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La Légende du Grand Judo

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les avis de Cinemasie

6 critiques: 3.88/5

vos avis

26 critiques: 3.81/5

visiteurnote
a woo 4
Anicky 3.25
Bama Dillert 3.75
Bastian Meiresonne 4
Chip E 3.75
Dakysto 4.25
Hidelirium 3.5
hkyume 3.5
Hojo 3.75
Illitch Dillinger 4
jade 4.5
jinroh 3.25
JoHell 4.25
k-chan 4.5
La girardasse 3.75
lo sam pao 4
Miyuki 3
Mounir 4
Omerieux 3.5
Pikul 3.5
rocky 3.5
Samehada 4.75
Sauzer 3.5
Sifu Tetsuo 3.5
SuperDurian 4
Tokijiro 4.5
TsimShaTsui 3.25


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La première pierre...

La première pierre de l'édifice, et quel édifice ! Le maître reussit le tour de force de signer un film humaniste et progressiste alors que son oeuvre a été amputée de plusieurs scènes par le gouvernement de l'époque (1943), allié des nazis ! Kurosawa fut même obligé d'inclure dans son film des valeurs nationalistes qu'il n'approuvait pas ! Malgré tout, l'oeuvre demeure humaniste !

21 octobre 2004
par a woo


un grand début

Voilà comment il commence, le gars Akira, et même si je n'en ai qu'un souvenir confus, l'ayant vu il y a quelques années, quel premier film ! Ce que j'en garde de plus précis, c'est la photographie et la scénographie du combat final, les hautes herbes qui roulent et se tordent sous la violence du vent, emportant les personnages à la limite de la disparition tout en les élevant à la hauteur du mythe. Une séquence totalement onirique pour un rêve de film.

21 novembre 2007
par Bama Dillert


Prise (de décision)

Premier film de Kurosawa, qui ne nous parvient que dans une version incomplète (manquent 600 m de pellicule) suite à sa censure par le Comité Japonais National durant la Seconde Guerre Mondiale. L'histoire est pourtant merveilleusement préservée et passionnante de bout en bout. Dès son premier film, Kurosawa fait preuve d'une maîtrise indéniable tant au niveau de son intrigue, des messages véhiculés, que de sa mise en scène. L'histoire en elle-même est très simple : un jeune homme veut devenir un judoka respecté. Disposant d'un talent certain, il grimpe rapidement les échelons avant d'affronter un maître vieillissant d'une école adverse. Se pose un problème de conscience : le maître est également le père de la jeune femme, dont le héros s'est épris. Doit-il s'avouer vaincu pour ne pas perdre la face de sa fiancée ou aller de l'avant dans ses ambitions personnelles ? Dans l'ombre, un redoutable adversaire attend sagement son tour pour défier le protagoniste principal lors d'un ultime combat à la vie et à la mort. L'intrigue n'a pas pris une seule ride et est bien en avance sur son temps. Le jeu d'acteurs n'est pas outré, tous les clichés habituels des productions standard de l'époque sont savamment contourné. Le film de combat (pacifiste) est né avec quelques décennies d'avance. Pour l'apprentissage du héros, Kurosawa s'appuie sur des pensées bouddhistes, notamment de par sa prise de conscience en voyant une fleur au clair de la lune en étant accroché au "pieu de la vie". Ses motivations personnelles seront également menés par cette même pensée philosophique, qui lui apprendront de moins voir le judo comme un art de combat, mais comme un sport rempli de vertus et un art de vivre. Le combat contre le vieux maître est symbolique de la conquête d'un amour pour une femme selon les traditions (se "battre" pour la main d'une fille et de convaincre son futur beau-père de ses vertus); celui du duel à la mort signifie le combat contre son alter ego obscur, son propre démon, le côté "obscur" (l'adversaire est arrogant, altruiste et ne voit dans le judo qu'un combat à la vie ou à la mort). Le film se termine bien trop rapidement, tant de choses auraient pu être encore véhiculées et la ligne de narration étant tellement épurée; reste un chef-d’œuvre en lieu d'un premier film parfaitement maîtrisé et embryonnaire d'un futur très grand réalisateur.

05 juillet 2005
par Bastian Meiresonne


Vaut mieux pas s'y frotter, c'est Sanshiro !

