ma note
-/5

moyenne
3.19/5

Tamala 2010, a punk cat in space

nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 1nombre de notes: 2nombre de notes: 2nombre de notes: 1nombre de notes: 1nombre de notes: 4

les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.4/5

vos avis

8 critiques: 3.06/5



Arno Ching-wan 2 Tamala la tête à la première vision, t'as pas envie de tester la deuxième
drélium 2.5 Y a de l'idée mais faut être très très motivé pour le manger
El Topo 5 Un OVNI surréaliste et sans doute une date dans l'histoire de l'animation nippo...
Elise 4.5 Dur à comprendre, mais facile à revoir
Ordell Robbie 3 Risqué, audacieux mais n'évitant pas toujours la pose.
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Y a de l'idée mais faut être très très motivé pour le manger

Premier point primordial, la musique. Le secteur où le groupe de création T.O.L. aka Trees Of Life est à mon avis le meilleur. La musique de Tamala est une force énorme qui plonge à elle seule dans 70% de l'ambiance minimum. De l'ambient experimental façon Mice Parade à l'excellent morceau final chanté un brin typé Cibo Matto, en passant par les bribes rythmiques façon electro britannique, les blim bips à la Ken Ishii ou les nappes cosmiques en reverse, la bande musicale pas toujours hyper novatrice mais très travaillée de Tamala possède une forte personnalité qui complète parfaitement le simplisme graphique ambiant, plus encore au début et à la fin du métrage qui en profitent énormément. Une musique explicitement recherchée qui appelle implicitement un fond à la même virtuosité. Et là, c'est autre chose...

D'emblée, une plongée dans un univers minimaliste illustrator / flash ultra naïf, enfantin et singulier ponctué de passages 3D de ville rêvée presque fixes décroche Tamala de l'animation traditionnelle. On nage en plein design conceptuel indépendant tellement basique qu'il en devient attirant par son audace. La 3D jolie est uniquement présente pour créer un monde "concept" qui se soustrait à son objectif de toujours plutôt qu'il ne donne à voir et à nourrir. Le style rétro futuriste des décors et de Tamala, croisement autre, aussi bien défini que nébuleux, entre Astroboy et Hello Kitty, dénote d'un savoir faire créatif et publicitaire gonflé, assez pour convaincre les chasseurs d'images nouvelles en tout cas. Les petits sons electro qui accompagnent les pas et les moindres clignements de paupières de la chatte intergalactique ajoutent encore à cette ambiance de coton rêveur où l'apesanteur n'est définitivement pas un vain mot.
La fin ensuite, cet excellent passage caléïdoscopique notamment, avec musique en reverse, et ce dialogue pivot avec le vieux savant chat décrépi dévoilent enfin les clefs d'un scénario qui semblait jusque là opaque voir secondaire.

Alors oui, on a droit à une "subtile" dénonciation volontairement intrigante sur la société de consommation où le chat Michaelangelo par exemple, représente une sorte de parfait alter ego du bouffeur de médias aveugle, une certaine idée de la normalité. Geek à mort de Eastwood, charmé par l'étrangeté de la toute mignonne Tamala, il est aussi peu ouvert et saoulé dans un premier temps par un propos très éloigné de son monde, et pourquoi pas aussi par une expérience de spectateur aussi singulière que difficile à digérer rapidement. Tamala ensuite, incarnation virtuelle de la liberté, qui file des roustes au gamin et jure à sa guise, véhicule sur son passage insouciant une somme de détails importants. Les métaphores et autres représentations graphiques sont très nombreuses, et pourtant en opposition totale avec le vide qui remplit l'ensemble et la lenteur infernale du coeur du métrage. L'enchaînement caléïdoscopique qui débute la dernière demi heure apporte un sens premier (désolé mais pour moi c'est proche de) "Matrixien" à tout ceci, mais il aura quand même fallu se taper une bonne montagne de scènes ultra minimalistes qui s'étirent désespérément dans le temps pour aboutir au message intrinsèque de l'oeuvre pas franchement transcendant après tout. Un processus expérimental douloureux, sans aucun doute voulu comme une anti commercialisation de l'objet Tamala 2010, qui appuie par la même occasion son propre scénario dénonciateur, mais qui a bien du mal à accrocher le simple spectateur, terme surtout pas péjoratif.

Ainsi la chatte logo, objet publicitaire conceptuel par excellence, se retire du coeur du film pour mieux créer le manque, le vide, et remplir sa mission avec une efficacité du trio "besoin / création / manque" redoutable. Reste que même le plus ouvert des amateurs de fantaisie bizarre ne sera pas forcément aussi convaincu que tous les conquis en ces pages. C'est plutôt mon cas après cette première vision et le haut quotient de cultissime immédiat n'empêche pas Tamala 2010 d'être tout autant un objet contemplatif profondément ch... pris à brûle-pourpoint. Quant à la seconde vision... Le simple fait de se remémorer la chose, de terminer cette première analyse, et de revoir la galerie photo fait naître l'envie d'y retourner, c'est donc que l'objet, aussi ch.. soit-il, réussit déjà sa mission titillante envers et contre tout. Mais quand j'aurais besoin de me serrer le cerveau entre deux barreaux ou tout simplement d'un somnifère, alors j'y songerais, car je demeure encore très loin d'avoir apprécié l'ensemble, pour l'instant et avant tout super ch..t, voir limite prétentieux.



29 juin 2005
par drélium




Dur à comprendre, mais facile à revoir

Tamala est l'oeuvre surréaliste et futuriste de deux dessinateurs japonais qui ont voulu créer un monde différent de ce que l'on a l'habitude de voir dans le genre, le fait qu'ils ne sont pas originaires du monde de l'animation aidant. Ainsi, 80% du film ne repose que sur deux personne, les zones 'sous-traitées' étant plus de l'ordre des effets spéciaux, de la 3D. Le dessin animé est décomposé en deux types d'images ; un premier aux dessins simplifiés au maximum et au design se rapprochant plus d'Astro (la comparaison s'arrêtant là), pour raconter la trame principale faisant intervenir Tamala, la jeune chatte à la recherche de sa mère ; le deuxième style montre un décor très précis, des détails très méticuleux pour représenter le rêve de Tamala. Coté ambiance, la musique punk confère un rythme énergique au film, et imprègne complètement l'image, de le même manière que le jazz est un élément indissociable de Metropolis.


Le développement de l'histoire se fait plutôt tranquillement jusqu'au moment où on nous fait remonter dans la mythologie du monde des chats pour expliquer le personnage de Tamala et l'importance du conglomérat introduit dès le début dans l'histoire. Dès lors on se sent un peu perdu et il est clair qu'on ne peut réellement saisir toute la profondeur de l'histoire à la première vision. Malgré cela l'ambiance est tellement entraînante que l'on reste collé à l'écran jusqu'au bout sans se sentir largué. Les questions ne se posent vraiment qu'après avoir vu le film, et même après la chanson clôturant en beauté. Donc même si l'on n'a pas tout compris au film, une telle ingéniosité dans la réalisation de ce film d'animation doit inévitablement pousser à le revoir une seconde fois pour clarifier les zones d'ombres.



27 juin 2005
par Elise


info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio