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Thundering Mantis

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les avis de Cinemasie

1 critiques: 4.25/5

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6 critiques: 3.92/5



drélium 4.25 Du vrai, du pur, du limpide…
François 3.75
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Du vrai, du pur, du limpide…

Avec le coeur :

ça n’a l’air de rien quand ça démarre mais on ne sait pas jusqu’où ça va aller…

Imaginez la même histoire que Le maître chinois

Remplacez les techniques loufoques de Jackie Chan par la technique de la mante religieuse (la plus létale) et conservez la boxe de l'homme ivre pour le plaisir…

Remplacez Jackie Chan par le jeune Leung Kar-Yan en pleine force de l’âge, autant dire une bête de style, une montagne de personnalité, une déferlante d’attitudes…

Ajoutez Eddy Ko Hung (le chef des ninjas dans Duel to the death) en méchant ultime avec cheveux longs et teint pâle, doté d’une personnalité lui aussi dévastatrice, d’un sadisme électrique, d’un charisme et d’une dégaine qui tire vers le Iori de KoF (et là, je vous sens défaillir ! :)…

Saupoudrez de seconds rôles extrêmement motivés…

Parsemez subtilement d'une musique classique mais sublime et parfaitement adéquate.

Épurez le tout à l’extrême pour n’en retirer que le noyau dur, la moelle de la kung-fu comedie où Jackie a été intrônisé…

Renforcez la dramatique de manière exponentielle pour justifier une interdiction au moins de 18 ans outre atlantique….

Et vous obtenez "Thundering mantis", un pur joyau, une voûte centrale… que dis-je une sommité !

Avec du recul mais toujours avec le coeur :

Thundering Mantis est une pure séquelle bis qui déambule sur le circuit indépendant des films de kung-fu HK. C'est à dire que la réalisation ne cache pas son manque de moyens et que les acteurs ne sont pas des super stars mais plutôt des habitués des kung fus de seconde zone, des acteurs qui sont passés maîtres dans le surjeu et en abusent déraisonnablement. La première partie est une parfaite kung-fu comédie bien lourde où les grimaces et les blagues potaches s'enchaînent dans une ambiance guillerette maintes et maintes fois vue et revue, la touche bis en plus.

De même, les combats sont 100% oldschool, c.a.d. réalistes, sans artifice, ni câble, ni accélérations. Ils ne sont pas non plus extraordinairement originaux et ne peuvent être comparés avec les grandes références du oldschool. Et pourtant....

Pourquoi un tel emportement alors ??

Simplement parce que Thundering Mantis offre le scénario le plus connu du kung-fu dans une forme brute inégalable. Après la première partie comique et superbement soutenue par un trio risible voir ridicule (le vieux maître a en fait moins de 30 ans et une perruque) mais qui a l'immense atout d'y croire dur comme fer, Thundering Mantis va directement là où personne n'a osé aller avant, une fin dramatique brutale qui renverse totalement la vapeur et reste ainsi gravée dans les mémoires.

L'enthousiasme, voilà ce qui fait la différence. Tout le monde y croit dans ce film, en particulier Leung Kar Yan magistral, et cette foi transperce l'écran.

Car oui, sans s'en rendre compte, sous le principe de cette histoire ultra connue, on s'attache dans la première partie au duo d'apprentis (l'enfant et le balourd) idiots qui pavanent d'orgueil, fiers de connaître un peu de kung-fu et surjouent gaiement. Et lorsque la seconde partie arrive, il n'est plus du tout question de rigoler, et là aussi, on le sent. Les acteurs s'emportent alors. Ils sont sincères. L'enfant est de plus en plus remarquable et plein de force, Leung Kar Yan souffre visiblement puis explose d'hystérie. Eddy Ko-Hung incarne la méchanceté et le sadisme comme personne.

Au niveau des combats et une fois passé outre les défauts visuels comme les coups qui ne semblent pas toujours portés où les combattants secondaires qui gigotent derrière façon X-Or, une intensité inexplicable naît pourtant progressivement. Avant tout grâce à une maîtrise martiale sans chichi qui fait rudement plaisir, puis par un découpage d'une efficacité limpide, nerveux, compact. Là encore, aucun chichi. On y reconnait d'ailleurs le style chorégraphique de Robert Tai qui ne peut décidément pas me laisser de marbre sans pour autant que je puisse l'expliquer.

Alors oui, c'est ultra fauché et ça met du temps à atteindre son apogée, mais oui aussi et surtout, c'est un pur chef d'oeuvre et pour ma part, c'est LA kung-fu comédie avec final dramatique à son sommet.

16 juin 2003
par drélium


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