L'introduction, avec une caméra subjective représentant l'arrivée de Sanshiro (le héros du film) au centre du village où se trouve l'École Shinmei de Jiu jitsu, exprime d'emblée l'univers de Kurosawa, cet univers à la fois fait de majesté visuelle, de poésie traditionnelle et de mélanges de cultures (on se croirait dans une œuvre de Chaplin, le temps d'apercevoir les costumes des policiers et la diligence ambulante lors de cette première séquence). Mais remettons les choses dans leur contexte: La Légende du Grand Judo, premier long-métrage d'un cinéaste au talent pharaonique et de loin guère le dernier dans sa prolifique filmographie, paraît en 1943, puis se voit réédité l'année suivante, mais sérieusement amputé par la censure d'alors. Le fait que les coupes en question ne furent jamais retrouvées amplifie considérablement la valeur de la bande, tout en nous laissant sur une petite note de déception au vu de ne pouvoir aujourd'hui découvrir la richesse de celle-là dans son intégralité.

Heureusement, le charcutage ne semble pas avoir amoindri la densité plastique, narrative et émotionnelle du film, c'est le cas de le dire. Les scènes d'affrontement au judo rivalisent de nervosité et de vraisemblance dans leur chorégraphie, tout laissant énormément de place à l'histoire de Sanshiro, ce jeune chien fou d'abord expert en jiu-jitsu puis reconverti en judoka dont la force colossale et le manque de spiritualité finissent par inquiéter son maître. Notre ami s'entraîne alors pour un duel avec un professionnel vieillissant, mais il se prendra d'amitié pour la propre fille de ce dernier sans le savoir et découvrira rapidement la vérité, ce qui déstabilisera son caractère impétueux tout en lui faisant subitement recouvrir des sentiments plus humains. On peut dire avec cela que Sanshiro a l'étoffe d'un héros, d'un vrai héros qui, comme le déclare Kurosawa, parviendra à ses fins quels qu'en soient ses moyens. La Légende du Grand Judo, c'est aussi le premier symbole d'une fascination pour nos valeurs originelles que sont le respect mutuel, la foi et la dignité, fascination qui se poursuit dans cette représentation de la nature (une fleur, un ciel brumeux, un champ ébouriffée par le vent), des caractéristiques-clés inhérentes à bon nombre d'œuvres futures du réalisateur.

Un film indispensable, un précurseur en son genre, qui reconstitue l'année 15 de l'ère Meiji et l'apparition du judo avec une maestria éblouissante, tout en se doublant d'une fresque martiale, certes courte dans sa durée, mais pétrie de beauté et d'humanisme. Grandiose.

25 mai 2006
par Chip E


Simple et efficace

Premier film de Kurosawa, amputé de nombreuses minutes... La Légende du Grand Judo nous expose des combats de judo : certes, c'est moins spectaculaire que des chambaras ou des kung fu virvoletants, mais voilà, ici, le judo n'est que l'accessoire ! Ici, l'important, ce sont les personnages, ainsi que leur relation, et l'ascension du personnage principal, très humain. Kurosawa nous expose un film touchant, profond mais aussi très simple, et c'est de cela qu'il gagne toute sa force.

19 août 2005
par Dakysto


Un premier film

Ca se sent.

10 juin 2004
par La girardasse


et de un...

premier film de kurosawa, que je vois ...dans le coffret de 6... je viens de le regarder 2 fois d'affilé...une fois sans et une autre avec les commentaires francais par dessus que propose le dvd...qui sont tres intelligents...bravo !!(historique,reference ...vraiment bons.) un film etonnant vu le contexte historique (1943) , et des scenes geniales pas forcement de combats, mais de choix de plans novateurs pour l'epoque... les commentateurs nous indiquent que sergio leone a du voir le film ou du moins la derniere scene ...et c'est vrai qu'on se croirait ds le bon la brute et le truand ... bravo encore pour la qualite du dvd ... lefilm lui annonce l'humanisme de kurosawa ..et toute son intelligence ... bye bye les camikazes !!!

18 mai 2003
par rocky


Débuts prometteurs d'un grand réalisateur

La légende du grand judo n'est certes pas le film de Kurosawa que je préfère. Mais il reste incontestablement une oeuvre maîtrisée de bout en bout par son réalisateur. Le combat final en est le parfait exemple notamment grâce à un montage captivant.

01 décembre 2007
par Sifu Tetsuo


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