodrame, qui primait, cette fois, c'est la comédie, bien potache et vulgaire, comme souvent dans le cinéma thaï. L'intrigue du tueur à gages se focalise donc beaucoup plus sur ses problèmes sexuels, que sur ses clients à dégommer et donne lieu à une série de situations plus ou moins comiques, durant lesquelles le pauvre Tee Rifle expérimente tout un tas de techniques et de produits pour réussir à bander et à ne pas jouir trop vite…Depuis la poupée gonflable jusqu'au "produit miracle" prescrit par un docteur toc, rien qui n'ait malheureusement été vu par ailleurs et qui ne soit mis en scène avec un brin d'inventivité pour tenter de nous faire arracher un sourire.
Toute la seconde partie dérape également – une fois n'est pas coutume chez Sippapak – dans une métaphore politique à peine déguisé avec des politiciens "de couleur", ici le "vert" notamment, pour rappeler l'incessant combat entre chemises "rouges" et "jaunes" au pays du Sourire. C'est lourd, lourd avec la nette préférence de Siappapak pour els chemises rouges (donc la droite) déclamée à chaque coin de plan.
La bonne alchimie entre les deux acteurs sympathiques ne peut donc malheureusement pas sauver le film de tomber dans un ennui poli – même si les spectateurs du premier s'amuseront du "cross-over" de la fusillade extrait de "Friday Killer" (une procédure, qui tombe totalement à plat, quand on regarde le "Saturday" avant le "Friday" pour cause de manque d'explications).
En raison de l'échec de ces deux premiers films, il est fort peu probable, que l'on ne voit jamais un troisième épisode sortir un jour.
