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Tokyo G.P.

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1 critiques: 4.25/5

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Mohamed Bouaouina 4.25


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Tokyo by Night

2002, Takashi Ishii vient de faire l'objet, un an auparavant, de sa toute première rétrospective quasi-intégrale lors de l'édition 2001 de l'Etrange Festival (ne manquait que Les Orchidées du Clair de Lune et Red Flash, ses deux DTV). C'est surtout l'occasion de découvrir, outre une oeuvre fascinante, son dernier opus en date ; le littérallement glaçant Freeze Me, probablement son film le plus noir de son oeuvre. Film hanté par l'agonie de sa femme Chigusa (la réédition d'Onna no Machi lui sera entièrement dédiée) décedée avant la sorte, Ishii souhaite faire un prochain film à l'opposé de ses thématiques (les sentiments, le sado-masochisme, la condition féminine). En gros, il veut se reposer tout en signant quand même quelque chose.

Pour ce moyen-métrage de 52 minutes, Ishii décide d'accepter une commande de l'éditeur (aussi distributeur et producteur) K.S.S. Films. En fait, c'est surtout à la demande du rappeur HIRO, gros fan de l'auteur formaliste, qui veut de la part d'Ishii un pur actionner dans la droite lignée du chef-d'oeuvre Gonin. Ishii, grand admirateur du cinéma de Walter Hill, rend un magnifique hommage aux Guerriers de la Nuit. Mais surtout, signe un OFNI dans la mouvance de l'oeuvre d'un autre gekigaka de talent ; Santa Inoue, auteur de Tokyo Tribe et de Neighbour N°13.

HIRO et ZEEBRA, deux DJ's doivent trouver un ourson en peluche pour sauvegarder la vie de leurs amis en danger lors d'une nuit sans fin où la lumière du jour sera pour eux synonyme de mort certaine.

Pour son oeuvre le plus bourrin de sa carrière depuis Gonin, Takashi Ishii signe surtout un hommage à l'un de ses maîtres ; Sam Peckinpah (notamment La Horde Sauvage), mais aussi à un genre ; le western (la fin du film est calquée sur celle de Butch Cassidy & le Kid). Relècture urbaine des Chasses du Comte Zaroff, Tokyo G.P. est surtout une récréation joussive, même si le film reste aussi nihiliste que le reste de la filmographie d'Ishii. Dans une structure proche de la tragédie antique ou du récit médiéval avec son ménéstrel-DJ (un américain) qui raconte les différents moments de cette quête aussi initiatique que nihiliste (un peu une sorte de Guerriers de la Nuit qui se termine très mal), Ishii nous parle de ce qu'il a toujours aimé raconté ; Tokyo, la nuit, la mort.

Dans la lignée de son homonyme Sôgo Ishii (notamment par ses moyens Shuffle, Electric Dragon 80000v et Dead End Run), de Takashi Miike ou de Shin'ya Tsukamoto (notamment son chef-d'oeuvre Bullet Ballet), le film de Takashi Ishii ne jure pas avec le reste de son oeuvre ; il y a toujours son compositeur fétiche Goro Yasukawa, le sympathique Shingo Tsurumi et la toujours aussi belle Reiko Kataoka. Mais surtout annonce tout son futur travail en HD (suivi des deux Flower & Snake, de Brutal Hopelessness of Love et tout dernièrement son A Night in Nude 2 : Salvation) et y pose à nouveau quelques récurrences (le Mr Loyal/sailor-travelo qu'on retrouvera dans Flower & Snake).

Le film le plus entertainement dans la carrière d'Ishii n'est pas le moins interéssant, bien au contraire. Film-opposé de Freeze Me (Point-de-vue féminin/Point-de-vue Masculin, Long-métrage/Moyen-métrage, drame existentialiste/film d'action, film d'auteur/film de commande), il est demeure un classique méconnu plein d'idées (les tueurs aux visages zombifiés) purement indispensable pour tout fan de cinéma d'action qui se respecte et principalement d'Heroic-Bloodshed à la John Woo.

06 janvier 2011
par Mohamed Bouaouina


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