Daughter 2

visiteur	note
Bastian Meiresonne	3.25
Manolo	2.75

Le prix du sang

Tout comme "Gunman 1 & 2", cette "séquelle" tourné l'année suivante n'entretient qu'un rapport lointain avec son prédécesseur "Daughter 1", qui est celui d'aborder un sujet grave concernant une adolescente. Le sida remplace donc le problème des drogues. Alors qu'un premier montage en Noir et Blanc des victimes de la terrible maladie font tout d'abord penser à un traitement similaire à celui employé dans "Daughter 1", le présent film en est à mille lieues: plus de témoignages et toute réalité est gommée au profit d'une histoire fictive mise en scène avec beaucoup de soin. Tout juste Yukol abuse-t-il de quelques séquences en Noir & Blanc pour une meilleure stylisation – bien loin de l'emploi qu'il en faisait dans son précédent film. "Daughter 2" gagne en maturité ce qu'il perd en intensité: alors que l'histoire se déroule de manière bien plus convaincante (notamment la fin), les saynètes de al vie de Rose ne connaissent aucun moment aussi fort que dans le précédent métrage de Yukol. L'histoire se suit donc sans déplaisir, mais sans réelle émotivité non plus. Et toute la partie, qui aurait pu se transformer en brûlot dénonciateur concernant l'utilisation de la presse et – surtout – la réaction du grand public est malheureusement totalement ratée. Reste, qu'il s'agit là encore d'un très grand film au sein de la cinématographie autrement plus formatée et vouée au pur divertissement thaïlandaise.