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Goshogun : The Time Etranger

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 3.75/5

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Arno Ching-wan 4 Bombe à retardement
Ordell Robbie 3.5 Magnum force (de contrebande).
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Bombe à retardement

Celui-là d’anime, pour un français, il est loin, très loin. Culte ailleurs, chez nous il n’évoque pas grand chose. C’est un spin off d’une série de mecha qui n’est jamais parvenue dans l'hexagone, « Macron 1 », avec un générique disponible sur le net qui nous rappelle Mask, Goldorak et consorts et... ah, si, on me signale dans l'oreillette - donc je corrige ce texte - que la série passa bien en France. Furtivement, mais il y eut bel et bien une diffusion chez nous. Le show s'appelait Fulgutor le robot des lumières et fut même doublé par l'inévitable Roger Carel. Mais j'avoue n'en garder aucun - mais alors aucun - souvenir. Bref : des robots qui s’affrontent au début des années 80, quelques héros, quelques méchants, des grands sentiments, de l’amitié forte et roulez jeunesse. Comme la nostalgie d’un monde parallèle, un générique que je n'ai jamais chanté mais d’autres l’ont fait. C’est plutôt paradoxal qu’on ne connaisse pas mieux la bête puisque l’héroïne, Rémi, est française, et cet « Etranger » du titre non pas une faute de frappe mais bel et bien du français dans le texte. Dans le film, il est d’ailleurs assez amusant de redécouvrir des pièces de 1 franc posées au creux d'une main. Avec The Time Étranger les auteurs ont repris leurs héros pour raconter tout autre chose : un après, en période de paix. Sans robots. Enfin, si, il y en a un, de robot.  Miniature, accroché au rétroviseur d’une bagnole, il fait figure de clin d’œil envers toute une époque révolue.

Le futur proche décrit doit beaucoup aux canons US de l’époque, les films de Clint Eastwood – son Epreuve de force est ouvertement citée – et autres séries. Le Smith & Wesson y est très apprécié, l’action tout autant. Après l’accident de Rémi, on suit ce flashback de ses aventures sur une planète aux consonances arabisantes avec un plaisir qui renvoie à la lecture des comics Watchmen. Et si j’attendais au départ une même ampleur dans l’ambition, espérant une même grande fresque, la révélation qu’est – ENORME SPOILER ! - ce basculement du flash-back vers le rêve, le bardo bouddhiste, l’entre deux monde, fait office d’électrochoc aussi déstabilisant qu’émouvant. On se retrouve soudain chez un ancêtre de L’échelle de Jacob et autre Inception avec une interaction rêve/réalité troublante et un enjeu tout simple : la vie. La dernière partie du film invoque très joliment l’émotion et les derniers plans, magnifiques, achèvent de rendre cet anime aussi culte qu’indispensable. Et inconcevable : pourquoi n’est-il pas aisément accessible en DVD chez nous ? La musique est grandiose, épique, l’animation parfois à couper le souffle  - la scène imagée du viol collectif est traumatisante -, la mise en scène impeccable, l’action très présente et surtout, tout simplement, c’est un bon film, anime ou pas, vieux ou pas, avec un bon scénario qui tient encore sacrément bien la distance. Formidable hymne à la pugnacité, ce « Time Etranger » est une vraie bombe. A retardement. Mieux vaut tard que jamais ? Sans doute, mais peut-être aussi qu'il s'agit là d'un film qui ne peut s'apprécier qu'à partir d'un certain âge. La toupie tourne toujours.





25 janvier 2012
par Arno Ching-wan


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