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Teak Leaves and the Temples

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1 critiques: 2.75/5

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Bastian Meiresonne 2.75


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Free style

C'est en 2004, que Grin Nugroho découvre le free jazz en se rendant à un concert de Guerino Mazzola et Heinz Geisser. Impressionnés par la liberté de ton / son et la déstructuration anarchiste aboutissant pourtant à des vraies compositions, il garde en tête l'idée d'en aire quelque chose à l'image. Il en aura l'occasion en 2008. En plein repérage pour son prochain (chef-d'œuvre) "Under the tree" dans la région de Bali, il se met d'accord avec le producteur néo-zélandais Winston Marsh de tourner une représentation musicale des musiciens de free jazz. Il réussit à les inviter sur place en leur demandant de faire un concert, mais sans leur dire toutes ses intentions de tournage et en leur réservant une surprise de taille: en arrivant, les musiciens ont la surprise de voir débouler des centaines de "figurants", des locaux des villages voisins, habillés en costumes traditionnels pour pouvoir danser sur les sons hypnotiques et envoûtants, qui résulteront de la collaboration entre les musiciens occidentaux et de l'ensemble traditionnaliste indonésien Sono Seni Ensemble. Parallèlement à cela, Garin va les filmer dans leurs installations, répétitions et au hasard de diverses rencontres. Garin va également inclure au montage d'autres scènes d'une mystérieuse danseuse dans les ruines du temple ou la rencontre avec un sculpteur un brin cinglé, qui réalise ses œuvres en costume de superman (et il donnera une explication très "rationnelle" du pourquoi du comment). Enfin, la dernière partie du documentaire correspond donc à l'incroyable performance unique. Comme souvent avec Nugroho, on ne sait pas vraiment, s'il s'agit du lard / de l'Art ou du cochon…Il manque (surtout au spectateur occidental) des très nombreuses clés pour permettre une parfaite lecture des plans énigmatiques, comme de cette danseuse…L'accumulation des scènes sans aucun lien, récurrentes dans l'œuvre de Nugroho, semblent également des caprices du réalisateur à inclure à peu près n'importe quoi, filmé sur le vif…Il pourra toujours renvoyer à la structure du free jazz, appliqué au modèle de sa manière de filmer, cette fois la sauce ne prend pas vraiment… Alors on se raccroche à des petits "bouts", comme ces magnifiques plans des ruines du temple ou la géniale intervention du sculpteur déguisé en superman…en attendant la vraie performance finale. Celle-ci divisera très certainement aussi les avis: du free jazz pur et dur, improvisé sur le tas, peut envoûter, comme laisser totalement indifférent…Une chose est sûre: il aurait mieux valu d'être directement sur place pour assister personnellement à ce happening dans ce lieu unique, qu'aucune captation ne saura jamais rendre à sa juste valeur…mais pour avoir vu ce documentaire dans une salle de cinéma sur grand écran, il y a quand même quelque chose d'unique et de magique à se former lentement, mais sûrement de ces sons discordants, qui vont finalement réussir par s'assembler pour ne plus former qu'un, le tout souligné par les uniques mouvements de danse exécutés par ces villageois heureux de participer à l'événement. Une rencontre magique pour tous les participants, mais qui ne méritait peut-être pas vraiment le tournage d'un film, mais plutôt de rester gravé dans le souvenir et le cœur de tous les participants.

12 octobre 2011
par Bastian Meiresonne


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