ma note
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Sita chante le blues

2009-03-27 16:45
Sita chante le blues gratos !

Sympa Sita ! Cela dit, Sita quelques eurodollars à lui filer, c'est bien aussi...

Petite révolution dans le monde de l’animation, ce qui nous change de la hargne japonaise en la matière : l’américaine Nina Paley, réalisatrice du très sympathique anime Sita Sings The Blues (cf. notre dossier sur le Festival d’Annecy 2008), balance son film gratos sur le net. Hop, c’est la fête.

Le toujours excellent Catsuka.com s’est dépatouillé pour obtenir une version sous-titrée en français (ici) et le site du film le propose aussi en dll ().

Mademoiselle Paley s’est exprimée à ce sujet, sa note d’intention est intéressante à lire avant toute (moindre des) chose(s), aussi vous l’ai-je traduite en français :

Cher public,

Je vous donne Sita Sings The Blues. Comme toute forme de culture, il vous appartient déjà, mais je rends ceci concret grâce à Creative Commons Attribution (licence de partage). S’il vous plait : distribuez-le, copiez-le, partagez-le, archivez-le, montrez Sita Sings The Blues. Ce film est venu d’une culture du partage, il doit y retourner.

Vous n’avez pas besoin de ma permission pour copier, partager, publier, archiver, montrer, vendre, émettre ou remixer Sita Sings The Blues. Le bon sens me pousse à demander un paiement pour chaque utilisation de ce film mais, dans ce cas, comment les personnes sans argent feraient-elles pour le voir ? Comment le film pourrait-il être disséminé aux quatre vents si on l’en empêche avec des autorisations, des taxes ? Le contrôle offre une fausse sensation de sécurité. La seule sécurité que j’ai c’est de vous faire confiance, d’avoir confiance en la culture, en la liberté.

Ceci dit, mes collègues et moi soutenons la "Share Alike License". Vous n’êtes pas libres d’attacher de copyright ou de Digital Rights Management" (DRM) à Sita Sings The Blues ou à ses travaux dérivés.

Quelques unes des chansons dans Sita Sings The Blues ne sont pas libres, et peut-être ne le seront-elles jamais ; la loi du copyright fait que vous devez respecter ces licences respectives. Ca n’est pas mon choix, n’hésitez pas à vous référer à notre page des restrictions pour en savoir davantage (en anglais). 

La question est : comment vais-je bien pouvoir gagner de l’argent avec tout ça ? Mon expérience personnelle me fait croire que le public est généreux et souhaite aider les artistes. Il y a certainement un moyen de le faire sans un contrôle de chaque transaction. Le vieux modèle de business, basé sur la coercition et l’extorsion, est en train de sombrer. De nouveaux modèles émergent et je suis heureuse de participer à ce mouvement. Vous êtes libres de faire de l’argent avec le contenu de Sita Sings the Blues, et vous êtes aussi libres de partager de l’argent avec moi. Les gens ont fait de l’argent à l’aide de logiciels libres pendant des années ; il est temps pour la libre culture de suivre. J’attends vos propres innovations. 

Si vous avez des questions, posez-les vous, les uns les autres. Si vous avez des idées, mettez les en pratique, vous n’avez pas besoin de ma permission ni de celle de qui que ce soit (à part, évidemment, pour les copyrights sur certaines chansons). Le système du copyright veut que vous pensiez qu’il faille systématiquement demander la permission ; moi je souhaite que pensiez en terme de liberté. Nous avons élaboré ce wiki pour faire bouger les choses. N’hésitez pas à l’améliorer !

Je dois retourner à ma vie maintenant, à d'autres préoccupations artistiques. Merci pour votre soutien ! Ce film n’existerait pas sans vous.

Amoureusement,

--Nina Paley
28 février 2009 
 

 

2008-06-15 17:21
Annecy 2008 : le Palmarès

Après une semaine d’intenses programmations, le très festif festival du film d’animation d’Annecy 2008 s’est terminé hier soir dans la tristesse et la bonne humeur. La tristesse du mot « fin » et la joie d’avoir passé de très (très) bons moments sur place.

Comme « ze show must go on », on va jouer les prolongations sur notre site via un compte rendu à venir. En attendant, voici les résultats pour l’Asie :

Mon premier est un court métrage, La maison en petits cubes (Japon), qui repart avec le Cristal d'Annecy et le Prix du Jury Junior dans sa catégorie ; ma seconde s'appelle Sita sings the blues (USA), qui s'en va, elle, avec le Cristal d'Annecy du meilleur long métrage, pour un tout mérité, visible au milieu du détail du palmarès disponible sur le site du Festival.
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