ma note
-/5

Shinobi No Mono

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 2nombre de notes: 4nombre de notes: 1nombre de notes: 1nombre de notes: 1nombre de notes: 0

les avis de Cinemasie

1 critiques: 2/5

vos avis

8 critiques: 3/5



Ordell Robbie 2 un film de genre banal
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


un film de genre banal

Shinobi no mono appartient à une série de 8 jidaigeki (drame historique japonais) sortis entre 1962 et 1966. Cette série raconte la lutte pour la survie d'un ninja nommé Ishikawa Goemon (joué par Raizo Ichikawa) dans un Japon en état de guerre.

Shinobi no mono démarre sur les chapeaux de roue: champ de bataille en ruine, longs travellings, ambiances brumeuses, combat hypnotique. Malhereusement, la suite ne tiendra pas les promesses de cette ouverture tonitruante. Car Shinobi no mono n'est pas un mauvais film, son défaut est pire: la banalité. Le film fait montre de son incapacité à transcender des situatiuons mille fois vues. Premiers responsables: les acteurs. Ils manquent de l'énergie qui soulignerait le caractère mélodramatique évident des situations (le ninja partagé entre les femmes et l'accomplissement de sa mission, la manipulation permanente). Raizo Ichikawa en particulier joue les ingénus sans conviction. Tomisaburo Wakayama sera bien meilleur dans la série des Babycart. On est loin de la direction d'acteurs sublimement outrancière d'un Kurosawa. Seul Yunosuke Ito a l'outrance et l'énergie nécessaire à son rôle.

Pour ce qui est de l'inventivité visuelle, elle est aussi aux abonnés absents: la (trop) longue mise en place de l'intrigue est filmée avec un académisme navrant. Le choix du réalisme n'excuse pas le manque de conviction de la réalisation des scènes de combat. Les zooms n'ont pas ce charme décalé qu'ils peuvent avoir dans d'autres films de genre de l'époque. Quelques longs travellings essaient parfois de donner l'ampleur qui manque au récit. L'une des rares idées de mise en scène originales est le suicide d'un ninja filmé en plan très lointain, ce qui rend la scène d'autant plus forte. On a également quelques belles idées de situations: l'oreille coupée (suivie d'un hilarant "tu m'entends?") qui sera repiquée par le cinéma de genre occidental (Django puis Reservoir Dogs), l'utilsation de gouttes de poison glissant sur un fil fin pour perpétrer un meurtre.

Mais tout cela ne suffit pas à empêcher l'immense baillement suscité par la vision de ce film. Même si le cinéma américain a fait bien pire sur le thème du ninja (les films de la Cannon entre autres).



13 mars 2002
par Ordell Robbie


info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio