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Tora-san 18 : pure love

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1 critiques: 2.75/5

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Xavier Chanoine 2.75 Un Tora-San plus sombre qu'avant
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Un Tora-San plus sombre qu'avant

Aussi bien à l'aise dans les rôles comiques que plus difficiles, Atsumi Kiyoshi démontre ici l'étendue de son bon talent de pitre triste, dans un contexte qui ne prête pas forcément au sourire. Mais ce dix-huitième opus démarre pourtant comme tout bon Tora-san par "défaut" avec son introduction surréaliste mettant ici Tora et sa bande à l'époque de "Torance d'Arabie", clin d'oeil à peine camouflé du film quasi éponyme de David Lean multi oscarisé et particulièrement apprécié sur l'archipel nippon. Nous avons même droit à plusieurs passages en français narrés par une voix off et à quelques essais du même genre par l'ensemble des protagonistes présents pour l'occasion, autant dire que cela fait son petit effet même si cette séquence n'apporte rien et semble quelque peu ratée. Sans bousculer les codes exclusifs à la saga de Yamada, de plus en plus populaire, Torajiro revient au pays et se fait lynché dès ses premières répliques. Il faut le comprendre, à peine arrivé à l'auberge de Sakura qu'il fait déjà connaissance avec la maîtresse d'école de son neveu Matsuo et empêche ainsi sa famille de discuter avec cette dernière. Las des chamailles, il se remet en route pour une partie de vagabondage tout ce qu'il y a de plus classique. A son retour, il fait la conaissance de la mère de cette même professeur, une femme d'âge mûr pleine de grâce et de classe, si impressionnante que Torajiro semble redevenir le petit enfant qu'elle a connut voilà près de trente ans. A Atsumi Kiyoshi de faire preuve alors d'une timidité absolument adorable.

Yamada ne bouscule pas la donne et fluidifie son récit par les inénarrables discussions autour d'une bonne table -basse- avec Torajiro, sa famille et les nouveaux venus spécialement pour l'épisode. Très souvent drôles, les discussions sont animées sans être particulièrement bien mises en scène mais l'esprit est là, notamment lors d'une séquence où Torajiro explique au mot près son rendez-vous galant avec sa bien aimée, muette, cette séquence n'aurait en rien perdu de son aspect purement comique. Ceci dit, cette belle joie de vivre communicative et les sempiternels allers-retours de Torajiro ne masquent pas le malaise général : la femme qu'il aime est malade et n'en a plus pour très longtemps. C'est aussi pour ça qu'elle s'avère être un personnage central de l'univers de Tora-San, aussi à l'aise dans son kimono que tourmentée d'un autre côté On appréciera en tout cas la belle justesse de Yamada et si sa réalisation manque vraiment d'ampleur (significative et accentuée par un recadrage dvd tout sauf esthétique) il se rattrape par une écriture fine et au positionnement -ennuyeux- mais très souvent juste de sa caméra. Pas le meilleur Tora-San, mais l'amateur accueillera à bras ouverts un Torajiro toujours aussi attachant.

27 novembre 2007
par Xavier Chanoine


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