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The Sin

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1 critiques: 2/5

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Bastian Meiresonne 2


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Seuls sur la plage, les yeux dans l'eau…

Des histoires triangulaires, où un parent devient l'adversaire en Amour de son propre enfant, il y en a comme des grains de sable sur la plage et remontent jusqu'à la mythologie gréco/romaine ancienne. Récemment, le magnifique "I-Fak" avait déjà brillamment su interroger cet état de fait (bien que d'une autre manière dans sa seconde partie).
Libéré de ses contraintes contractuelles, qui le liait aux studios par le passé pour réaliser les moyennement intéressants "Dremaers" et "Friendship Break Down", Singlumpong Ong-art aura finalement créé sa propre société de production pour – notamment – financer la teenie comedy "Club Zaa" ou le présent "The Sin".
"The Sin" marche clairement sur les plates bandes de l'incroyable "Jan Dara" de Nonzee Nimibutr et un même air de soufre et de scandale a entouré le tournage de ce pur mélodrame de par les nombreuses scènes assez osées (quoique mises en scène avec beaucoup de pudeur et de bon goût sans en dévoiler de trop) dans un pays où des vedettes refusent encore de nos jours d'apparaître dans un film où il n'y aurait qu'une simple scène de baiser sur la bouche ou de toucher de deux mains. La Thaïlande est un pays incroyablement pudibond (dans le bon sens du terme) et cette historie triangulaire a tout de même une résonnance beaucoup plus forte qu'au regard de notre propre mode de pensée occidental.
C'est ainsi, que "The Sin" ne tient pas toutes ses promesses dans le style sulfureux. Singlumpong Ong-art n'est pas un artiste très sensible et ses précédents films, reposant pourtant sur des histoires de forts sentiments, étaient déjà purement démonstratif. "The Sin" n'échappe pas à cette règle. Emballé comme l'un de ses anciens clips de musique tournés à la chaîne pour sa maison de production de RS, il signe des superbes images de carte postale de la zone côtière thaïlandaise, où ses personnages batifolent sur des plages de sable fin blanc, devant une mer bleue turquoise. Une légère brise agite le linge de toutes les couleurs pendues devant la maison de pêcheur de l'héroïne et une fine couche de sueur illumine le corps d'athlète du jeune bellâtre. Dans ce sens, la première partie est sans doute la plus réussie, celle où les deux jeunes gens se cherchent d'un regard timide, d'un simple effleurement de la main et la scène la plus érotique de tout le film sera sans aucun doute celle de l'essayage pour prendre des mesures pour fabriquer un haut pour le jeune homme. Peu de mots suffisent à crier pourtant haut et fort leur amour et un simple plan traduit toute la douleur qu'endure Thep son père violer sa bien-aimée la nuit venue. Singlumpong n'épargne aucun cliché, mais c'est propre et net et l'on attend avec une certaine hâte de connaître le fin mot de l'histoire.
Au départ du père, la passion éclate enfin au vrai jour et là on assiste à une véritable déferlante de belles images, que l'on penserait tout droit sorti d'une pub de shampooing. L'amour sur la plage, dans une crique devant une cascade d'eau, dans une grotte souterraine, pas un endroit n'échappe aux jeunes tourtereaux pour s'adonner à leur passion. L'histoire est au ralenti et les deux amants perdent de leur charme dès qu'ils ouvrent leur bouche pour déblatérer des évidences avec un manque évident de talent d'acteurs.
La fin arrive au grand galop et vérifie la thèse, qu'il n'est pas bon de se frotter à l'immense acteur qu'est Sorapong Chatree. Déjà jeune chien fougueux dans les premiers films de Yukol Chalerm, il a encore prouvé récemment dans l'énorme "Ong bak 2" de quelles cruautés il est vraiment coupable. Le dénouement était donc forcément prévisible et après ses deux précédents films, Singlumpong prouve une nouvelle fois sa passion pour les fins tragiques – mais évidentes à mille lieues à la ronde.    
Fin mot pour une histoire pétrie de bonnes intentions, mais croulant sous les clichés les plsu éculés du genre.


17 décembre 2008
par Bastian Meiresonne


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