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Tokyo Trash Baby

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les avis de Cinemasie

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6 critiques: 3.38/5

visiteurnote
Epikt 4
Secret Tears 3.5
Bastian Meiresonne 3.5
Pikul 3.25
Mounir 3
wickdclown 3


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Pensées ordurières

Premier de la série de six films produits par CineRocket (dont "Visitor Q" de Miike), dont des impératifs étaient le tournage en DV et une histoire ayant un personnage féminin comme protagoniste principal, "Tokyo Trash Baby" ("Trash" signifiant "poubelle", "ordures") est une simple petite histoire sur quelques personnages en marge de la société, que Ryuichi affectionne tant. S'attachant à vaguement décrire le phénomène nippon des "furitas" (jeunes entre 18 et 34, qui végètent de petits jobs après avoir terminé leurs études scolaires), il est surtout une acerbe parabole de l'actuelle société de consommation. Miyuki phantasme donc sur un musicien vivant dans le même immeuble qu'elle en fouillant quotidiennement ses poubelles pour pouvoir s'identifier à sa vie. Métaphore à peine caché de l'engouement du star-système mercantile de jeunes personnes pour des "idoles" préfabriqués et de la curiosité humaine à vouloir connaître tous les détails intimes dans ses moindres détails, elle se construit donc une véritable vie fantasmée à l'aide des détritus récupérées et de photomontages à l'aide des articles de presse consacrées à la star et de ses propres photos d'identité. Cette vie prendra fin le jour où elle finira par aguicher pour de vrai son idole, puis ira symboliquement "enterrer" très loin ses anciens "trophées" et illusions. Cette histoire est entrecoupée par quelques cocasses scènes dans le petit restaurant où travaille Miyuki, où sont rapidement - mais parfaitement - dépeints son patron se mêlant de rien et sa collègue légèrement nymphomane. De vrais moments d'un humour discret, mais faisant mouche. Enfin, le caricatural portrait du soupirant sans imagination aucune constitue bien évidemment la cauchemardesque vision qu'a la jeune femme de la société environnante. Simple, léger et frais, Ryuichi signe une belle tranche de vie sans prétention aucune, mais avec beaucoup d'humanité. Un régal !

04 mars 2006
par Bastian Meiresonne


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