Un film touchant et une leçon de cinéma 
2 Soeurs est considéré par beaucoup comme un film d’horreur asiatique supplémentaire. Il est curieux de constater que, malgré l’énorme succès de ce film, si peu de personnes aient compris qu’il s’agit avant tout d’un touchant drame psychologique.
Les personnes les plus déçues par ce film lui reprochent notamment de prendre trop de temps à démarrer et de ne pas susciter l’effroi chez le spectateur. Force est de constater que certains spectateurs n’ont vraisemblablement pas saisi les enjeux du film. Car 2 Soeurs, contrairement à ce qui a été affirmé par certains, n’aspire pas à être un film de plus surfant sur la vague de films post Ring. Non, 2 Soeurs est un film ambitieux. Et c’est un film qui parvient justement à surprendre le spectateur qui s’attendait à voir un film assez classique.
Le jeu des acteurs est l’un des points forts du film. Ce qui est amusant avec ce film, c’est qu’il peut constituer une leçon de cinéma à bien des niveaux. En l’occurrence, 2 Soeurs est une leçon de cinéma en ce qui concerne l’interprétation. Cela est d’autant plus surprenant que ce film ne fait appel à aucune célébrité. Les quatre principaux interprètes sont en effet des inconnus et leur nom ne figure donc pas sur l’affiche du film. Puisqu’il est justement question de l’affiche du film, sachez que le magnifique portrait dont il est ici question a été réalisé avec une idée en tête : accrocher le spectateur potentiel, l’intriguer, lui donner envie de voir le film, d’en apprendre davantage sur ces personnages, même si aucun des acteurs qui figure sur la photo n’est connu. On peut dire que c’est une réussite tant cette affiche parvient en effet à intriguer et à donner au spectateur l’envie de comprendre ce que symbolise ce terrible portrait de famille.
Pour en revenir aux acteurs, il faut avouer que leur jeu est incomparable à celui des interprètes des films auxquels 2 Soeurs a souvent été comparé de manière peu judicieuse. Nous somme très loin d’un Ring ou d’un Dark Water. Ici, les acteurs jouent tous à la perfection. Il va de soi que les deux performances qui ressortent le plus sont celles de la fille aînée et de la belle-mère, leur présence à l’écran étant plus importante que celles des deux autres personnages. Précisons également que leurs scènes font également bien plus appel à leurs qualités d’actrices et qu’il est impressionnant de voir à quel point les deux actrices sont à l’aise dans des scènes pourtant extrêmement complexes à jouer. Pour faire simple, on a tout simplement l’impression de « découvrir » deux actrices. Je m’attarderai encore un peu sur le jeu de Lim Soo-Jong, tout simplement extraordinaire. Cette jeune actrice offre ici une performance incroyable, certainement bien meilleure que beaucoup d’actrices confirmées. Elle offre une véritable leçon à tous ces acteurs amateurs qui se prennent pour des stars et sur lesquels on mise uniquement à cause de leur célébrité dans la chanson par exemple. Oui, je parle de tous ces "petits branleurs" (pour reprendre l’expression d’Anthony Wong dans une interview) qui ne savent pas jouer et dont le nom figure en tête d’affiche de films qui vont pourtant rapporter des millions. Lim Soo-Jong a un jeu absolument époustouflant. Sa performance est réellement marquante tant elle parvient à donner vie à son personnage pourtant extrêmement complexe. Cela est d’autant plus admirable que le panel d’émotions qu’elle a à faire ressortir est très large. Il va de l’amour à la haine, en passant par la colère, la terreur, la tristesse, le remord, l’incompréhension. Cette actrice offre tout simplement l’une des plus belles interprétations de ces dernières années. Elle est vraiment dans la cour des grands et n’a, je pense, pas beaucoup de leçons à recevoir, mais beaucoup à donner. C’est déjà fait avec ce film.
Le scénario est lui aussi l’un des points forts du film. 2 Soeurs a été présenté comme étant un film d’horreur. Ce choix, visiblement fait afin d’attirer un maximum de spectateurs dans les salles, apparaît clairement dans les bandes-annonces et dans le dossier de presse du film. Cependant, il faut avouer que la bande-annonce n’est en aucun cas représentative de ce qu’est réellement le film. Il y a clairement tromperie sur la marchandise. C’est une excuse en faveur de ceux qui sont sortis de la salle déçus. Mais, s’il n’est pas rare qu’une bande-annonce ne soit pas du tout représentative du film dont elle doit venter les mérites, il faut bien avouer que le cas de 2 Soeurs est vraiment un cas à part. La bande-annonce semblait présenter un film à l’ambiance oppressante, un huis clos terrifiant, ne laissant aucun répit au spectateur venu prendre sa dose d’angoisse et de terreur. Or, il faut avouer que 2 Soeurs n’offre rien de tout cela. Et il est aisé de comprendre que certains disent s’être ennuyés, voire endormis. Le film est en effet assez lent. Il démarre tout doucement et prend tout son temps pour nous présenter tous les personnages et surtout nous faire comprendre quelles relations ils entretiennent les uns avec les autres. Ce n’est donc qu’au bout d’un bon moment que les premiers éléments susceptibles de faire bondir le spectateur sur son siège font leur apparition. Pourquoi un tel choix ? Parce que 2 Soeurs est un film qui joue avec le spectateur. Oh, oui, j’entends déjà ceux qui sentent venir le twist et qui s’apprêtent à lancer un : "Encore un twist, j’en étais sûr…" Attendez ! Revenons là où nous nous étions arrêtés. Le film démarre donc tranquillement et l’on a tout le temps de se rendre compte de la très forte affection que les deux soeurs ont l’une pour l’autre et des tensions entre les deux filles et leur belle-mère. Les relations sont en réalité plus complexes et les deux soeurs ont des personnalités bien différentes. L’une est craintive et est terrifiée par sa belle-mère tandis que l’autre est très protectrice et n’hésite pas à s’affirmer jusqu’à entrer en conflit avec les autres. Il nous est donc donné de pouvoir passer deux heures avec des personnages dont la psychologie ne se réduit pas à deux lignes. Nous sommes très loin des films d’horreur faisant référence. Horreur il y a pourtant. En effet, après que les personnages aient été mis en place, quelques éléments intrigants vont survenir. Des détails perturbateurs qui vont en effet donner au film son côté horrifique. Il est clair qu’une certaine tension s’installe très subitement et que le spectateur peut se sentir quelque peu oppressé par ces événements étranges. Mais ces éléments sont là pour une raison très claire : faire monter la tension entre les deux soeurs et la belle-mère. L’incompréhension de ce qui se trame amène inévitablement à un clash brutal entre la soeur aînée et la belle-mère. Il y a les cris. Il y a la provocation et le défi. Et il y a surtout une révélation qui change complètement l’orientation du film. Une révélation qui oblige le spectateur à réévaluer entièrement les événements qui se sont produits précédemment. Un révélation qui fait comprendre que ce que l’on croyait être un film d’horreur n’en est finalement peut-être pas un. Car, en effet, beaucoup d’événements inexpliqués trouvent soudainement une explication. En fait, ce n’est pas tant une explication qu’une remise en cause de ce qui s’est passé. Et il est temps de passer à la seconde partie. La confrontation entre la belle-mère et la fille aînée surprend, intrigue et captive le spectateur. Que se passe-t-il ? Qu’est-ce qui est réel et qu’est-ce qui ne l’est pas ? On voit sous nos yeux une jeune fille qui a perdu ce qu’elle avait de plus précieux. On voit le doute, l’incertitude, la peur et surtout la folie. Car, oui, c’est bien de cela dont il est question ici. De folie. Les événements prennent une tournure totalement disproportionnée. La belle-mère est excédée, la soeur aussi. Les événements prennent une tournure démesurée. Chacun ici rend l’autre fou et chacun veut que tout cela cesse. Et, l’espace d’un instant, le temps s’arrête. Le spectateur croit saisir ce qui se passe, la tension qui n’a eu de cesse d’augmenter entre les deux personnages féminins le captive totalement. Mais une porte s’ouvre, et le temps semble bien s’arrêter. C’est un père qui revient après s’être brièvement absenté et qui retrouve sa fille effondrée sur le sol, blessée. C’est un père qui, dépassé par les événements, parcourt les pièces où les dernières scènes se sont déroulées. Il regarde une vitre brisée, une armoire ouverte, un sac que l’on croyait ensanglanté. Il a l’air impassible et désespéré à la fois. Lassé de cette vie. Lassé de ce qui se passe dans cette maison. On pourrait se demander comment le film va se terminer. On pourrait se demander comment tous ces événements vont être miraculeusement expliqués, quelle va être la conclusion de ce film. Si l’on se posait la question à cet instant, on penserait que le film s’achèvera de manière bancale et que c’est fort dommage. Il n’en est rien. Parce que l’on ne se demande pas tout cela. Parce que la fin est tout simplement brillante.
Après un premier twist qui a forcé le spectateur à remettre en cause tout ce qu’il avait vu auparavant vient un second twist qui révèle la véritable nature de ce film. Ce qui est merveilleux avec ce scénario, c’est qu’il est d’une cohérence à toute épreuve. Mais aussi surtout qu’il change radicalement la nature du film. Concernant la cohérence, tout s’explique finalement de manière très simple et logique. Ce qu’il y a de très fort, c’est que cette explication est bouleversante pour le spectateur qui se retrouve soudainement très concerné par un drame familial des plus touchants. Certains parlaient de film d’horreur. Si telle est leur perception de ce film à la sortie de la salle, je les invite fortement à revoir 2 Soeurs. Car il s’agit avant tout d’un film touchant, d’un merveilleux drame qui parvient, après avoir enfin enlevé son masque, à toucher le spectateur. Film sur le remord et la culpabilité, 2 Soeurs brille par un scénario des plus adroits et des plus fins. Un véritable travail d’orfèvre.
Il en est d’ailleurs de même concernant la réalisation. Minutieuse et travaillée à l’extrême. Kim Ji-Woon offre lui aussi une véritable leçon de cinéma. Chaque plan est parfait, la photographie des plus plaisantes et la réalisation sert à merveille le scénario. Le réalisateur sait faire des plans qui font passer les émotions et qui les renforcent. Il y a ici un véritable style et le travail de Kim Ji-Woon fait fortement penser à celui de Park Chan-Wook sur la forme.
2 Soeurs est un grand film. Vraiment.
Le jury de Gérardmer a-t-il seulement vu le même film ?
Après une cure dans un hôpital psychiatrique, Su-Mi et Su-Yeon, deux sœurs retrouvent leur foyer, leur père et leur belle-mère. Le tableau serait idyllique s’il n’y avait de graves dissensions entre cette dernière et les deux jeunes filles. Sans compter que celles-ci sont témoins d’évènements troublants, comme si ressurgissaient de vieux fantômes…
Attention, quelques spoilers…
Les visées d’A Tale of Two Sisters sont très hautes puisque ce film n’ambitionne rien de moins que de nous faire peur. Peut être était-ce se fixer un objectif trop élevé pour Kim Jae-Wun jusque là auteur de deux comédies sympathiques mais pas mémorables. En effet, plus que les références actuelles du genre (Dark Water, Kaïro…), A Tale of Two Sisters évoque ces vieux films d’horreurs qui prêtent aujourd’hui plus au rire qu’aux frissons. Malheureusement, on ne saurait lui prêter l’excuse du temps écoulé, tout juste a-t-il le bénéfice du ridicule.
Voilà un film qui voudrait terroriser son public à coup d’effets de montages aussi risibles qu’ostentatoires, de cris, de hurlements, de pleurs et de sanglots incessants (a-t-on déjà vu film plus gueulard ? A la suite de sa présentation officielle à Gérardmer, un professionnel déclarera « Non seulement ce film est exécrable mais en plus on y hurle tellement qu’on ne peut pas s’endormir devant »). Les scènes qui devraient créer une tension n’amènent qu’ennui ou, au mieux, éclats de rires moqueurs. De l’enchaînement des séquences, rien ne semble s’imposer, pas de projet de mise en scène, pas d’intrigue valable (non content de montrer ses limites techniquement avec par exemple un montage son grossier, Kim Jae-Wun emploie les plus grosses ficelles du moment; ainsi a-t-on droit à une énième histoire de schizophrènie et de personnages déphasés qui voient-des-gens-qui-sont-morts), tout juste quelques belles images, un décor soigné et de jeunes actrices qui tentent de s’arracher au grotesque qui colle à leur rôle. C’est bien peu et on ne saurait retenir grand-chose de positif de ce film raté au final interminable.
Une réussite dans un style très japonais
Alors que d'habitude le cinéma coréen peine à me convaincre à force de reprendre des concepts étrangers à succès, ce film d'épouvante est incontestablement une des meilleures réussites du genre post Ring. Plusieurs pays s'y sont un peu cassés les dents (citons Hong-Kong qui n'a jamais vraiment réussi à faire autre chose que copier sans talent), mais ici le réalisateur du pourtant pas très convainquant Memories livre un film sans réelle originalité, mais d'une efficacité tout bonnement redoutable.
Son précédent opus, intégré dans Three, présentait déjà une maîtrise technique évidente, mais péchait par manque de vrais frissons. Ici ce défaut est effacé, Tale of Two Sisters est véritablement flippant. Il reprend les deux concepts maîtres en matière de film d'épouvante. Tout d'abord le principe du twist à la 6ème Sens, et ensuite les astuces techniques à la Ring pour donner les frissons attendus. Si le film tire sûrement un peu trop sur la corde concernant le premier concept, le second est appliqué de manière fort convaincante.
Outre ces qualités techniques indéniables, le film présente d'autres aspects intéressants. L'interprétation est convaincante, avec notamment une belle mère tout à fait effrayante. Mais encore plus que les acteurs, c'est le décor qui joue un rôle prépondérant dans le film. La maison où se passe tout le film instaure déjà par elle-même une certaine tension. Un décor plus moderne n'aurait jamais pu être utilisé de la même manière. Enfin, les liens familiaux entre les personnages permettent d'aller un peu plus loin que le simple film à frisson, en impliquant beaucoup plus le spectateur dans le destin des personnages. Ce n'est sûrement pas Dark Water, mais c'est toujours un petit plus très appréciable.
Au final, Tale of Two Sisters est très recommandable pour tous les fans de Ring et autres Dark Water. Le film délivre son lot de scènes vraiment flippantes, et sans recours à des effets spéciaux coûteux ou des gros effets sonores rentre-dedans. Bref, le film de Kim Jee-Woon est la preuve même d'une intégration de concepts tout à fait maîtrisée. Bravo.
Un de plus ?
Sentiments partagés à la vision de ce film fantastique :
Sentiment de lassitude tout d'abord en ayant l'impression de visionner un énième opus de film d'horreur descendant du succès planétaire de The Ring, avec maison hantée, ambiance glauque, effets de surprise qui font bondir dans le fauteuil et retournements de situation en veux-tu en voilà. Adapté d'un célèbre conte coréen, Deux Sœurs rentre effectivement en partie dans cette catégorie : on y retrouve les démarches chaloupées d'effrayants revenants, des visages inquiétants cachés par de longs cheveux, des apparitions/disparitions du champ de la caméra, de lents travellings filmant de lents mouvements du corps pour créer une atmosphère propre à ce huis-clos. De ce côté-là, peu de - bonnes - surprises, tout blasé que l'on est depuis Kaïro ou Les Autres.
Sentiment de curiosité ensuite, car Deux Sœurs nourrit d'autres ambitions : lorsque surviennent des zones sombres dans le récit, des doutes quant à la véracité du sens des images que l'on regarde et des propos des personnages, on voit alors poindre un dénouement à la Fight Club en beaucoup plus tordu, et au fil des minutes, on comprend de moins en moins ce qui se passe, ce qui crée un intérêt presque inattendu. Malheureusement, la fin trop longue fait d'abord craindre un épilogue en queue de poisson où rien n'aurait été expliqué, avant de se voir conclure par des faits si banals qu'elle en devient vraiment décevante : alors, tout ça pour çà ? Toute cette narration tordue plongée dans l'esprit chaotique d'un fille à moitié folle de chagrin et de remords pour une cause si facile ? De quoi déconcerter le spectateur le plus enthousiaste…
Malgré la déception finale, on retiendra quand même le talent du metteur en scène pour sa narration à plusieurs niveaux de réalité, ainsi que le trio d'actrices portant en grande partie le film par le mystère qu'elles ont su cultiver dans leur jeu sur des registres différents.
Dur, dur...
Si je veux être positif, il faut avouer que l'on a droit à de très belles images, une réalisation propre, un joli intérieur un peu quitsh à mon goût, une musique qui irait bien pour faire ses courses au supermarché... Plus sérieusement, on voit très bien que Kim Jee-Woon connait son métier, tout est bien planté comme il faut dans le cadre, la musique nous annonce le moments où il va se passer quelque chose au cas où, le scénario pouvait largement tenir la route et pouvait même offir un regard intéressant sur le vécu psychologique des personnages, avec tout ça on a droit au final à... un essai manqué! La première heure est d'un ennui total, un conseil ne commencer pas le film après 22H, vous auriez de forte probabilité de vous endormir devant, le comble pour ce genre de film. Et s'il cela s'anime un peu sur la fin, c'est tellement contraint, forcé que l'on a qu'une envie: que ça se termine au plus vite. Seule les 10 dernières minutes donnent une idée de ce qu'aurait pû être ce film s'il avait été réussi, mais ça ne pèse pas lourd face à 1H45 d'ennui!
Dans le décor...
Deux Sœurs semble avoir bénéficé d’un travail particulièrement minutieux dans l’élaboration des décors de la maison où se passe une bonne partie du film. Sauf qu’on se demande si visiter ses décors ne serait pas une expérience bien plus intense et captivante que son visionnage. Car Deux Sœurs, c’est d’abord une belle façade et pas grand chose derrière. Le film bénéficie en effet d’une « belle » photographie ultraléchée, de « beaux » cadrages très élaborés mais tout ceci n’arrive jamais à s’intégrer à un vrai projet de mise en scène. Quand mise en scène il y a elle n'y dépasse pas les clichés visuels du genre. Le film se met dès lors à sentir le beau plan pour le beau plan dans ses passages contemplatifs. Ce clinquant, on le retrouve malheureusement dans l’arsenal horrifique du film. Les effets sonores sous influence nakatienne y sont aussi légers qu’un tank et Kim Jee Woon donne l’impression sur certaines scènes de croire que le surdécoupage est un moyen efficace de susciter la peur.
Tape à l’œil aussi cette direction d’acteurs qui croit que l’hystérie suffit à elle seule à créer de la dramatisation dans les scènes de dispute. Dans ces moments-là, l’hystérie des actrices est tellement forcée qu’elle transforme ces passages en une véritable torture pour les oreilles. Dommage parce que lorsque le film se calme ensuite il est plutôt bien interprété. Autre point relativement positif : hors quelques passages pastichant Bernard Hermann, le score est de bonne facture et assez écoutable. Qu’il n’y ait pas grand chose derrière la façade serait acceptable à la rigueur si Deux Sœurs n’avait d’autre prétention que d’être de l’emballage, du cinéma ne cherchant que « l’ambiance » et l’efficacité. Mais il a aussi des prétentions psychologisantes. Son scénario tente d'exploiter les thèmes à la mode (la schizophrénie, la difficulté d'être en paix avec les morts...) sans avoir les moyens de ses ambitions. Tout simplement parce que sa construction manque d'un minimum de rigueur. Du coup, le film finit par ressembler à un ensemble de scènes mises bout à bout en dépit du bon sens. Et son coup de théatre final a des airs de "tout ça pour ça": il ne permet même pas au film de retomber sur ses pattes et de donner un vrai sens à tout ce qu'on a vu auparavant.
Restent deux ou trois scènes sur la fin fonctionnant bien prises séparément qui maintiennent le film à flots. Kim Jee Woon était bien plus inspiré comme réalisateur de comédie avec son bon The Foul King.
Une plongée tétanisante dans un esprit torturé.
Cela fait un certain temps que je n'avais pas ressenti pareilles sensations devant un film d'épouvante. Une sensation difficilement explicable, sorte de mélange entre l'excitation et le plaisir d'avoir enfin vu un film d'épouvante digne de ce nom, loin d'une sensation de malaise ou d'écoeurement comme lorsque l'on vient de finir Cannibal Holocaust de Deodato (la dernière claque en date, et dieu sait que cela remonte) mais plus une sensation de fascination, d'exaltation extatique, alliée au soulagement d'avoir profité de deux heures intenses de cinéma à tous les niveaux (fond/forme), 2 Soeurs étant un superbe drame noir emprunt d'une complexité à plusieurs étages.
On retient de prime abord l'intense performance des quatre acteurs avec en tête Lim Soo-Jung et Yeom Jong-Ah, définitives. N'oublions pas non plus la touchante Moon Geun-Yeong que l'on aimerait protéger sous son aile de tous les malheurs du monde quitte à se sacrifier pour la protéger. Car dans 2 Soeurs il est question de protection, une protection qui engendre un malaise au sein de cette famille -banale mais étrange-. Ce malaise engendre à son tour une perte hallucinante de repères, transportant le spectateur dans un monde fermé de toute part (deux lieux différents, le manoir et le jardin, point barre), métaphore du renfermement des deux soeurs que ce soit matériellement (cloîtrées dans leur chambre, guère proches de leurs "parents") ou mentalement (absence de dialogues, crainte). En cela, le film de Kim Ji-Woon réussit haut la main le pari de marier le naturel et le surnaturel en structurant puis déstructurant l'espace, le temps, aboutissant au final à une cohérence absolue malgré la prise de risques d'user d'artifices malins pour pondre un double twist criant de sincérité et surtout de cohérence, nullement prise à défauts sur deux heures. Une expérience tétanisante, éprouvante, puisant des éléments là où les cinéastes nippons se vautrent constamment, 2 Soeurs contient son lot de séquences choc d'une beauté "épouvantable" sans jamais tomber dans la vulgarité visuelle ni même l'esbroufe malgré une approche très esthétisée, la "faute" à une réalisation exemplaire distillant une ambiance merveilleuse qui joue avec le clair obscur, donnant du relief aux décors, murs et sols, cachant de terribles secrets. Un cigare pour monsieur.
Esthétique : 4.5/5 - Mise en scène rigoureuse, photo sublime. Des questions?
Musique : 4/5 - Ambiance au diapason, instru du tonnerre.
Interprétation : 4.5/5 - Objectivement, la performance est sidérante. Soulagement.
Scénario : 4.5/5 - Parfois effrayant, souvent fascinant, et déroutant de cohérence.
Trop d’effets tuent les faits
A tale of Two Sisters souffre quand même des mêmes maux que le premier épisode de Three, également réalisé par Kim Jee-woon : la débauche d’effets sur une tambouille de scénario. L'esbroufe essaie de nous faire oublier que les 9/10ème du film est une question de porte qui claque et de parquet qui grince, de placards entrouverts, de grande bâtisse isolée à escalier tournoyant, bref, les bases de la maison hantée. Dans ce genre, Les autres avait le mérite d’être sobre et de raconter réellement une excellente histoire. Dans cette "fable" (A tale), au bout du troisième détournement du retourné, quand une fin s’ajoute à une autre pour rejoindre le début, on se demande s’il n’y a pas une heure à jeter puisque l’essentiel est à la fin. Comme le film ne s’est pas donné le temps de nous laisser apprécier ses multiples pistes (Sixième sens nous emmenait n’importe où, on gobait) on reste sur cette impression d'avoir été gavé aux gros son. Car, soit disant fin psychologiquement, en se reposant sur un cas psychiatrique, et "hyper angoissant", A tale of two sisters est surtout hyper lourd. Kim Jee-woon va chercher les plans chelous dans tous les coins, surligne tout au 5.1 surround DTS, met même des « wouff » sur un pano pour bien nous le faire sentir. Il nous épuise, le film ne fait plus peur, il n’est qu’un défilé de savoir-faire.
Dans le lot, c’est sûr, il y a de belles choses et c’est justement dommage d’avoir cherché l’épate à tous prix. Il n’est pas sûr que Kim Jee-woon soit le seul responsable : le DVD coréen contient cinq scènes coupées, à voir sans le son et avec des commentaires en coréen, toutes de beaux moments de faux calme, d’horreur insidieuse (des rats dans un tiroir) ou d’intimité (une bataille d’eau dans la salle de bain). Elles enrichissent les personnages et offrent des respirations qui manquent à ce qui nous est présenté, peut être parce que la production a cru tailler dans le gras, alors qu’elle coupait plutôt dans la chair d’un film. Restent ces pénombres, une scène de dîner bien malaisante ou la proximité excitante entre les deux sœurs, les actrices qui donnent beaucoup en piquant de jolies crises de nerfs. L’équipe s’est surtout lâchée sur la déco : entre maison victorienne (les tapisseries sont très « thea time ») et les hôtels à la Dario Argento (il aurait adoré le carrelage rouge vif) cette maison ultra baroque se visite avec plaisir. Mais on aurait préférer s’y installer.
Méprise Multiple
Excellent et déboussolant film d’horreur coréen à l’ambiance poisseuse, rebondissements multiples et à la structure narrative tellement complexe, que différentes visions s’imposent afin de saisir l’étendue scénaristique. Le réalisateur compare son film au magnifique (et méconnu) « Créatures Célestes » de Peter Jackson de par sa sensibilité accordée à la touchante relation entre les deux sœurs. Il n’a pas à pâlir de sa comparaison, la cellule familiale y étant magnifiquement dépeinte et l’horreur s’immisçant petit à petit au sein de la famille. Des premières suggestions à des apparitions chocs jusqu’à un dénouement terrifiant, le réalisateur sait savamment instaurer une ambiance glauque où chaque plan semble réserver quelque menace. Le dénouement réellement complexe désarçonnera n’importe quel spectateur et les différentes fins maladroites auraient peut-être méritées meilleur traitement ; les multiples scènes coupées (commentées, mais non-sous-titrées…) rendent compte de la difficulté de l’entreprise, mais ne gâchent en rien ce petit film d’horreur intelligent et parfaitement maîtrisé. Un must !
très mitigé
d'abord le début, dur dur de rentrer dans le film, il m'a bien fallu 40 min. ensuite le ryrthme, trop lent , une lenteur à la limite de l'éliminatoire. ensuite des choix scénaristiques et de réalisation trop artificiels pour donner l'impression que c'est compliqué alors que finalement c'est simple, donc complication artificielle d'un scénario banal, le tout en n'hésitant pas à puiser voire pomper des références à droite et à gauche. une fin un peu énervante qui essaie de semer la confusion tout en expliquant vaguement: moi j'avais envie de partir avant la fin.
pour le positif, il y a l'ambiance bien installée, évoquant bien la folie, la maladie psychiatrique, bien oppressante par moments maias trop artificielle tout de même, une réalisation pas bien originale (très jap comme certains l'ont dit) mais travaillée, malgré quelques tics saoulant. le point fort est l'interprétation, très bonne.
personnellement je pense qu'en simplifiant la réalisation, il y avait matière à faire un truc bien prenant, pas besoin de portes qui s'ouvrent ou se ferment toute seules, un film plus réaliste aurait eu plus d'impact, dans une veine psychologique, sur la folie mais sans le côté fantastico-foireux.
M'étant endormi à la moitié du film, je viens de finir la seconde partie ; et c'est là que vient la coupure : si la première heure est mollassone, plagie par ci par là d'autres films, la deuxième montre plus d'intérêt.
J'ai cru voir que les avis sur le film étaient radicalement partagés en 2 : on adore ou on s'endort.
Et bien le mien est bizarrement entre les deux...j'arrive pas à m'enlever le côté soporifique de la première partie, mais la suite révèle un drame psychologique intéressant, le tout dans une ambiance assez réussie.
D'ailleurs, j'ai du mal à reprocher beaucoup de choses à la forme du film : plutôt beau et bien fait (hors problèmes de rythme), et mené par 3 actrices assez convaincantes...le tout sur fond d'une BO facile mais jolie.
Mitigé donc, car si il faut une certaine patience pour accrocher, le point de rupture du film révèle un tout plus intéressant.
Faudrait que je revoie un de ces 4, pour avoir un angle de vue différent, mais pour l'instant, je dirai semi-ratage.
Bizarre
Film assez bizarre, différentes interprétations possibles.
J'adore la musique, et les personnages des 3 femmes (ou filles).
Passage préféré: la fin, dehors, et les moments sans paroles.
Déjà conventionnel
Car Ring est déjà passé par là. Désormais l'Asie rejoue sans cesse la même mélodie. Sadako nous refait son show. L'effet film de pétoche d'ambiance devient label. Tout est parfaitement ordonné, tout y est, la musique, les sons, les bruits anodins, le style porte qui grince en quelque sorte. Entre expressionisme et impression de déjà passé par là, on reste obligatoirement sur du ressassé, même s'il y a efficacité.
La mise en scène est ultra stylisée et maîtrisée, la BO est dans les cordes, rien à redire. Tout est presque propre.
Ca fonctionne assez bien, sauf que la peur n'est plus là. Hors, à un film de pétoche, on demande de faire flipper.
et bien non!!!! 
non je rejoint pas les critiques toutes positivent pour ce film, franchement je me suis ennuyé pendant 115 minutes. d'ailleurs je vais immédiatement regarder "l'exorciste" la au moins on flippe, ici désolé j'ai rien trouvé de flippant.
La maison des feuilles
A Tale of two sisters c'est un peu entre Psycho et Dark Water, Kaïro et Ring, 6ème sens et un Totoro en négatif. Ici peu importe les archétypes et moquons nous de cette architecture bancale, qui sait pas trop où elle va (film de peur ou mental ? on ne tranche pas, ou mal, et tant mieux), pour ne garder que ce qu'il y a à voir et peut-être surtout à regarder. Il suffit de poser les oeuvres pour ce qu'elles seraient ! A quoi bon ! A tales of two sisters a quelque chose. Un truc à lui qui ne lui appartient pas (paradoxe ?). Un Pli en somme.
Ce qui donc ce Pli et ce Dépli c'est la maison. Elle vit. La maison de A tales of two sisters c'est plus que de l'image souvenir, c'est de l'image en souvenir. Une transcendance. Lumières, couleurs, objets, motifs (tapisserie, tissus) sont vivant. Ils exhaltent l'action en faisant que tous leur soit tributaire. Ces Plis, ils viennent de loin, de toutes nos maisons hantés, nos souvenirs à nous. C'est de la reminescence, de la subjectivité qui trouve sa voie par la matière. Matière dans laquelle coexiste et coagule du nous en moins. De tout ce que ces images sont avec et sans nous. Images en souvenir et réactualisation de ces souvenirs dans de nouveaux paramètres de modelage de souvenirs. La maison et ses Plis c'est du cristal au travers duquel passe le souvenir. Et c'est à peu près tout ce qui nous importe. Que cette maison soit poreuse, qu'elle puisse s'ouvrir comme un espace (La maison des feuilles ?) même si le champ ne l'ouvre pas en apparence. Ce qui est au fond ce qui détermine presque tout dans A tale of two sisters. Un espace de valeurs, de fonctions, de radiations, qui émet des séries de prolongement filmique (espace mental=espace physique=cadre) et métafilmique (image en souvenir et transcendance). Pure matière à sensation et extrapolation, A tale of two sisters ne prouve peut-être pas qu'il est un grand film, mais il laisse néanmoins une série de trace troublante par ce qui se fait de plus en plus rare, du cinéma. A tale of two sisters est une maison habitée.
Un film d'horreur mêle de drame familial, porté par une belle réalisation et une musique de toute beauté. S'il n'a pas la puissance de Ring ou Dark Water; 2 soeurs nous plonge dans une atmosphère sombre et oppressante, et bien que je trouve le long final un peu compliqué, le déroulement des événements nous maintient en haleine.
Vraiment flippant :D Bon film !
Entre psycho et horreur, mon coeur balance... ;)
Belle réalisation et bonnes prestations des acteurs font de ce film une réussite, même s'il reste encore quelques améliorations à apporter.
Secret de famille
Au vu de l'affiche, on pense avoir affaire à une énième version extrême-orientale d'un horror-movie basique.
Pourtant, rien à voir avec tout le cirque gore/sanguinolant habituel, DEUX SOEURS dépasse largement le cadre du "film à faire peur", pour accéder au drame psychologique authentique.
Bien sûr, l'angoisse est là, la tension est permanente, souvent étouffante,et le fantastique pointe son nez à l'occasion, mais les effets sont plus que sobres et tout réside dans la mise en scène, la musique,l'atmosphère trouble et délétère.
S'il fallait chercher une parenté, ce serait au Roman Polanski de REPULSION que lon songerait,et plus proche de nous, au DARK WATER de Hideo Nakata.
Car les deux réalisateurs s'intéressent plus au devenir et aux conflits intérieurs de leurs personnages, qu'aux scènes-choc du film de genre.Préférant distiller l'émotion ,le trouble et l'ambiguité plutôt que l'horreur pure.
Partant de là, le sujet s'avère vite passionnant à suivre,avec des changements de situation et de points de vue renversants.Les deux soeurs en question sont vraiment attachantes,l'interprétation parfaite des deux jeunes actrices servant grandement la crédibilité de l'évolution de l'histoire,huis-clos sans issue entre une adolescente perturbée et sa belle-mère d'une rigidité glaciale, et un père un peu dépassé et déchiré par ce conflit larvé.
La révélation finale trés émouvante clôt un drame déjà joué il y a longtemps, nous
laissant un sentiment d'amertume et de regret difficiles à oublier.
Une réussite totale.
surprenant!!
En fait ce film n'est pas vraiment un film d'horreur. C'est sur que de trop jeunes personnes ne peuvent pas le voir à cause de différentes scènes assez gores, mais d'après moi c'est plutot un espèce de drame. C'est un film assez complexe niveau psychologie, fallait vraiment l'inventer ce scénario!! moi j'aurais pas pu. c'est pour ça qu'il est bien. c'est vrai que j'aime pas trop les films d'horreur, et à chaque fois que j'en regarde un, je le regrette, mais pas celui-là. en plus il y a MOON Geun Yeong et LIM Soo Jung, 2 actrices qui jouent pas mal dans chacun de leurs films.
bref un bon film à voir, mais c'est sur qu'il faut aimer le genre.
BEAU, SOMBRE ET BIEN FILME
C'est certes superbement filmé mais il ne se passe quasiment rien et la lisibilté au niveau scénaristique est bien faible. Un coup dans l'eau pour un cinéma coréen qui devrait davantage tenter de créer plutôt que de copier.
Film de référence entre drame et horreur
C'est avec Deux Soeurs que j'ai découvert le cinéma coréen il y a 5 ans. Après avoir vu multiple films du genre, il reste encore pour moi la référence du film d'horreur coréen. Pourquoi ? Simplement parce qu'il ne se contente pas d'une énième fille aux cheveux longs agressant les hôtes de la maison. Le film est dôtée d'une atmosphère stressante, un intrigue habilement contruite tenant son public dans le doute jusqu'au bout. Quant à la musique, elle est tout simplement magnifique. A mi chemin entre le film d'horreur et le drame, je ne compte plus le nombre de fois que j'ai pu voir et apprécier Deux Soeurs.
une âme malade...émouvant.
Wah ! on n'oublie pas de sitôt un film comme celui là! Je l'ai vu au ciné plus par curiosité que par intérêt du thème ( je suis pas très "horreur" même pas du tt) et j'ai été impressionnée par la force que dégage ce film, autant sur le plan artistique, esthétique et musical que psychologique. Très belle photographie, actrices très convaincantes ( c'en est presque effrayant cette faculté de se glisser dans leurs personnages), bande son très belle aussi ( Mozart violine concerto), et surtout une trame narrative intéressante.
Par contre je n'avais pas tout compris la première fois, il a fallu que je le revisionne 2 fois chez moi pour bien tout saisir. C'est émouvant mais ça ne sombre pas dans le mélo, c'est effrayant mais ça évite le grotesque, ... Bon il est vrai que parfois on ne peut s'empêcher de penser à Ring de Nakata, mais ce dernier a influencé bon nombre de films du genre alors ! Hmm..epu-être à ne pas placer entre n'importe quelles mains, c'est assez perturbant.
je sais que les avis sont controversés en ce qui concerne ce film, mais rappelons qu'il a obtenu le grand prix du film fantastique au festival de gérardmer. Comme j'en ai déjà fait une très longue critique sur mon site perso, je n'ai pas le courage de le refaire ici; pour finir je dirais comme bcp d'autres que A tale of two sisters est une preuve de + de la montée du cinéma coréen.
Emberlificoté
Comme la plupart des films de suspense/angoisse récents ce film repose sur un twist final des plus suprenants. La plupart de temps on recolle assez facilement les morceaux avec ce genre de construction. Ici j'ai eu la même impression qu'à la fin du premier segment de Three, à savoir que la scène finale n'expliquait pas grand chose en laissant plusieurs pistes sans réponses et que malgré de bonnes qualités techniques le film restait confus. une interprétation intéressante du twist sur le forum d'allociné m'a fait reconsidérer le film. Plus qu'un film de suspense ou d'angoisse, c'est une description de l'aliénation, de la descente aux enfers que vit le personnage principal. Au final Deux soeurs est un film complexe qui nécessite probablement plusieurs visions pour démêler toute l'intrigue voir l'aide d'allociné.
siamoises...............
PLus psychologiques qu'horrifique a tale of two sisters se rapproche plus des films de k.Kurosawa que de Nakata.Kim Jee-woon à se titre joue bien avec les codes du genre en multipliant les passages contemplatifs sur les deux soeurs et l'intrusion d'éléments fantastiques ,horrifiques qui snt habituels ds ce genre.Mais chaque sursauts fantastiques nous rapproche de la vérité qui finalement s'avère aussi simple que tragique. les multiples rebondissements peuvent etre découvert tres tot ds le film mais pas la totalité . A mi-chemin entre Les autres, kaîro et memento mori a tale of two sisters est une oeuvre étrange, qui plonge ds les liens d'une famille en perte de repères .Tout est une question de perception ds ce film qui s'inscrit ds la continuité de la ringmania ,avec un scénario plus complexe et une réalisation sublime qui y est pour bcp . La corée s'affirme de plus en plus comme l'épicentre du cinéma de genre en Asie et surement même au monde .
Angoissant et très réussi. A voir sans tarder !
Ce film est de la même veine que Les Autres ou Ring dans l'angoisse, mais avec une dimension plus réaliste. Angoissant à souhait par un traitement maîtrisé des bruitages, plusieurs scènes sont terrifiantes sans qu'il y ait de trucage gore ce qui honore ce film. Très psychologique -la fin vous donne à réfléchir bien après que le film se termine, on en ressort éreinté. Je ne veux pas trop en dévoiler mais courez acheter ce film, amateurs de film d'épouvante ou non. A découvrir !
Même pas peur
Désolé mais ces "2 soeurs" ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable. Certes, le film est correctement réalisé (voire trop asseptisé à mon goût) et possède une bonne histoire.
Malgré l'ambiance malsaine pourtant bien installée au début, le film ne décolle à aucun moment à cause d'un rythme assez lent. Et tout ça pour un final tiré par les cheveux et pas surpremant pour un sou.
2 (s)oeurs… c'est long!
Je découvre Kim Ji-Wun dans le désordre, après le moyen "bittersweet life" c'est donc au tour de "2 sœurs" d'user ma platine. Bien qu'en général je n'attends pas grand chose des films de fantômettes dépressives asiatiques, c'est avec une touche d'espoir que j'aborde tout de même celui-ci, le buzz entourant le film et le réalisateur y étant sûrement pour beaucoup.
Et ça commence plutôt mal, avec une introduction éculée mettant en scène une jeune fille énigmatique aux cheveux noirs, dans un hôpital qu'on présume psychiatrique, refusant de répondre aux questions de son médecin, qui lui demande, sans beaucoup de conviction, de lui "expliquer comment tout ça à commencé". Noter l'efficacité de cette scène d'exposition titillant la curiosité de n'importe quel spectateur lambda qui se demande alors tout naturellement "mais de quoi y parle? mais qu'est ce qui a bien pu se passer? Mais pourquoi qu'elle répond pas cette grognasse? Mais pourquoi je regarde ce film qui sent le réchauffé?".
Après cette introduction hallucinante de non originalité, on enchaîne avec un flash back d'1h40 sensé expliquer le pourquoi du comment cela se faisse qu'elle est tarée cette petite. Et on peut dire qu'il prend bien son temps pour nous expliquer pas grand-chose. Alors vas y que j'te film la maison familiale bien glauque avec des papiers peints bien kitch où il y a du certainement se passer un truc super grave parceque dedans y a une télé qui marche toute seule, y'a une femme qui a l'air super méchante et y'a une armoire où y'a surement un truc super grave qui a du se passer! Etc, etc… Ouah la flippe
Ce qui est bien avec Kim c'est que pour t'aider à sursauter quand c'est sensé faire peur, il te défonce le tympan avec une note super aiguë. Merci Kim pour ta sollicitude, c'est super original en plus (en même temps c’est pas le seul à utiliser se procédé).
Bon pour résumer et écourter cette critique qui me gonfle, le film est aussi ennuyeux que n'importe quelle film de fantômettes dépressives asiatiques qui casse les couilles. Ce film ne m'a donc pas réconcilié avec le genre que je n'aime, pas de toute façon.
Pas mal
Ambiance glauque, mise en scène suptile, jeu des acteurs impécable ... Mais le film comporte des longueurs, la tension baisse pendant "2 soeurs" et ce sont des sursauts dû à la musique et au bruit qui viennent nous sortir de l'état léthargique dans lequel nous plonge ce film ; de plus la dernière demi-heure est un labyrinte psychologique où l'on se perd . A voir .
