ma note
-/5

Tokyo-Ga

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 1

les avis de Cinemasie

2 critiques: 2.88/5

vos avis

2 critiques: 3.75/5



Ghost Dog 3.75 A la recherche du cinéma perdu
Ordell Robbie 2 Les interviews de RYU et ATSUTA valent de l'or. Le reste pèse des tonnes.
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


A la recherche du cinéma perdu

En s'offrant un Voyage à Tokyo sur les traces d'un des ses metteurs en scène préférés, le grand Ozu Yasujiro, Wenders part à la découverte d'un Japon, qui, à sa grande surprise et déception, s'est fait un devoir d'oublier son passé et de vivre au présent par le biais de l'imitation. Sur son chemin, il croise des proches du réalisateur disparu 30 ans plus tôt : Ryu Chishu, l'acteur fidèle parmi les fidèles, qui se décrit avec une fausse modestie comme un mauvais - Ozu devait constamment tourner plusieurs prises quand il apparaissait à l'écran - , ou comme un simple élève n'ayant jamais prétendu égaler le niveau intellectuel de son mentor, un acteur pourtant essentiel du 7ème art dont plus personne ne se souvient lorsqu'il marche dans la rue, si ce n'est de sa récente participation dans un téléfilm… Il croise également son caméraman, qui nous raconte les larmes aux yeux certaines anecdotes croustillantes des tournages, notamment le choix de l'objectif de la caméra, ou bien de sa position qui sont la marque de fabrique d'Ozu.

Dans ces interviews, on ressent l'apparente simplicité de la vie de l'époque qui transparaît dans tous ses films. Wenders entreprend alors de débusquer cette même simplicité, cette même naïveté dans les rues de Tokyo, avant de s'apercevoir qu'elle a en grande partie disparue. A chaque coin de rue, le même constat se dessine : la perte de l'identité culturelle des japonais, la fin d'un monde, celui d'Ozu, est en marche. L'omniprésence de la télé et des jeux vidéo, l'imitation des occidentaux via le golf (qui n'en est pas vraiment), le divertissement (Disneyland) ou la musique (cf. cette scène amusante de jeunes japonais " yéyé "), le culte du faux (la longue scène des plats en cire en dit long), tous ces éléments flagrants d'une société en pleine évolution font prendre encore plus de valeur au cinéma d'Ozu, car le monde qu'il a filmé semble s'être désintégré.



13 juillet 2004
par Ghost Dog


info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio