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Terre Jaune

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1 critiques: 4/5

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Ordell Robbie 4 Terre d'hypnose
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Terre d'hypnose

Avec Terre Jaune, la Cinquième Génération (cf commentaire) tenait son film inaugural. On pourrait gloser sur les ambiguités politiques d'un film montrant le contact PC chinois/monde paysan de façon non idéalisée mais s'achevant sur une note triomphaliste. Mais de toute manière le vrai intérêt de Terre Jaune, ce qui en fit le détonateur de l'explosion d'une nouvelle génération de cinéastes chinois, ne se situe pas là. Terre Jaune offre en effet d'abord son lot de moments montrant un usage brillant de la dimension expressionniste du cinéma. Rien d'esthétisant, pas d'effets de manche non. Juste des cadrages stylisés, des mouvements de caméra dont la combinaison avec le superbe score du film, la photographie de Zhang Yimou et un montage alternant sens de la durée et cassures de rythme produit des moments de cinéma hypnotiques sans trop d'efforts.

Comme ces moments où un personnage devient progressivement un point dans l'horizon au fur et à mesure qu'il s'éloigne sur fond de musique. Ou qu'un personnage se met à disparaître d'un coup du champ. Le gros plan d'un détail de l'habillement, d'un outil agricole ou de l'eau acquièrent leur force propre. Et si la couleur souligne la composition de certains plans on n'a jamais l'impression d'un tableau filmé: ce côté quasi-pictural inscrit l'individu dans la nature, dans l'ordre naturel des choses. Quand le film essaie de jouer sur des aspects non purement visuels, sa mise en scène se fait moins inspirée. Elle est alors juste d'un classicisme planplan et le film reste à quai dans ces moments-là. Mais elle a quand meme le mérite d'être souvent à la bonne distance des personnages. Soit une distance où l'émotion passe dans une retenue pas du tout froide.

Et tout ceci finit par faire de Terre Jaune un de ces "classiques" chinois vieillissant plutôt bien. Surtout si on les compare à ce qu'est devenu progressivement par la suite le cinéma de Kaige: un cinéma académique, pompier, voire académique et pompier.



24 mai 2005
par Ordell Robbie


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