ma note
-/5

moyenne
3.63/5

Les Larmes du Tigre Noir

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 1nombre de notes: 2nombre de notes: 3nombre de notes: 11nombre de notes: 13nombre de notes: 6

les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.4/5

vos avis

32 critiques: 3.83/5



Arno Ching-wan 3.75 "Bad taste" featuring "Les feux de l'amour"
drélium 4 WISIT nous pond un ovni thaï : Kitschorama et rocket blown up au programme !
Ghost Dog 2.75 Pastiche mi-figue mi-raisin
Junta 4.25 Magnifique visuellement, un long métrage qui change.
Ordell Robbie 2.25 un film qui n'arrive jamais à former un tout cohérent
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


WISIT nous pond un ovni thaï : Kitschorama et rocket blown up au programme !

Le concept de départ était délibérément scindé en 2, la tradition et la modernité, c'est toute la force du tigre noir mais c'est aussi sa petite faiblesse. En effet, il est très difficile de jongler entre...

- une histoire à l'eau de rose ultra classique directement reprise des vieux films thaïlandais traditionnels, un amour impossible défiant les lois sociales et plus fort que la mort qui tue elle-même, une ambiance rétro 60's à la fois dépouillée, sensuelle et surchargée de couleurs flamboyantes et de décors surréalistes, une musique délicieusement traditionnelle et originale, un jeu d'acteurs sensible, etc.

ET

- de l'action complètement folle, des combats de cowboys à coup de rockets, un lucky luke Thaï qui peut tuer un gars derrière un poteau en tirant dans le sens opposé, le tout à 15 m de distance, des méchants frappés sans foi ni loi, un dentier et une cervelle qui éclatent dans toute leur splendeur, des rafales de fusils à pompes, de mitrailleuses, des bullet time originaux, du comique grotesque, du surjeu d'acteur sans complexe, un thème musical action/aventure délicieusement kitsch (mais un brin rabaché), etc.

... tout en restant cohérent et accrocheur tout du long et le pari est tout de même relevé de fort belle manière, la preuve en est, le final, remarquable des deux côtés.

D'un autre côté, la régularité du changement d'ambiance est inamovible, limite rigide, précalculée, un coup c'est romantique, puis ça repart sur les chapeaux de roue, et c'est exactement comme ça tout le long, de la scène d'intro au final.

ça manque un peu de finesse donc, et de surprise scénaristique, mais c'est assurément un film à voir et une bombe thaï du très reconnu là-bas, Wisit "le grand", déjà réalisateur de 2499 et de pubs débridées totalement psyche pour les jeans wrangler. 8 mois de tournage, c'est pas du petit B pour sûr !

Pour finir, les acteurs surjouent évidemment mais sont vraiment tous excellents et en pleine forme (des jeunes premiers pour les rôles principaux et des grosses pointures locales pour les seconds rôles), à part peut-être l'amoureuse indéperissable (italo-colombienne d'ailleurs) qui a parfois du mal à imposer une véritable puissance émotionnelle. Il faut dire que la tache est rude au milieu d'énergumènes gonflés à bloc d'où une légère impression qu'ils se tirent joyeusement la couverture.

Mais Wisit est un gars qui sait ce qu'il veut et ça se voit.

01 août 2003
par drélium




Pastiche mi-figue mi-raisin

A la croisée du western spaghetti à la Sergio Leone, du gros mélodrame thaï des années 60, et de la beauté plastique révolutionnaire de la Porte de l’Enfer, voici une véritable curiosité cinématographique, un objet de culte totalement hors du temps : les couleurs flashy (rose, vert pomme,…) irradient littéralement chaque plan, et de langoureuses mélodies accompagnent des scènes-pastiches volontairement exagérées.

Seul petit souci : Sasanatieng se regarde trop filmer, privilégiant le visuel au détriment du rythme et de l’intrigue. Surtout, il semble considérer que des acteurs surjouant grossièrement, des rebondissements téléphonés, des bruitages grotesques et du pathos à la pelle passeront forcément parfaitement, étant donné que son film est estampillé « pastiche ». Si j’applaudis l’originalité, la prise de risques et le plaisir global qui s’en dégage, je reste par contre plus réservé sur l’intérêt final de l’œuvre. Sur ce coup-là, la Thaïlande surprend, mais sans convaincre tout à fait.



09 novembre 2004
par Ghost Dog




un film qui n'arrive jamais à former un tout cohérent

Même s'il a ses moments et semble être un OVNI cinématographique (un mélange de western et de roman photo à flash backs multiples au coloriage évoquant le flamboyant technicolor de Douglas Sirk), Les Larmes du Tigre Noir souffre de l'écart entre ses ambitions postmodernes et le talent de Sarsaniateng. Comme tant d'oeuvres postmodernes, le film veut offrir un regard à la fois ironique et affectueux sur ses réréfrences. Le film comporte ainsi des passages de mélodrame pur filmés avec une vraie ampleur classique. Mais également de multiples tetatives de décalage ratant leur cible: travellings suivant la balle et plans à l'intérieur du cerveau à la Tsui Hark, surdécoupage de certains duels, plans de dessus gratuits, vols planés wooiens hors de propos, variations inopportunes de grain de pellicule, abus inconsidéré du fondu enchainé. On a parfois l'impression que le cinéaste se regarde filmer dans ces moments-là. Le cinéaste n'est malheureusement pas plus inspiré dans son usage non maîtrisé de la déconstruction narrative et ses ruptures de tons mal négociées. les Larmes du Tigre Noir finit du coup par ressembler à la juxtaposition de deux films: un mélodrame assez plaisant de naïveté et un western parodique pas très convaincant. Après Bang Rajan et Bangkok Dangerous, voilà encore un film thaïlandais pas vraiment convaincant.

Les Larmes du Tigre Noir est incontestablement atypique. Mais il n'est QUE atypique et il laisse au final un goût amer de déception.



18 décembre 2002
par Ordell Robbie


info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio