ma note
-/5

moyenne
3.67/5

Tokyo Godfathers

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 4nombre de notes: 15nombre de notes: 14nombre de notes: 7

les avis de Cinemasie

7 critiques: 3.68/5

vos avis

35 critiques: 3.82/5



Arno Ching-wan 3.75 Tokyo by night
Astec 4 Trois Hommes et un Couffin chez les SDF...
drélium 2.25 Long, lourd et froid. reste la maîtrise technique.
Ghost Dog 4 Une petite merveille de Noël
Ordell Robbie 4 un joli conte de Noel néanmoins un peu décevant en regard des précédents Kon
Tenebres83 4.75
Xavier Chanoine 3 Un bon Kon...
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Tokyo by night

Au croisement de 3 hommes et un couffin et Maman j’ai raté l’avion n°32, voici Tokyo Godfathers de Satoshi Kon !!

Sévère entrée en matière pour aborder une œuvre du maître, l’homme derrière les diamants bruts Perfect Blue et Millennium Actress. Reste qu’en effet et bien que l’on passe un agréable moment devant ce divertissement de qualité, il est difficile de s’intéresser véritablement à l’histoire, un conte moderne pour enfant à la trame plus que classique. Rien ne sert d’être alarmiste pour autant, la série qui a suivi est une véritable merveille, simplement ici tout sent le préfabriqué, la formule hollywoodienne appliquée. On trouve ensemble un clochard, un travesti et une femme, tous un peu paumés, qui vont chacun se retrouver en essayant de sauver une gamine le soir de Noël. Au-delà de la critique facile d'un genre qui n’a rien de honteux en soi, reconnaissons qu’il y a quelques baisses de régime dans une histoire qui se devrait d’être pour le moins haletante. Ajoutons à cela des poncifs lourds sur chaque personnage, en particulier la vie de l’homosexuel de service, personnage trop décalé et à la présence peu justifiée dans un film pour enfants. Maintenant et sachant que le milieu général de la critique n’est pas réputé pour sa glorieuse hétérosexualité, on peut aisément s’attendre à ce que la remarque précédente fasse jazzer. Et comme quand le jazz est là, très souvent la java s’en va, dès lors un débat là-dessus semble relativement incongru. La grue étant elle-même un animal protégé, hors de question ici et par respect pour le site de se mettre à mal avec la SPA (Socrate, Platon, Aristote) et Green Peace (Alias « Green Tea 2 » en Chine. Pareil mais ils boivent le thé attachés à un rail de TGV). Le poisson étant vraisemblablement noyé maintenant, revenons à notre cher Kon.

Concernant le film il est visuellement splendide, les images de la ville la nuit sont tout bonnement magnifiques. Quant à la musique elle m’a semblé assez quelconque... Rien à dire sur les dessins et la mise en image de l’ensemble, juste qu’à l’arrivée nous avons un film gentiment anecdotique mais au capital sympathie important. A voir bien sûr, mais à placer (pour l’instant) en bas de liste des œuvres d’un des piliers de l’animation japonaise en activité.

 



03 novembre 2004
par Arno Ching-wan




Trois Hommes et un Couffin chez les SDF...

Quelques mots sur Tokyo Godfathers, on y reviendra plus en détails à l’occasion de la sortie prochaine du film en France.

Pour ce troisième long métrage exit les structures narratives en trompe l’œil et la sophistication apparente, exit les réflexions vertigineuses sur la notion de réalité et bonjours la « vraie » vie. Film au sujet social Tokyo Godfathers nous dévoile une nouvelle facette de son réalisateur, un homme préoccupé tout autant par ce qu’il se passe dans la tête (au sens « noble ») que dans la rue. Conscient de la gravité de son histoire Kon décide de la traiter sur le ton de la comédie exaltante « à la Capra » non pas pour mieux faire « passer la pilule », mais plus vraisemblablement pour restituer d’une façon plus fidèle ce qu’on pourrait nommer la « dialectique » du bonheur dans le malheur ; ou comment ne pas se confiner sur un seul plan. Encore une fois le réalisateur aborde là des terres laissés thématiquement en friche par le cinéma d’animation grand public (et qu’il avait déjà abordé, indirectement, dans un de ses mangas en collaboration avec Otomo Katsuhiro : World Apartment Horror) : la misère urbaine et sociale, le chômage et ses conséquences, la place de l’immigration... Sans tomber dans le pamphlet et prenant soins d’offrir un récit aussi amusant et enlevé dans son rythme que sérieux dans son sujet, Satoshi Kon accouche de son film le plus léger jusqu’à maintenant mais pas forcément le plus simpliste : les personnages sont profonds, l’arrière plan riche contribue à donner une vision plus subtile des faits (même un tueur philippin engagé par les yakuzas vie une vie...), le sens du rythme –qualité essentielle de la comédie- est maîtrisé jusqu’au climax euphorisant.

Fort d’un budget qui a doublé par rapport à Millennium Actress (voir interview), Tokyo Godfathers présente également une tenue technique en nette progression avec des décors urbains –la ville est ici actrice au même titre que les personnages- saisissant de réalisme mais jamais terre à terre. Comédie oblige le traitement graphique des personnages, s’il reste dans le style du réalisateur, offre un aspect caricatural plus prononcé avec des « gueules » parfaitement hilarantes... Encore une preuve de la virtuosité de l’auteur qui, si elle n’est pas aussi émouvante ou dérangeante que dans ses films précédents, compose quand même avec des parts d’ombre (le passage à tabac dans le parc) et de lumière (le final en apesanteur) tout en remplissant parfaitement son objectif de comédie familiale.



28 mars 2004
par Astec




Une petite merveille de Noël

Conte de Noël « à l’américaine », Tokyo Godfathers réunit 3 personnages que la condition sociale (des clodos) et la personnalité (travelo excentrique, vieux bougre qui a lâché femme et enfant, jeune fille traumatisée par son père) rendent attachants et touchants de bout en bout. Plongé dans un Tokyo enneigé et nocturne s’apprêtant à célébrer les fêtes de fin d’année, il parvient à entraîner le spectateur dans une aventure aux rebondissements et à l’humour – parfois noir - savamment dosés : la scène où le vieux barbu ferme les yeux de son copain qui vient de mourir est par exemple une excellente trouvaille. Comme dans un film de Capra, l’amour de son prochain imprègne l’histoire, le sentiment que chaque vie est précieuse et que l’on doit tous vivre ensemble malgré tout (le barbu exprime son soulagement lorsqu’il apprend que son ennemi juré s’est remis d’une fusillade à bout portant), et surtout que le courage, l’abnégation et l’espoir peuvent sortir de situations bien mal barrées. Tokyo Godfathers n’est sans doute pas le film de l’année, mais pour tout ça, qu’est-ce que ça fait du bien de le visionner !



26 décembre 2004
par Ghost Dog




un joli conte de Noel néanmoins un peu décevant en regard des précédents Kon

Le hasard des sorties DVD et des festivals peut parfois influencer défavorablement la perception d'un film. En particulier quand on découvre la meme année Tokyo Godfathers et Millenium Actress de Satoshi Kon. Parce que, oui, Tokyo Godfathers est très supérieur à pas mal de films (merme d'auteur, en particulier ceux de la sélection cannoise cuvée 2003) vus en salles cette année. Sauf que cette supériorité relative ne pèse pas beaucoup au regard de ce qu'on pouvait attendre de Satoshi Kon suite à un Millenium Actress démontrant une maitrise sans faille de l'approche postmoderne et référentielle du cinéma. Et si Kon a abandonné ici la déconstruction narrative qui a fait sa réputation, il ne semble pas avoir abandonné le jeu référentiel: le pitch en forme de Fils du Désert chez les SDF et surtout une grosse influence Capra (la mention d'un John Doe dans les dialogues, le coté conte de Noel et les anges qui ne sont pas sans évoquer la Vie est Belle, une certaine naiveté assumée), Kon partageant avec le cinéaste la capacité à faire des films de "bons sentiments" ne sombrant jamais dans la mièvrerie. L'avantage de cette approche moins déconstruite, c'est de laisser le temps d'apprécier le talent de metteur en scène de Satoshi Kon: usage pertinent des fondus enchainés, de divers types de zooms (très discrets ou plus visibles), sens du cadre soufflant, Kon maitrise parfaitement la grammaire de la bonne mise en scène classique. L'autre élément agréable, c'est le score de Suzuki Keichi bien plus inspiré que celui de Zatoichi: un score bien intégré au récit malgré un usage cliché des accordéons. Rayon scénario, il y a cet art "abracadabrantesque" des "hasard et coincidences" à faire palir de jalousie un Almodovar (plus les rebondissements et les rencontres fortuites faisant progresser le récit sont "gros" plus ça passe), quelques gags très droles, un usage intéréssant mais sporadique de haikus pour commenter l'action et le portrait en creux d'un Japon en récession et dans le doute vu au travers du regard des SDF. Par contre, la représentation de homosexuels dans le film est loin d'etre convaincante: prendre un personnage de travesti digne de la Cage aux Folles, meme si l'effet comique est efficace, cela pourrait passer dans un univers déréalisé mais dans une oeuvre qui entretient un minimum de rapport avec le réel non. Mais vu que le personnage est fortement humanisé par le récit, bref pas réduit à cette caricature, cela finit par balayer les réticences initiales. Pour le reste, c'est bien fait, mignon, touchant, drole. Et si ce joli conte de Noel n'est pas indigne de la filmographie de Satoshi Kon reste qu'on espère le voir revenir à des projets plus ambitieux.



07 décembre 2003
par Ordell Robbie




Un bon Kon...

Critique sociale intéressante, soutenue par quelques rayons d'humour. L'oeuvre de Kon est engagée sur pas mal de points. Les problèmes sociaux engendrant une pauvreté et une véritable déchéance, les abandons et vols d'enfant, les querelles de couple, la passion pour l'argent, le suicide, tous sont critiqués par Kon dans cet animé plutôt agréable malgré un visuel très inégal. Sur une trame basique, où l'on suit 3 clochards (un travlo, un alcoolique et une enfant) dans les rues de Tokyo, Tokyo Godfathers nous prend tous de revèrs en alignant rebondissements sur rebondissements dans une parfaite cohérence. Tous ont des chemins et un passé différents, mais vont se rendre compte à quel point tout les unis. Le travlo est amoureux de l'alcoolique mais ne le dit pas, l'alcoolique ment sur sa séparation avec sa femme, et l'enfant a quitté ses parents suite à une attaque sur son père. Des propos graves, ici alignés et décortiqués avec humour et sincérité. Plutôt bien réalisé grâce à des teintes sombres très réalistes et à une palette d'effets de lumière parfaitement dans l'esprit de la ville de Tokyo, le film pêche cependant par des visages tordus qui ne me parlent pas et par une gestuelle du travesti plus énervante qu'autre chose. Je préfère la profondeur visuelle d'un Oshi ou d'un Miyazaki dans le genre. La musique n'est pas non plus exceptionnelle, elle semble même anecdotique. Dans un final hystérique à la 24h chrono, véritable compte-à-rebour du tonerre, Tokyo Godfathers se termine sur un happy-end. On lui reprochera son manque d'émotion et d'identité visuelle. Du même réalisateur, préférez le couillu Perfect Blue. Les + : - Scénario sympa et souvent relancé - Critique sociale louable - Décors réalistes Les - : - Des personnages pas très beaux - Une musique décevante - Le manque d'émotions.

28 mars 2006
par Xavier Chanoine


achat
info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio